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Implantation unilatérale

 

Tests/outils d'évaluation en audiologie 

(nécessaires à la cotation des fiches de la Banque provinciale de données)

Clientèle francophone

Clientèle anglophone

  • CNC TestCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.

  • HINT for children

  • HINT for adults

  • AzBio

  • BabyBio


Surdité unilatérales

  • Questionnaires SSQ :

    • SSQ-49 pour les adultes

    • SSQ-12 pour les adultes

    • SSQ-49 pour les parents (enfants âgés entre 5 et 9 ans)

    • SSQ-49 pour les enfants (âgés de 10 ans et plus)


Critères de fin de RFI implantation unilatérale

1ère possibilité :

  • Reconnaissance de la parole en choix ouvert permettant l’utilisation aisée du téléphone 
    et

  • La personne utilise adéquatement son IC (atteinte des objectifs ciblés dans son PII) dans différentes conditions d'écoute
    et

  • Les besoins de la personne en aides de suppléance à l'audition ont été évalués.


2e possibilité :

  • Récupération complète des habiletés auditives pré-implant ET reconnaissance de la parole comparable en auditif et en audiovisuel 
    et

  • La personne utilise adéquatement son IC (atteinte des objectifs ciblés dans son PII) dans différentes conditions d'écoute
    et

  • Les besoins de la personne en aides de suppléance à l'audition ont été évalués.


3e possibilité :

  • La personne a bénéficié de 10 semaines de RFI dans le cas des adultes et de 12 semaines chez les enfants (durées maximales).
  • ​Selon les besoins, la personne peut bénéficier d’interventions complémentaires après sa RFI afin d’atteindre les objectifs non atteints pendant son processus de réadaptation.

 

Exceptionnellement, certains facteurs peuvent être considérés pour écourter le suivi intensif :

  • Un rythme de progrès rapide de la part d’un enfant bénéficiant d’un environnement stimulant et compétent sur le plan auditif.
  • Présence d’apprentissage incident.

  • Épuisement ou situation de crise familiale, malgré la mise en place de mesures de soutien.


Tests/outils d'évaluation en orthophonie

 (nécessaires à la cotation des fiches de la Banque provinciale de données)

Clientèle francophone

 

  

Bénéfices attendus selon les clientèles


Adultes avec surdité acquise ou évolutive

Nos observations…


Ces personnes obtiennent des bénéfices généralement bons voire très bons avec l’implant, bien que ceux-ci demeurent variables selon les personnes.


Nous observons différents rythmes de progression. 

  • Règle générale, plus la surdité importante est de courte durée, plus les résultats sont élevés et rapides.


Il est difficile de prévoir le niveau d’habiletés auditives maximal qui pourra être atteint.


La grande majorité des adultes comprennent des mots et des phrases sans lecture labiale, dans le silence et dans le bruit, et peuvent parler au téléphone.


Ils démontrent un haut taux de satisfaction en général, même si certains demeurent insatisfaits de la qualité sonore.


Ils sont rarement référés en orthophonie.

  • Si c’est le cas, l’intervention vise les stratégies de communication ou de légères corrections de la parole.

Adultes avec surdité subite

Nos observations…


Habituellement, ils récupèrent rapidement de bonnes habiletés auditives.


Ils démontrent un haut taux de satisfaction en général (au niveau auditif).


Ils ont des besoins variables en psychologie.

  • Ils ont un bon moral lorsque les résultats obtenus correspondent à leurs attentes, mais sont souvent vulnérables.

  • ​Ils doivent parfois récupérer d’états dépressifs importants.


Ils ne sont généralement pas référés en orthophonie, n’ayant pas de besoins particuliers.


Aînés

Nos observations…


Bien que leur évolution soit généralement positive, des problèmes sont plus souvent rencontrés chez cette clientèle :

  • Difficultés à manipuler le processeur et les accessoires.

  • Plus de rigidité personnelle et intellectuelle.

  • Problèmes d’adaptation : difficultés avec le changement, rythme d’apprentissage plus lent, plus d’anxiété de performance.

  • Difficulté à modifier leurs habitudes de communication.

  • État général pouvant péricliter rapidement (ex: chute, ACV, démence, etc.).

  • Vulnérabilité au stress.

  • Problèmes cognitifs.

