Évaluation de l’administration des immunoglobulines anti-Rh D au premier trimestre de grossesse
Une allo-immunisation peut survenir durant la grossesse si du sang d’un fœtus de groupe sanguin rhésus positif (Rh+) pénètre dans la circulation maternelle d’une mère de groupe sanguin rhésus négatif (Rh-). Les anticorps anti-Rh (D) produits alors par la mère peuvent avoir des répercussions importantes lors de grossesses subséquentes pouvant aller jusqu’à la mort fœtale.
Cette réaction peut être prévenue par l’administration de routine d’immunoglobulines (Ig) anti-Rh (D) lors de situations à risque de transfert de sang fœtal, par exemple au moment d’un avortement ou de l’accouchement. Récemment, certaines sociétés savantes, dont la société d’obstétrique et de gynécologie du Canada (SOGC), ont émis des réserves quant au risque de développer une allo-immunisation et la pertinence d’administrer des Ig anti-Rh (D) au premier trimestre de grossesse.
L’UETMIS a réalisé un recensement des pratiques en cours au CHU de Québec ainsi que des recommandations de pratique clinique concernant l’administration des Ig anti-Rh (D) lors de conditions obstétricales particulières au premier trimestre de grossesse.