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Proposer une candidature pour un implant cochléaire

Le candidat doit répondre à ces critères de sélection.

Souvenez-vous que...

  • C’est une décision « cas par cas » en considérant un ensemble de facteurs.
  • Le bénéfice attendu doit être la reconnaissance de la parole sans indice visuel et hors contexte (choix ouvert).
  • Les critères de sélection évoluent rapidement avec l’arrivée de nouvelles technologies.


En cas de doute, contactez-nous !

Pour proposer une candidature :


Implantation cochléaire et surdité unilatérale (à une seule oreille)

Depuis Février 2022, le Centre québécois d'expertise en implant cochléaire a intégré la surdité unilatérale pédiatrique à ses critères de référence. Vous trouverez les informations nécessaires dans les documents suivants:  

Acuité auditive

  • La surdité doit être permanente, habituellement au moins de degré sévère à la meilleure oreille.

Habiletés auditives

  • La capacité à reconnaître des mots et des phrases (en l’absence de lecture labiale) avec un appareillage optimal doit correspondre aux critères d'admissibilité en vigueur.
  • Les habiletés auditives du candidat sont comparées avec celles de personnes avec implant ayant un profil similaire.

Appareillage auditif optimal

  • Appareils auditifs correspondant aux besoins en amplification de la personne.

  • Ajustements optimaux, compte tenu de l’ampleur et des particularités de la perte auditive : inconfort, hypersonie, limite du gain en hautes fréquences, configuration atypique, etc.

  • Essai de port binaural (si jugé pertinent).



N'oubliez pas de remplir la Demande d'opinion professionnelle sur l'appareillage auditif (en ligne ou version papier)

Surdité asymétrique

Pire oreille (visée par la chirurgie) :
  • Hypoacousie profonde.

  • Pour les patients de 13 ans et plus, cette oreille doit avoir bénéficié d’une stimulation auditive significative. 

 

Meilleure oreille :
  • Surdité moindre (modérément-sévère ou plus importante) associée à des habiletés auditives supérieures aux critères d’admissibilité actuels.

 

Patient présentant des situations de handicap pouvant être améliorées par la stimulation bimodale. 

Neuropathie auditive

Position de l’équipe par rapport à l’évaluation des candidats présentant une neuropathie auditive

 

Le profil auditif aux deux oreilles doit être clairement documenté :
  • Potentiel évoqué auditif (avec vérification de la présence d’une microphonique cochléaire).
  • Émissions oto-acoustiques.
  • Seuils de détection sous écouteurs insérés.
 


L’essai d’appareils auditifs est nécessaire afin de documenter les bénéfices apportés par l’amplification.

  • La durée de cet essai sera déterminée avec les intervenants du Centre d'expertise en fonction des différentes observations rapportées. 


Voici ce qui est à documenter :

  •  En audiologie :
    • Différence de comportement auditif avec et sans appareil auditif.
    • Différence de comportement auditif dans le bruit et dans le silence.
    • Fonctionnement au quotidien et en thérapie.

 

  • En orthophonie :
    • Portez attention aux vocalisations.
    • Évaluations ponctuelles de la progression orale comparativement à celle visuelle (gestes naturels, expressions, signes).


Une imagerie par résonance magnétique sera demandée pour visualiser l’entrée du nerf auditif au tronc cérébral.

Étant donné la possibilité d’une amélioration de la synchronie auditive dans la première année de vie pour un trouble du spectre de la neuropathie auditive qui est associée à une complication néonatale (ex : hyperbilirubinémie), l’équipe recommande de reprendre le PEATC ou de refaire une évaluation behaviorale en cabine à l'âge de ≥ 12 mois. 

  • Si l’enfant rencontre tous les autres critères d’acceptation après évaluation par l’équipe, une acceptation conditionnelle pourrait être faite afin d’éviter d’induire des délais, mais en s’assurant d’avoir l’info avant la chirurgie.

Langage oral fonctionnel

Pourquoi évaluer si le langage oral est fonctionnel ?


Une personne dont le langage oral n’est pas fonctionnel (c’est-à-dire peu compris par des personnes non familières) aura de grandes difficultés à interpréter la nouvelle information auditive apportée par l’implant. Un langage oral fonctionnel est nécessaire pour donner un sens à ce qui est entendu avec un implant cochléaire.
 

Qu’en est-il de ce critère ?

  • Le langage sera jugé fonctionnel, si la personne a le potentiel de comprendre et de s’exprimer oralement et ce, tant avec des interlocuteurs familiers que non familiers. 
  • Elle doit pouvoir suivre (participer activement à) une conversation d’un certain niveau uniquement par le biais du mode oral (incluant la lecture labiale).
  • Émettre des vocalisations très peu intelligibles sur des signes ou des gestes naturels ne suffit pas pour considérer que le langage oral est fonctionnel.
  • Le fait de posséder un bon niveau de langage écrit, mais une parole inintelligible, ne permet pas de juger le langage oral comme étant fonctionnel.
 

Sur quels facteurs repose l’évaluation ?

  • Les critères déterminants concernent l’aspect segmental et les éléments suprasegmentaux de la parole.
  • L’évaluation porte sur les éléments suivants :
    • Intelligibilité de la parole.
    • Présence d’éléments suprasegmentaux.
    • Compréhension orale.
    • Connaissance de la morphosyntaxe.

Le critère de langage oral fonctionnel demeure vaste. Notre expérience avec les adolescents et adultes avec surdité profonde congénitale porteurs d’un implant cochléaire nous incite à poursuivre notre démarche clinique pour déterminer quelles sont les composantes du langage oral fonctionnel qui s’avèrent être les meilleurs indicateurs d’une utilisation optimale de l’implant.

Enfants avec autres déficiences

  • Évalués de façon plus complète par le Centre d’expertise et/ou les intervenants de la région d’origine.
  • Au besoin, des évaluations complémentaires sont demandées en pédopsychiatrie, neurologie, neuropsychologie, ergothérapie, etc.
  • Parfois, la décision est reportée afin de mieux évaluer le développement ou le fonctionnement réel.

État psychologique précaire, problème de santé mentale ou autres problématiques

  • Le candidat ne doit pas présenter un trouble sévère de santé mentale ou autre susceptible de l’empêcher d’utiliser l’implant cochléaire de façon efficace.
  • Des évaluations complémentaires peuvent être demandées en psychiatrie ou en neuropsychologie.
  • Pour ces personnes, il faut porter une attention particulière à leur motivation et mettre en place des éléments de support suffisant.
  • N'hésitez pas à nous contacter pour nous transmettre des informations complémentaires si jugé nécessaire.


 

 

Documentation remise lors de l'évaluation