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Pédiatrie

Fente labiale ou palatine

Description

Il existe différents types de fentes :

  • La fente labiale

  • La fente palatine 

  • La fente labiopalatine

  • La fente sous-muqueuse 


La fente labiale ou palatine se présente sous des formes très variées d’une personne à l’autre.
 


Voici le nom des formes de fentes illustrées ci-dessus : 

  1. Fente complète du palais mou

  2. Fente complète du palais mou et du palais dur

  3. Fente labiale unilatérale

  4. Fente labiopalatine unilatérale complète

  5. Fente labiopalatine bilatérale complète


 

La fente labiale

La fente labiale est une fente à la lèvre supérieure dont l’étendue peut varier d’une petite encoche (on l’appelle fente incomplète ou partielle) jusqu’à une séparation complète jusqu’à la base de la narine. Il peut également y avoir une atteinte de la gencive. Il peut y avoir une fente d’un côté de la lèvre seulement (fente unilatérale) ou des deux côtés (fente bilatérale).
 

 

La fente palatine

La fente palatine est une fente qui peut toucher la luette, le voile du palais (aussi appelé palais mou) et le palais dur. Celle-ci est parfois associée à une séquence de Robin.


 

La fente labiopalatine

La fente labiopalatine est une fente qui touche à la fois la lèvre et le palais.

 

 

La fente sous-muqueuse 

Dans certains cas, la fente sera difficilement visible. Par contre, trois signes laisseront croire que la formation des muscles à cet endroit n'est pas complète : 

  • Une luette bifide (séparée en deux)

  • Une encoche osseuse à la jonction du palais dur et mou

  • Un diastasis (séparation musculaire) du palais mou
     


 

Quels sont les impacts de la fente?

 

Alimentation

Comme tous les nouveau-nés, l’enfant avec une fente labiale ou palatine naît avec un réflexe naturel de succion et un désir de s’alimenter. Toutefois, selon les particularités de la fente, l’alimentation de l’enfant pourrait nécessiter des adaptations.

En cas de difficultés d’alimentation, le personnel infirmier, le pédiatre, l’orthophoniste et la nutritionniste s'impliquent auprès du bébé et de ses parents afin d’optimiser la qualité et l’efficacité des boires. 

 

 

Fente labiale 

La plupart des enfants présentant une fente labiale isolée n’auront que peu ou pas de difficultés d’alimentation. Toutefois, dans certains cas où la fente labiale est plus large, il se peut qu’ils aient besoin d’adaptations pour bien boire. Ils pourraient, par exemple, avoir de la difficulté à fermer leurs lèvres de façon étanche sur le sein ou la tétine, ou encore, du lait pourrait s’écouler de leurs lèvres. Dans ces rares cas, un biberon adapté aux habiletés de l'enfant est recommandé par l’orthophoniste. 

Il est tout à fait possible qu’un enfant avec une fente labiale isolée soit allaité. En effet, le sein étant souple, il prend la forme de la lèvre du bébé et permet une succion efficace. 

Si la condition médicale du bébé ne lui permet pas de prendre assez de lait au sein, différentes techniques de soutien à l’allaitement peuvent être proposées.

 
 

Fente palatine, labiopalatine ou sous-muqueuse 

Lorsque le palais est atteint, il devient difficile, voire impossible d’établir une succion efficace. Des adaptations sont ainsi nécessaires pour que le bébé puisse bien boire. Une collaboration des parents avec l’orthophoniste de l’équipe sera primordiale.


 

Biberons  

Des biberons spécialisés tels que le biberon Dr Brown’s specialty feeding system (avec valve bleue ajoutée à la tétine) permettent de compenser les difficultés de succion. Ils se trouvent en vente libre.

 
 

Allaitement  

Il est rare que l’allaitement maternel exclusif réussisse avec les bébés qui ont une fente palatine. Ces bébés ne peuvent habituellement pas fournir la succion nécessaire pour stimuler la production de lait chez la mère et extraire le lait du sein de façon efficace. Des périodes de mises au sein peuvent quand même être réalisées pour permettre un lien d’attachement mère-enfant et stimuler la production de lait. 