  • Problèmes de mémoire.

  • Fatigabilité.

 

Ces constats nous ont amené à modifier nos procédures :


En sélection :

  • Ajouter des entrevues supplémentaires pour s’assurer de la compréhension des informations et l’ajustement des attentes.

  • Demander des évaluations complémentaires.

  • Solliciter davantage les proches pour confirmer les informations et s’assurer d’un support suffisant.


En réadaptation :

  • Plus de concertation entre les intervenants.

  • Suivi psychologique plus soutenu.

  • Adaptation du rythme, des objectifs et des modalités d’intervention.

  • Davantage de besoin d’un suivi post-RFI.

  • Formations supplémentaires des membres de l’équipe pour le dépistage et le travail auprès de personnes âgées (gériatrie).


 L’équipe est en réflexion quant aux conditions d’acceptation de la clientèle aînée : limite d’âge, de capacité, de rythme…


Adultes avec surdité congénitale (et langage oral fonctionnel)

Nos observations…


Il est plus difficile d’établir un pronostic pour cette clientèle.

La réadaptation est souvent plus longue que pour les surdités acquises (majoritairement 10 semaines).

Leurs résultats sont souvent plus limités en raison de la longue durée de surdité.

L’investissement et la motivation ne suffisent pas!

Il y a une forte influence du niveau de langage et du mode de communication sur les résultats auditifs obtenus.

Lorsqu’ils ont accès au téléphone, ils doivent davantage avoir recours aux stratégies de communication.

Une amélioration des habiletés en audiovisuel est souvent notée.

Ils sont référés plus régulièrement en orthophonie.

La plupart présentent des difficultés particulières durant le processus.  La RFI est souvent plus lourde sur le plan émotionnel. 
  • Ils ont besoin de beaucoup de support de la part des intervenants.
  • Nous observons parfois un écart important entre leurs attentes et la réalité.
  • Ils peuvent montrer un niveau élevé d’anxiété (ex : inquiétudes face au fonctionnement de l’appareil et leur propre performance) ou être découragés face à la lenteur des progrès en auditif.
  • Ils peuvent subir une forte pression de leur milieu.
  • Certains vivent des questionnements sur leur identité.

 

Le risque de problèmes de port/abandon est plus élevé, surtout en présence de bénéfices très limités.


Adolescents avec surdité congénitale (et langage oral fonctionnel)

Nos observations…


L’investissement et la motivation semblent être la clé de la réussite!

En sélection, nous portons une attention particulière à la motivation réelle du jeune et de sa famille.

Ils ont souvent du mal à cerner leurs besoins ou ont des attentes peu réalistes (pensée magique).

Ils ont besoin de soutien pour persévérer et s’impliquer activement dans la réadaptation.

Il est important de travailler à partir de leurs priorités afin de gagner un maximum de motivation.

Le risque de problèmes de port est plus élevé.

Ils sont très sensibles à l’opinion des pairs.

Ils sont souvent vus en l’absence des parents :
  • Ne pas négliger de tenir ces derniers au courant sans pour autant mettre en jeu le lien thérapeutique avec le jeune.

Enfants avec surdité congénitale (et expérience auditive)

Nos observations…

 

Ces enfants récupèrent très rapidement les habiletés auditives acquises avec leurs aides auditives avant l’implant.

 

La grande majorité atteint la reconnaissance en choix ouvert à court terme.

 

En général, ces enfants progressent plus rapidement que ceux sans expérience auditive.

 

L’âge au moment de l’implantation ne semble pas être un facteur influençant les performances.

 

Certains portent un appareil auditif à l’oreille non implantée.

 

Leur niveau d’habiletés auditives suit étroitement leur langage.

 

Ceux qui deviennent très performants en choix ouvert sont souvent ceux qui ont le meilleur langage. 

  • Plus l’enfant maîtrise la langue, plus il peut compléter ce qu’il a entendu avec ses propres connaissances (suppléance mentale).

Quand l’enfant parvient à développer une réelle compréhension auditive (choix ouvert- compréhension hors contexte), des changements notables s’observent au plan du langage, par exemple en morphosyntaxe (petits mots, genre/nombre, temps de verbe…).

