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Opioïdes

Description

Un opioïde est un médicament antidouleur prescrit pour soulager la douleur aïgue, par exemple après une chirurgie ou pour soulager une douleur chronique.

La majorité des opioïdes sont vendus sous ordonnance seulement. La dose et le type varient d’un patient à l’autre. Il est important de respecter les consignes d'usage reçues.

Un usage inapproprié ou le non-respect des recommandations peut entraîner des conséquences non-négligeables pour celui qui en consomme. 

 

Les opioïdes peuvent vous être prescrits sous différentes formes

  • comprimés;
  • sirops;
  • solutions pour injection;
  • pulvérisateurs nasaux;
  • timbres.

Noms communs d’opioïdes sur ordonnance

  • Hydromorphone (Dilaudid)

  • Oxycodone (Supeudol, Percocet (avec acétaminophène))

  • Morphine (Statex)

  • Codéine (Codéine, Empracet (avec acétaminophène))

  • Tramadol (Ultram, Tramacet (avec acétaminophène))

Prise d'opioïdes​

Toujours suivre les recommandations de votre médecin ou pharmacien. Il ne faut pas prolonger l’usage des médicaments contre la douleur sans discuter avec votre professionnel de la santé. Si la douleur persiste, votre état doit être réévalué.

 

Clientèles

La façon dont le corps réagit aux opioïdes est différente chez les hommes et les femmes, de même que chez les enfants ou les personnes âgées. Les bénéfices et les effets secondaires peuvent être différents. 

Femmes
La sensibilité à la douleur varie avec les niveaux d’oestrogènes qui changent selon le cycle menstruel, la prise de la pilule contraceptive ou la prise d’une thérapie hormonale de remplacement.

  • La réponse aux opioïdes peut varier selon les niveaux d’oestrogènes.

  • Les femmes sont plus susceptibles d’être hôpitalisées pour une intoxication aux opioïdes que les hommes.

Hommes 
La prise d’opioïdes peut réduire les niveaux de testostérone jusqu’à la moitié des niveaux normaux dans le sang.

  • Les opioïdes peuvent affecter négativement la fonction sexuelle (réduction de la libido et dysfonction érectile).

  • Les hommes sont deux fois plus susceptibles que les femmes de décéder à cause des opioïdes.

Enfants

Ils sont couramment prescrits aux enfants le nécessitant, parfois même aux nourrissons ! La dose sera toujours adaptée au poids et à la condition de votre enfant.

Les enfants devraient éviter les activités et les jeux qui demandent de la coordination, de l’équilibre ou qui pourraient être dangereux pendant la durée du traitement. 

Personnes âgées de 65 ans et plus
Les opioïdes sont couramment prescrits chez les patients de 65 ans et plus car la douleur peut être plus complexe à soulager (rétablissement plus long, difficulté à communiquer l’intensité de la douleur, etc.).

Le but des opioïdes pour cette clientèle vise à soulager la douleur de façon optimale pour éviter d’autres complications (chutes, délirium, etc.). 
Nous recommandons fortement d’impliquer la famille lorsque possible !

 

Entreposage sécuritaire

  • Ranger dans un endroit sec, sécuritaire et à température ambiante. La cuisine et la salle de bain ne sont pas des endroits optimaux
  • Garder si possible dans un espace verrouillé. 

  • Garder hors de la vue des enfants et des adolescents

Il est important de ne pas conserver à la maison un opioïde inutilisé 
 

Élimination sécuritaire

  • Se débarrasser de tout opioïde périmé ou restant inutilisé en rapportant les pots à votre pharmacie

  • Ne surtout pas jeter dans les toilettes, l’évier ou la poubelle

Des opioïdes mal conservés impliquent des risques de détournement (usage à des fins non médicales) ou d’intoxication et contribuent à la crise des opioïdes.


Alternatives aux opioïdes

Il existe des moyens alternatifs pour soulager la douleur, l'acétaminophène (Tylenol), ou autres médicaments disponibles en vente libre peuvent être recommandés, ou prescrits chez les patients qui ne présentent pas de contre-indication après une opération. Ils sont généralement à privilégier avant d’avoir recours à un opioïde, et peuvent être pris en même temps. Validez avec votre pharmacien quel médicament de ventre libre serait adapté pour vous.

Certaines méthodes non-médicamenteuses existent pour soulager la douleur :

  • La méditation

  • Les techniques de respiration et de relaxation

  • La marche (selon les recommandations de votre chirurgien et votre capacité physique)

  • La physiothérapie (selon les recommandations de votre chirurgien) 

  • Les divertissements/occupations. Par exemple la musique, la télévision, etc...


En cas de surdose d'opioïdes

Consultez la fiche sur la Naxolone pour en savoir davantage.



 

Mise en garde

Les risques reliés à la prise d’opioïde et les précautions à prendre afin de minimiser ces risques 
 

Dépendance

Une consommation régulière d’opioïdes est à risque de causer une dépendance physique et psychologique au médicament. Si vous développez une dépendance, un arrêt brusque de la consommation peut engendrer les symptômes suivants :

  • douleurs musculaires;

  • frissons;

  • nausées ou vomissements;

  • diarrhée;

  • anxiété;

  • insomnie;

  • etc. 