Si la mère le désire, elle peut extraire son lait maternel à l’aide d’un tire-lait et le donner au bébé avec le biberon spécialisé.  


 

Prise de poids  

Il arrive également que la prise de poids soit plus difficile ou que le bébé se fatigue aux boires. Dans une telle situation, l’équipe de nutritionnistes saura proposer aux parents un plan adapté aux besoins de leur enfant.

  

 

Reflux nasal 

Il est probable que le lait remonte dans le nez du bébé en raison de la fente au palais. Dans ces cas, il est recommandé de réaliser l’hygiène nasale (nettoyage du nez avec une solution saline de type “Hydrasense” ou “Salinex”) régulièrement avant les boires. Ceci dégage les résidus de lait qui pourraient se loger dans le nez et permet au bébé de bien respirer pendant son boire.


 

Plaque obturatrice  

La plaque obturatrice est un petit palais en acrylique fait sur mesure pour le bébé dans le but de couvrir une partie de la fente au palais. Son utilisation est prescrite selon la condition de l'enfant. C’est l’orthodontiste de la Clinique des malformations orofaciales (CMOF) qui fabrique la plaque. 

La plaque peut être utilisée chez certains enfants qui ont une fente au palais dur et qui présentent des difficultés d’alimentation. Au boire, la plaque empêche une partie du lait de remonter vers le nez et facilite l’extraction du lait. La plaque favorise également un bon positionnement de la langue au repos dans la bouche en l’empêchant de se placer dans l’espace de la fente. 

Si une plaque est recommandée, un membre de la CMOF enseignera et démontrera aux parents comment la manipuler et l’entretenir. 


Les enfants qui naissent avec une fente labiale ou palatine peuvent manger des aliments variés comme les autres enfants de leur âge.

Parole et langage

Le développement de la parole et du langage en présence d’une fente labiale ou palatine peut être influencé par différents facteurs qui seront discutés avec votre orthophoniste tout au long du parcours de votre enfant à la CMOF.
 

Parler avec une fente labiale 

La fente labiale n'a généralement pas de conséquence sur la parole. Il se peut toutefois que l’articulation de certains sons produits à l’aide des lèvres (« p, b, m ») soit influencée par le type de fente ainsi que par la guérison et la cicatrisation à la suite de la chirurgie de fermeture de la fente labiale. Ces mêmes facteurs pourraient aussi influencer la gestion de la salive et la position fermée des lèvres au repos.


 

 

Parler avec une fente palatine

Lorsque le voile du palais est ouvert, l’air est dirigé vers le nez pour produire les sons nasaux. Cette position permet de produire les consonnes « m, n, gn » et les voyelles « in, an, on, un ».  


Lorsque le voile du palais est fermé, l’air est dirigé vers la bouche pour produire les sons oraux. Cette position permet de produire tous les autres sons (par exemple : les consonnes « p, b, t, d, f, s, etc. » et les voyelles « i, ou, o, e, a, etc. ». Les sons oraux représentent la majorité des sons en français.   
 


En présence d’une fente palatine, le voile du palais ne peut pas bien remplir son rôle, car les muscles qui lui permettent de bouger ne sont pas fonctionnels. Ainsi, il ne peut pas se fermer complètement pour permettre la production des sons oraux.  


On ne s’attend donc pas à ce que l’enfant soit capable de produire des sons oraux avant la chirurgie finale de fermeture palatine. Les sons oraux seront généralement transformés en sons nasaux (ex. : papa sera prononcé « mama »; dodo sera prononcé « nono »; lait sera prononcé « nait »).  


Avant la chirurgie, il est important d’exposer l’enfant aux sons oraux même s’il n’est pas encore capable de les produire. Son cerveau pourra ainsi les entendre et les enregistrer et, lorsque la fente palatine sera opérée, l’enfant essaiera davantage de produire ces sons. 


