1866-1929
René Fortier est né le 4 août 1866 à Sainte-Marie dans une famille de médecins. Il obtient son diplôme de médecine avec distinction en 1891. Il poursuit ensuite ses études à Paris où il se spécialise en « médecine des enfants », mais également en chirurgie infantile, orthopédie et bactériologie.
En septembre 1893, de retour à Québec, René Fortier installe son cabinet de consultation dans la Haute-Ville. Habituellement, les médecins de cette époque commencent leur carrière par une pratique exclusivement générale, mais le Dr Fortier offre aussi des soins obstétriques et de la pédiatrie à sa clientèle.
En plus de sa pratique en cabinet, il participe à la fondation d’une chaire de pédiatrie à l’Université Laval. De janvier 1894 jusqu’à son décès, il en sera professeur agrégé et titulaire. Grâce à la création de cette chaire, les futurs médecins reçoivent désormais des cours théoriques en pédiatrie. Dans ses cours, le Dr Fortier se concentre sur les connaissances relatives au nouveau-né, au nourrisson et à l’enfance jusqu’à l’âge de six ans. Il aborde aussi les différentes maladies qui affectent les enfants ainsi que leurs causes. À partir de 1897, il enseignera également l’hygiène.
De 1898 à 1906, le Dr Fortier devient médecin visiteur à L’Hôtel-Dieu du Sacré-Cœur de Jésus, hôpital qui se consacre aux orphelins et aux épileptiques. À partir de 1903, il enseigne aux étudiants de médecine de l’Université Laval, puis en 1907, il met sur pied le « Service des enfants malades » à L’Hôtel-Dieu de Québec. Il sera responsable de ce service jusqu’en 1929.
Des ententes sont signées avec plusieurs autres institutions médicales pour donner des leçons cliniques aux étudiants, dont l’Hôpital du Saint-Sacrement. Le Dr Fortier inaugure même un service de pédiatrie dans cet hôpital. En 1923, au sommet de sa carrière, le Dr Fortier participe à la fondation de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, hôpital destiné aux enfants malades, avec Irma Levasseur.
En plus de sa pratique médicale et de l’enseignement universitaire, le Dr Fortier veille à la défense des intérêts de la profession et publie plusieurs articles dans lesquels il traite entre autres de diverses maladies, de nutrition infantile et d’hygiène. Il encourage l’allaitement maternel et milite pour l’amélioration des mesures d’hygiène, notamment « la pasteurisation du lait et la stérilisation des biberons ». Il incite aussi l’État à « améliorer la qualité du lait de consommation et à augmenter le financement des hôpitaux ».
Le résumé de ce récit fait partie de la murale Nos origines qui est exposée aux endroits suivants :
CHUL : corridor de la cafétéria
L'Hôtel-Dieu de Québec : corridor menant à la clinique externe
Hôpital de l'Enfant-Jésus : corridor menant à la cafétéria
Hôpital Saint-François d'Assise : aile A, corridor clinique externe
Hôpital du Saint-Sacrement : corridor central, près des salles d’enseignement
Photo René Fortier, vers 1920 – Collection Centre d’archives de Québec, P1000,S4,D83,PF40, https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3107805.
Sources
Jean, Frédéric et Érica Boisvert. « Fortier, René », dans Dictionnaire biographique du Canada, http://www.biographi.ca/fr/bio/fortier_rene_15F.html (page consultée le 27 mars 2023).
Lachance, Renée et Rénald Lessard. « Le docteur René Fortier : pionnier de la pédiatrie au Québec », Cap-aux-Diamants, no 49 (printemps 1997), p. 50.