Pour minimiser ce risque, l’opioïde doit être pris selon la prescrition reçue. Si vous avez des antécédents de dépendance à une consommation ou que vous pensez en avoir développé une, il est important d’en faire part à votre médecin ou à votre pharmacien.
 

Tolérance

La tolérance à un médicament se caractérise par un besoin de dose plus élevée pour obtenir le même effet. Il peut survenir après un usage régulier durant une durée prolongée. Ce risque est présent avec l’usage d’opioïde. Un opioïde devrait toujours être utilisé pour une durée la plus courte possible.


Intoxication

Il est très important de respecter la dose et l’intervalle prescrits pour éviter une intoxication qui pourrait être causée par une dose trop élevée, ce qui pourrait être dangereux et même entraîner un arrêt respiratoire ou un décès.

Pour éviter une intoxication accidentelle, les opioïdes doivent être conservés de façon sécuritaire, à l’abris de la vue des enfants et des adolescents. 
 

Ne pas couper les comprimés à libération prolongée

Couper ou écraser ces comprimés endommage le revêtement à libération prolongée. Vous pourriez recevoir une dose plus élevée et risquer une surdose.

Effets secondaires

Effets indésirables reliés à la prise d’opioïde et comment les soulager
 

Nausées ou vomissements      

Les opioïdes peuvent causer des nausées et des vomissements. Dans certains cas, votre pharmacien pourrait vous conseiller un médicament pour soulager les nausées    
 

Constipation  

La constipation est un effet indésirable courant qui ne s’estompe pas dans le temps. Il est préférable de la prévenir avec une hydratation suffisante (environ 2 L d’eau/jour ou plus) et une alimentation riche en fibres (ex : fruits et légumes, noix, grains entiers). Si un laxatif vous a été prescrit, il est important de le prendre tel que recommandé.
 

Somnolence     

La somnolence est un effet indésirable courant. Il est prudent de ne pas conduire ou effectuer une activité demandant beaucoup de vigilance les heures suivant la prise d’un opioïde.  
 

Démangeaisons

Certains produits disponibles en vente libre peuvent soulager de légères démangeaisons. Le pharmacien saura vous conseiller.
 

Confusion ou hallucination        

Si ces symptômes surviennent, il faut en aviser votre médecin ou pharmacien rapidement plutôt que de les tolérer.  
 

Perte d’équilibre

Une perte d’équilibre pourrait entraîner une chute, soyez prudents dans vos déplacements. 


Enfants

En plus des effets listés ci-dessus, il peut aussi y avoir de l’agitation.


Personnes âgées de 65 ans et plus

Les personnes âgées sont aussi plus sensibles aux effets indésirables des d’opioïdes car avec l’âge, certains médicaments sont éliminés plus difficilement par le corps.

Les effets secondaires plus fréquents pour cette clientèle :

  • Rétention urinaire (incapacité à vider sa vessie)

  • Confusion ou hallucinations

  • Constipation

  • Étourdissements et chute

 

Pour éviter toute complication, les effets secondaires devraient être rapportés à un professionnel de la santé (pharmacien ou médecin) dès leur apparition. Si un effet indésirable vous incommode et nuit à vos activités quotidiennes, contactez dès que possible votre pharmacien pour obtenir un avis d’un professionnel de la santé.

Conseils

N’augmentez pas la dose d’analgésique opiacé sans avis médical.
En cas d’oubli, ne doublez jamais la dose : prenez votre médicament tel que prescrit et recalculez l’horaire de la prise de médicament à partir de cette dernière dose.
Ne consommez pas d’alcool, drogue, somnifère ou autre médicament pouvant causer de la somnolence durant la prise de ce médicament.


Si vous vous sentez affecté par le médicament: 

  • Demeurez en présence d’un adulte (parents, conjoint ou amis) pour les 24 prochaines heures.

  • Évitez les activités et les jeux (enfants) qui demandent de la coordination, de l’équilibre ou qui pourraient être dangereux.

  • Évitez de prendre des décisions importantes ou qui nécessitent de la concentration.

Retour à domicile

Évitez de conduire une automobile. Un parent ou un ami doit vous accompagner pour votre retour à la maison même par les transports en commun car il est possible que vous soyez somnolent ou étourdi.

Si vous marchez d’un pas moins assuré qu’à l’habitude, prenez le bras de votre accompagnateur afin d’éviter une chute ou un accident.

Transport d’un enfant
Ne laissez pas l’enfant sans surveillance dans son siège d’auto. Un adulte devrait prendre place à ses côtés lors du retour à la maison afin d’avoir un contact visuel avec lui. Si c’est impossible, s’assurer de voir votre enfant à l’aide d’un miroir, par exemple.
L’enfant doit être bien installé dans son siège d’auto pour éviter que sa tête bascule vers l’avant, ce qui pourrait rendre sa respiration difficile. S’il s’endort, s’assurer qu’il respire bien.
Les mêmes précautions s’appliquent pour un transport en poussette.