Après la chirurgie, l’orthophoniste évaluera la parole de l’enfant. Il est possible que la fermeture du voile du palais demeure difficile ou incomplète. L’orthophoniste pourra alors guider les parents pour assurer le développement optimal des sons de la parole chez l’enfant.

Photo d'Elliot
Elliot a beaucoup de plaisir dans ses rencontres en orthophonie.

 

Parole/langage et audition

La parole, le langage et l’audition sont étroitement reliés, c’est-à-dire qu’il est essentiel de bien entendre pour développer adéquatement la parole et le langage. Il est donc important de surveiller les signes d’otites (présence de liquide dans l’oreille) ou de baisse d’audition et d’en aviser le médecin ORL qui assure le suivi.


Dentition et mâchoire

Hygiène de la bouche et brossage des dents 

L’hygiène dentaire est une bonne habitude à enseigner à tous les enfants, spécialement à ceux qui présentent une fente labiale ou palatine avec atteinte de la gencive. En effet, les dents de bébé, aussi appelées « dents primaires », sont très importantes, car elles sont nécessaires à une bonne articulation des sons de la parole, un bon développement du visage et une occlusion dentaire adéquate. De plus, maintenir une bonne hygiène des dents et de la bouche est très important pour assurer la continuité des prochaines étapes du plan de traitement de l’enfant (chirurgies, orthodontie).  

Même avant l’arrivée des dents, les soins de la bouche sont commencés en essuyant les gencives de bébé après chaque boire à l’aide d’une débarbouillette humide ou d’une brosse à dents à doigt. Aussitôt qu’une dent apparaît en bouche, il faut la brosser au moins deux fois par jour en utilisant une brosse à dents pour bébé à poils souples et un soupçon de dentifrice fluoré (quantité correspondant à la taille d'un grain de riz) afin de prévenir les caries. Vers l’âge d’un an, le dentiste de la CMOF examinera la dentition de l’enfant et guidera les parents quant aux soins à apporter.  


 

Développement des mâchoires et des dents 

Chez l’enfant présentant une fente labiale (avec atteinte de la gencive) ou palatine, il est fréquent que des dents soient mal placées, mal formées, manquantes ou en trop. 

L’orthodontiste et l’équipe interdisciplinaire établissent le diagnostic et les traitements nécessaires à la croissance des mâchoires et au positionnement des dents. L’orthodontiste peut aussi être impliqué dès la naissance de l’enfant, si une plaque obturatrice ou un moulage naso-alvéolaire (NAM) est recommandé.  

  • Plaque obturatrice : voir détails dans section Alimentation

  • Moulage naso-alvéolaire (NAM) : Naso alveolar molding
    Cette intervention novatrice permet de réaligner les deux segments des gencives et d'optimiser le positionnement du nez et de la lèvre avant la labioplastie.

Une première visite chez l’orthodontiste de la CMOF sera prévue vers l’âge de 6 à 8 ans pour évaluer si un traitement est nécessaire.    

Au fur et à mesure que l’enfant grandit, il peut y avoir une différence de croissance entre les mâchoires supérieure et inférieure en raison de la fente. Les dents du haut n’étant pas alignées avec celles du bas, l'enfant peut avoir de la difficulté à mastiquer ou à prononcer certains sons.  

Dans ce cas, quelques traitements orthodontiques sont disponibles selon la sévérité du problème. Les traitements les plus fréquents sont les suivants : 

  • Utilisation d’appareil d’expansion du palais ou d’appareils pour faire avancer la mâchoire (traction de la mâchoire).  

  • Traitement multibagues, communément appelé « broches », pour corriger l’alignement des dents.  


