En février 2013, l’American Society of Health-System Pharmacists (ASHP), l’Infectious Diseases Society of America (IDSA), la Surgical Infection Society (SIS) ainsi que la Society for Healthcare Epidemiology of America (SHEA) ont publié une mise à jour des lignes directrices en antibioprophylaxie chirurgicale.
Malgré certaines limites, ces recommandations ont été développées selon les meilleures données probantes disponibles afin de guider les professionnels pour prévenir une infection du site opératoire.
L'antibioprophylaxie compte pour l'un des facteurs les plus importants pour diminuer le risque d'infection du site opératoire, surtout lorsqu'administrée de façon rigoureuse en temps opportun.
À retenir
- Céfazoline 2 g est la dose adulte à prescrire (3 g si patient de plus de 120 kg).
- L’antibiotique devrait être débuté et complété dans les 60 minutes précédant l'incision/l'intervention
- 120 minutes pour la vancomycine, les fluoroquinolones et les aminoglycosides
- Les patients déjà sous antibiothérapie doivent aussi recevoir une antibioprophylaxie supplémentaire à l’intérieur de cet intervalle.
- Vancomycine 1 g n’est plus la norme chez l’adulte. La dose à prescrire est en fonction du poids, soit 15 mg/kg.
- La dose doit être répétée durant les chirurgies prolongées à l’intervalle requis selon la demi-vie de l’antibiotique si la clairance de la créatinine est supérieure à 50 ml/min ou chez un patient ayant des pertes sanguines de plus de 1500 ml.
- Une seule dose devrait être privilégiée et est la norme pour la plupart des interventions. Pour les chirurgies propres et propres contaminées, la prescription de doses post-opératoires n’est habituellement pas nécessaire même en présence d’un drain, de matériel prothétique ou d’un autre corps étranger.
- Bien questionner et documenter les allergies.
Antibioprophylaxie et allergie à la pénicilline
Donner céfazoline, même si allergie à la pénicilline rapportée SAUF si la réaction à la pénicilline correspond à une réaction retardée grave telle que : érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (TEN), DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms), anémie hémolytique, vasculite ou néphrite.
Une histoire d'allergie à la pénicilline mène souvent le clinicien à choisir une autre option de traitement ou de prophylaxie. Ce choix de remplacement peut parfois être moins efficace ou moins bien toléré que la bêta-lactamine qui est le choix de première intention pour la majorité des chirurgies.
Vous trouverez au bas de la page les documents publiés par le sous-comité de surveillance de l'utilisation des antibiotiques concernant l'antibioprophylaxie.