Il est toutefois difficile de se prononcer sur la diminution de l’écart avec la norme entendante en ce qui a trait au langage, étant donné l’hétérogénéité des candidats dans cette catégorie.

Selon l’âge, la parole peut s’améliorer avec le temps et du travail (certains y parviennent, d’autres pas).

Il faut se rappeler que les bénéfices sont observés en situation d’écoute optimale.
  • La plupart continuent d’avoir besoin de support en milieu scolaire : système MF, interprète, orthopédagogue, orthophoniste.

Enfants avec surdité congénitale (sans expérience auditive)

Nos observations…


Grande variabilité des performances.


La reconnaissance en choix ouvert est possible, mais les progrès peuvent s’échelonner sur plusieurs années.

 

L’âge d’implantation est un facteur déterminant :

  • Les enfants implantés plus jeunes montrent de meilleures habiletés auditives.
  • Les enfants implantés plus tardivement présentent des performances plus variables.

  • Ceux implantés plus vieux obtiennent des résultats plus limités et sont plus susceptibles d’abandonner le port de l’implant.

  • L’âge critique semble se situer vers 5 ans.

  • Plus l’enfant est implanté jeune, meilleures sont ses chances de développer un langage oral.​
 

L’évaluation de la candidature des enfants étant maintenant réalisée à un très jeune âge.

  • Il n’est pas toujours possible d’identifier d’autres problématiques pouvant affecter le pronostic avec l’implant (ex : trouble de langage, déficience intellectuelle, trouble envahissant du développement, etc.).

 

Pour les enfants implantés très jeunes (autour de 8-12 mois), les progrès au plan du langage et de la parole n’offrent souvent pas de manifestation immédiate, facilement observable pour les proches. 

  • Le counseling auprès des parents est essentiel.

 

Pour les enfants de plus de 18 mois, des progrès plus rapides sont notés, surtout en présence d’un mode de communication formel déjà installé.

  • La concertation audio-ortho est primordiale!

 

Selon la préparation reçue par les parents avant la RFI, la perception qu’ils ont des progrès réalisés peut varier. Ceci peut aussi affecter leur motivation au cours de la RFI.

  • Les parents s’adaptent difficilement à des bénéfices mitigés. Leurs espoirs étaient souvent élevés, malgré le counseling pré-implant. 

  • Les parents ont tendance à comparer les enfants entre eux. 

  • Leur entourage espère également des changements rapides, ce qui crée une pression non négligeable sur la famille.


Méningites

Nos observations…


Considérant le risque d’ossification des cochlées suite à la méningite, ces enfants sont implantés d’urgence, en bilatéral.


Le nombre d’électrodes insérées influence grandement le pronostic avec l’implant.


Il s’écoule parfois moins d’une semaine entre le diagnostic de surdité et l’implantation.


Étant donné l’urgence de la situation, ils sont souvent implantés sans pouvoir évaluer l’importance des autres atteintes possibles.


Dans cette optique, il est important d’être réaliste avec les parents.  D’un autre côté, attention aux conclusions hâtives !

​Les parents ont tout à apprendre et doivent s’adapter psychologiquement.  L’urgence fait qu’ils doivent agir sans avoir pu s’adapter à leur enfant ayant une surdité.
  • L’idée que l’implant cochléaire a guéri la surdité est plus présente chez ces parents que chez les parents d’enfants avec surdité de naissance (ex: un parent dit : « Quand il était sourd »).

  • Ils sont parfois déçus, même devant de bons résultats.  Les gains souvent interprétés comme des pertes.

 

Lors de la RFI, la disponibilité des enfants à l’apprentissage et leur rythme de progression est très variable.  Certains peuvent être apathiques durant plusieurs semaines.


À quoi peut-on s'attendre en orthophonie chez les enfants ?

​On doit s’attendre à des progrès significatifs, réguliers et constants chez un enfant implanté en bas âge.
  • Certains auteurs mentionnent des progrès d’un an en langage pour chaque année de port.
  • L’utilisation de la voix doit apparaître dans les trois premiers mois pour devenir constante dans les 6 premiers mois. 
  • Des exemples d’apprentissage incident devraient être observés durant la première année.
  • Si vous vous posez des questions parce l’enfant que vous suivez ne présente pas une de ces caractéristiques ou parce que sa progression vous interpelle, n’hésitez pas à nous contacter!