Audition

​Fonctionnement de l’oreille

L’oreille est divisée en 3 parties :  

  1. L’oreille externe : comprend le pavillon et le conduit auditif 

  2. L’oreille moyenne : comprend le tympan, les osselets et la trompe d’Eustache 

  3. L’oreille interne : comprend la cochlée et le nerf auditif 

 

 

Le son, sous forme d’onde, entre dans le conduit auditif et fait vibrer le tympan. Celui-ci entraîne un mouvement des osselets, qui transmet la vibration à la cochlée. L’onde est alors transformée en influx nerveux qui est acheminé au cerveau par le nerf auditif.  

La trompe d’Eustache est un canal qui permet d’éliminer les sécrétions et qui joue un rôle important dans l’aération de l’oreille moyenne. Elle s’ouvre et se ferme lorsqu’on bâille ou lorsqu’on avale, ce qui permet d’équilibrer la pression dans l’oreille.

 
 

Les problèmes auditifs rencontrés chez les enfants présentant une fente palatine

 

L’otite

Chez l’enfant présentant une fente palatine, les muscles qui permettent l’ouverture de la trompe d’Eustache peuvent ne pas bien fonctionner, ce qui entraîne une moins bonne aération de l’oreille moyenne. Il peut alors y avoir une accumulation de liquide derrière le tympan. Cette condition se nomme otite séreuse.  

La présence de liquide peut occasionner une baisse auditive de degré variant de très léger à modéré. Cette baisse auditive est généralement temporaire, mais lorsque la trompe d’Eustache n’aère pas suffisamment l’oreille moyenne, le liquide peut persister sur une longue période. L’otite séreuse n’est souvent pas perçue par les parents, car elle n’est pas douloureuse pour l’enfant. Elle peut toutefois être inconfortable, entraîner des difficultés auditives variables et nuire au développement du langage et de la parole.  

Lorsque le liquide est infecté, l’enfant peut alors ressentir une douleur, devenir irritable et présenter de la fièvre. Il s’agit alors d’une otite aiguë. Cette dernière est parfois traitée par antibiotiques.  

Chez les enfants présentant une fente palatine, le liquide persiste souvent. L’ORL propose habituellement une pose de tubes aux tympans afin de permettre au liquide de s’écouler hors de l’oreille, ce qui améliore l’audition et aide à prévenir l’apparition d’autres otites.
 

La surdité permanente

L’enfant avec une fente palatine est aussi plus à risque de présenter une surdité permanente de degré variable. Cette surdité peut être présente dès la naissance ou être acquise plus tard, d’où l’importance du suivi audiologique. 

 
 

Méthodes d’évaluation en audiologie

Au CHU de Québec-Université Laval, une séquence de suivi de l'audition est recommandée, de la naissance jusqu’à l’âge de 5 ans, et plus longtemps selon les besoins. Ce suivi permet de s’assurer d’une audition optimale dans le but de favoriser le développement de l’enfant.  

Selon l’âge et de développement de l’enfant, différentes techniques sont utilisées pour évaluer l’audition: 

  • Méthodes objectives (dépistage auditif, évaluation sous sommeil, mesure de la mobilité tympanique) 

  • Méthodes comportementales (par le jeu ou par observation des réactions aux sons).  

 


 

Traitements possibles 

Le plan de traitement est établi selon les particularités de chaque enfant et selon le type de fente présentée. 
 

Les premières interventions réalisées sont typiquement les suivantes : 

Photo de la petite Julia
La petite Julia a eu besoin de chirurgies à la lèvre et au palais.

Certains enfants avec une fente palatine auront besoin d’une chirurgie pour améliorer la qualité de leur parole plus tard dans leur développement. Dans la plupart des cas, il s’agira d’une vélopharyngoplastie. Le besoin de cette chirurgie sera déterminé par le patient et sa famille, le chirurgien ORL et l’orthophoniste. 

Malgré la fermeture de la fente, un manque d’os à la gencive supérieure peut persister. Dans ce cas, une greffe osseuse sera réalisée afin de favoriser la symétrie du nez et des narines, la croissance de la mâchoire et l’éruption (poussée) normale des dents. Cette chirurgie est réalisée entre 5 et 7 ans. 

Avant
Photo de Marianne avant la chirurgie
Après
Deux photos de Marianne après la chirurgie
Photos avant et après la chirurgie. La jeune Marianne a également bénéficié d'une chirurgie de greffe osseuse à l'âge de 5 ans.


Si après le traitement d’orthodontie un décalage entre les mâchoires du haut et du bas (malocclusion) persiste et entraîne des difficultés à manger, parler et respirer, certaines interventions peuvent être indiquées : 

  • La chirurgie orthognatique permet d’améliorer la mastication, l’articulation des sons et la respiration, tout en améliorant l’aspect esthétique du visage. Cette chirurgie est réalisée en fin de croissance. 

  • La distraction osseuse, ou distraction mandibulaire ou maxillaire, permet de générer un mouvement plus important qu’avec une chirurgie orthognatique conventionnelle. Cette intervention est habituellement réalisée durant la croissance ou en fin de croissance. 

 

Cause et prévention

Comment se produit la fente? 

 

La fente labiale ou palatine n'est pas due à l'absence de tissus ou d'os, mais plutôt à une fusion incomplète au début de la grossesse. 

 
Durant les premières semaines de la grossesse, le visage se forme avec différentes parties de tissus de l'embryon qui se développent, se rejoignent au centre du visage et se fusionnent entre elles. Si ces tissus sont sous-développés ou tardent à se déplacer, ils risquent de ne pas se fusionner ensemble et le bébé naîtra alors avec une fente labiale ou palatine. 



 

Causes

Les fentes labiales et palatines font partie des malformations de naissance les plus courantes chez les enfants. Elles touchent environ une naissance sur 1 000 et surviennent plus fréquemment dans la population autochtone et orientale. Leurs causes sont multifactorielles, c'est-à-dire que c'est un ensemble de facteurs interagissant entre eux qui causeraient la fente, tels que des facteurs liés à l'hérédité (gènes), à la santé de la mère, à la prise de certains médicaments ou à l'environnement.  
 
Cela expliquerait pourquoi un enfant est atteint alors que ses frères et sœurs ne le sont pas. En fait, si aucun des parents n'est porteur d'une fente et qu'ils donnent naissance à un enfant qui a une fente, le risque qu'un deuxième enfant ait lui aussi une fente est d'environ 4 %. Par contre, si un parent est porteur d'une fente et que son enfant l'est aussi, le risque qu'un deuxième enfant ait lui aussi une fente est d'environ 8 à 10 %. 
 
Les études démontrent que la fente labiale ou palatine est associée à un syndrome chez 15 à 30 % des enfants. Ainsi, la majorité des enfants présentant une fente labiale ou palatine n'ont pas de syndrome. Une consultation en génétique est tout de même recommandée puisque celle-ci aura comme objectif de déterminer si la cause est génétique et d'évaluer le risque qu'un autre enfant de la famille naisse avec une fente.

Aussi, le moment venu, la personne porteuse de la fente pourra être évaluée elle-même pour déterminer le risque qu’elle ait à son tour un enfant avec la même condition.



 

Prévention 

Il n'existe pas de moyen connu pour prévenir les fentes labiales ou palatines. Cependant, l'évitement de certains facteurs de risque peut réduire les chances de développer cette malformation : 

  • Éviter de consommer de l'alcool, du tabac et de la drogue durant la grossesse 

  • Consulter son médecin avant de prendre tout médicament durant la grossesse 

 

Santé, bien-être et développement

Facteurs favorisant l’adaptation  

Que la différence soit faciale, labiale ou palatine, le souhait de tout parent est que son enfant évolue favorablement et développe un bon niveau de confiance en soi. Chaque enfant est unique et aura un parcours de soins personnalisé à sa condition. Néanmoins, la très grande majorité des enfants qui naissent avec une malformation orofaciale développent une résilience et une bonne compréhension de leur condition au fil de leur parcours de développement.  

 

Il est tout à fait normal qu’une malformation du visage, de la lèvre ou du palais puisse amener des inquiétudes à court, moyen ou à long terme. L’adaptation à une condition médicale se fait progressivement et le rythme d’adaptation est propre à chaque membre de la famille.

 

Les facteurs suivants favorisent l’adaptation à la condition médicale : 

  • Le réseau de soutien de la famille (parenté, amis, proches, milieu de garde, école) avec son rôle d’écoute et d’ouverture;  

  • L’éducation et la sensibilisation du réseau de soutien à la condition de l’enfant et aux difficultés qu’il pourrait vivre; 

  • L’information transmise à l’enfant quant à son histoire et son parcours de soins. Informer l’enfant dès son plus jeune âge l’aidera à cheminer dans l’acceptation de sa différence. En parler ouvertement et répondre aux questions de manière précise facilite l’adaptation de l’enfant. 

La travailleuse sociale accueille l’enfant et ses proches sans jugement et est disponible pour discuter des émotions, des craintes ou des difficultés vécues au quotidien.  

 

 
 

Défis propres à chaque âge et chaque individu 

L’enfant évoluera avec sa condition et traversera diverses étapes au cours de son développement. À chaque âge, l’enfant et ses parents vivront des réussites, mais rencontreront aussi parfois des défis. 

 

Au cours de la grossesse, un diagnostic de fente peut être posé, alors que pour d’autres, le diagnostic se fait à la naissance. Cette période est souvent stressante pour les parents. Il est normal de vivre une gamme variée d’émotions advenant un diagnostic pendant la grossesse. La coordonnatrice de l’équipe et la travailleuse sociale de la CMOF peuvent alors rencontrer les parents pour offrir du soutien et évaluer les besoins. 

 

À la naissance, les parents peuvent avoir à composer avec des difficultés liées à l’adaptation au nouveau rôle de parent, à l’alimentation du bébé, ou encore, à l’inquiétude face à une possible chirurgie à venir. À cette étape, les parents doivent se laisser le temps d’apprivoiser la condition médicale du bébé et de bien comprendre ses besoins. Il est important qu’en grandissant, l’enfant puisse avoir une bonne connaissance de son histoire personnelle. Prendre des photos de son visage afin qu'elles soient accessibles par tous les membres de la famille, constitue une étape importante pour permettre plus tard à l’enfant de normaliser son histoire. 

 

Avec l’enfant d’âge préscolaire, des questionnements peuvent survenir par rapport au développement du langage et de la parole. Il est recommandé d’encourager l’enfant dans sa recherche d’autonomie, d’aborder la différence avec ouverture et de stimuler le développement de son vocabulaire. Le parent est alors invité à exprimer de la fierté et une confiance envers son enfant, plutôt que d’être tenté de le surprotéger. 

 

Quand l’enfant approche l’âge scolaire, la perception que l’enfant a de lui-même et la perception de ses pairs peuvent être des enjeux. Il est recommandé d’accompagner l’enfant dans le développement de sa propre confiance en lui, en lui apprenant les termes exacts pour décrire sa différence et en normalisant ses émotions. 

 

À l’adolescence, l’enfant pourrait vivre une gamme d’émotions face à son apparence faciale, passant d’un sentiment d’injustice à un sentiment de colère, ou encore d’indifférence. L’assiduité au suivi et aux traitements pourrait devenir difficile. Les questionnements et préoccupations tels que l’acceptation des pairs, le sentiment d’appartenance et l’image de soi sont normaux. Il est primordial de garder une communication ouverte avec le jeune pour qu’il se sente écouté et accompagné. À cette étape, le jeune chemine dans l’acceptation de sa différence et approche de la fin de son suivi. 

 

Comme parent, il est tout à fait normal de se sentir surchargé par les informations relatives à la condition de son enfant et ses impacts. L’équipe interdisciplinaire de la CMOF est disponible pour accompagner chaque parent dans le parcours de soin de son enfant.  
 

Pour plus d’information sur les malformations orofaciales, les sites Internet suivants peuvent être consultés (sites anglophones) :

 
 

Programmes gouvernementaux

 

Régime québécois d’assurance parentale (RQAP)

Le RQAP prévoit le versement de prestations aux travailleuses et travailleurs admissibles qui souhaitent obtenir un congé de maternité, un congé de paternité, un congé parental ou un congé d’adoption. Le programme s’adresse aux personnes employées et aux personnes travailleuses autonomes. Le RQAP est un régime de remplacement du revenu. Le parent qui en fait la demande doit avoir touché un revenu de travail pour avoir droit aux prestations.
 

État civil

La déclaration de naissance remplie doit être acheminée au Directeur de l’état civil dans les 30 jours suivant la naissance de votre enfant. Le Directeur de l’état civil vous transmettra une lettre confirmant l’inscription de votre enfant. Lorsque vous aurez reçu cette lettre, vous pourrez demander un certificat de naissance ou tout autre document d’état civil au nom de votre enfant (prévoir des frais). La déclaration de naissance s’effectue en ligne ou en remplissant le formulaire de Déclaration de naissance remis par votre infirmière soignante de l’unité de maternité.
 

Prestation pour proches aidants d'enfants (PPAE)

Durant l’hospitalisation prolongée d’un enfant, les parents ou une autre personne impliquée auprès de celui-ci pourraient bénéficier de l’assurance-emploi (chômage) si sa situation correspond aux critères d’admissibilité. L’état de santé doit être considéré comme critique par le médecin qui doit remplir un certificat médical, et la personne qui présente la demande doit répondre aux exigences du programme d’assurance-emploi (ex.: avoir travaillé un certain nombre d’heures assurables au cours de la dernière année). Il faut prévoir un délai de traitement d’environ quatre semaines. Le nombre maximal de semaines payables est établi à 35. Les prestations du RQAP peuvent être suspendues temporairement. Vous pouvez obtenir de l’aide dans un bureau de Service Canada. Veuillez vous référer au site Internet pour plus de détails, car certaines informations pourraient avoir changé. 
 

Supplément pour les enfants handicapés (Retraite Québec)

Lorsqu’un enfant présente une déficience physique ou un trouble des fonctions mentales qui limite son fonctionnement de façon importante pour une durée prévisible d'au moins un an, les parents pourraient recevoir cette prestation. Il s’agit d’un montant fixe (environ 205 $ par mois) versé par Retraite Québec, peu importe le revenu annuel de la famille. Les parents et le médecin (ou professionnel de la santé) doivent remplir les formulaires. Dans certains cas, d’autres documents sont demandés pour bien documenter la condition de santé et ses impacts au quotidien. Veuillez vous référer au site Internet pour plus de détails.  
 

Crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH)

Si votre enfant souffre d’une maladie grave et prolongée ou d’un déficit qui entraine des limitations majeures 90 % du temps, ou qui nécessite 14 heures de soins spécialisés ou plus par semaine, vous pourriez bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu (crédit non remboursable) au niveau fédéral.  

En plus de ce crédit, un montant pour personnes handicapées peut être demandé (ainsi qu’un supplément à ce montant pour les enfants de moins de 18 ans). Si vous croyez être admissible, parlez-en avec le médecin traitant. Le médecin et le parent doivent remplir le formulaire T2201
 

Impôt

Vérifiez auprès de votre comptable si vous êtes admissibles à un crédit d’impôt pour certaines dépenses (repas, stationnement, hébergement, etc.) liées à l’hospitalisation de votre enfant. Demandez une preuve d’hospitalisation de votre enfant, gardez vos reçus et un registre de vos déplacements et remettez-les à la personne qui produit votre déclaration d’impôts. Pour plus d’informations : communiquez ou vérifiez sur le site internet de Revenu Canada et Revenu Québec. 
 

Assurances collectives

Il est recommandé de vérifier si vos assurances peuvent couvrir certaines situations.