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Chirurgie vasculaire

Chirurgie de l'aorte abdominale

Description

Qu’est-ce qu’un pontage de l’aorte?


Cette chirurgie consiste à contourner la partie de l’aorte obstruée en faisant un pont à l’aide d’un greffon synthétique ou d’un greffon provenant d’une veine de vos jambes.

Pour réaliser cette opération, votre chirurgien peut faire une incision verticale sur votre abdomen (ventre), c’est ce que l’on appelle une chirurgie par laparotomie ou par voie ouverte. La durée de votre hospitalisation sera de 5 à 7 jours.

Dans d’autres situations, il fera 3 à 5 petites incisions sur votre abdomen à travers lesquelles seront introduits, un laparoscope (mince tube muni d’une lumière et d’une caméra vidéo) et certains instruments chirurgicaux. C’est ce que l’on appelle une chirurgie par laparoscopie. La durée de votre hospitalisation sera de 3 à 5 jours.
 

Préparation

Que devez-vous faire à la maison pour vous préparer à la chirurgie?

Afin de prévenir les complications toujours possibles après l’opération, vous devez:
  1. Cesser la consommation de tabac (idéalement 3 semaines avant la chirurgie)
  • Il est possible d’utiliser des timbres de nicotine (NicodermMD). Parlez-en à votre médecin.
Le saviez-vous
  •     La nicotine retarde la cicatrisation et augmente le risque d’infection des voies respiratoires.
  1. Diminuer la consommation d’alcool
Le saviez-vous
  • L’alcool peut interagir avec certains médicaments utilisés lors de la chirurgie.
  1. Cesser tous les produits naturels et les vitamines au moins 14 jours avant la chirurgie
Le saviez-vous
  • Certains produits naturels (par exemple Glucosamine, Ail, Ginseng) augmentent les risques de saignement ou interagir avec d’autres médicaments.
  1. Consommer des aliments sains
Le saviez-vous
  • La qualité de votre alimentation avant votre opération est importante. En effet, un apport adéquat en énergie, protéines et vitamines favorise une meilleure cicatrisation et peut contribuer à un rétablissement plus rapide.

Assurez-vous de prendre chaque jour trois (3) repas complets et des collations au besoin.
Voici un modèle de menu pour une journée: les portions sont à titre indicatif seulement.
  1. Pratiquer les exercices suivants tous les jours
Appareil à spirométrie incitative

Pourquoi?
  • Pour vous permettre d’éliminer plus efficacement les sécrétions après l’opération et éviter les complications pulmonaires incluant les infections respiratoires.
Comment?
  • Suivre les instructions données par votre infirmière et, si nécessaire, consulter les explications fournies avec l’appareil.
  • Essayer d’atteindre l’objectif fixé : _________________ Capacité inspiratoire visée. 
  • Attendre 30 secondes entre chaque exercice exécuté avec cet appareil.
  • Après l’opération, faire 8 à 10 exercices aux 2 heures.
Noter que votre valeur après l’opération peut être diminuée de moitié par rapport à votre valeur préopératoire.


Exercices de toux
Pourquoi?
  • Tousser aide vos poumons à éliminer plus efficacement les sécrétions.
Comment?
  • En position assise ou semi-assise, les genoux fléchis.
  • Placer un oreiller sur votre plaie et croiser vos mains sur l’oreiller pour le tenir en place.
  • Prendre 1 grande inspiration et retenir pendant 3 secondes.
  • En contractant les muscles de votre abdomen, tousser 2 à 3 fois la bouche légèrement ouverte.
  • À retenir : INSPIRER – BLOQUER – TOUSSER.
Exercices circulatoires
Pourquoi?
  • Pour favoriser la circulation du sang.
  • Pour prévenir les phlébites.
Comment?
  • Se coucher sur le dos.
  • Pointer les pieds le plus loin possible et les tirer énergiquement vers le menton.
  • Après l’opération, répéter cet exercice 30 cycles de suite chaque heure.
Premier lever
    
Il est important que vous sachiez bien vous mobiliser après la chirurgie, afin de diminuer la douleur lorsque vous vous levez.

Comment?
  • Se rapprocher du bord du lit.
  • Plier les genoux.
  • Se tourner sur le côté.
  • Glisser les jambes hors du lit.
  • Pousser sur le matelas avec les mains pour se soulever.
  • S’asseoir en posant les pieds sur le plancher.
  1. Organiser dès maintenant votre retour à la maison
Comment?
  • PRÉVOIR LA PRÉSENCE D’UN PARENT OU D’UN AMI les premiers jours et plus longtemps si nécessaire, le temps de retrouver vos forces. 
  • COMMUNIQUER AVEC VOTRE CLSC pour mieux connaître les services d’aide communautaire (popote, aide ménagère, etc.). Vous référer  à la rubrique "Services sociaux et humanitaires" dans les pages jaunes du bottin téléphonique (Bell). Toutefois, la recherche s’avérera probablement plus facile par le CLSC. Notez que des coûts sont associés à ce type d’aide.
  • RÉSERVER DÈS MAINTENANT un séjour en maison de convalescence si l’aide à domicile vous semble insuffisante. Vous référer à la rubrique "Résidence pour personnes retraitées" dans les pages jaunes du bottin téléphonique (Bell). Si vous avec une assurance privée, vérifiez si ce service est couvert par votre assurance.
  • AMÉNAGER VOTRE MAISON pour que tout soit fonctionnel. Par exemple, dégagez les espaces de circulation et prévoyez des tables de chevet plus grandes près du lit et du fauteuil de repos pour pouvoir y déposer ce dont vous aurez besoin.
  • PRÉPARER VOS REPAS. Nous vous conseillons  de préparer à l’avance des repas et de les congeler afin de vous permettre de vous reposer après votre retour à la maison.
  • FAITES VOS PROVISIONS. Assurez-vous que votre épicerie est faite et que vous avez en pharmacie de l’acétaminophène (TylenolMD) pour soulager la douleur ou diminuer la fièvre s’il y a lieu.
  • PRÉVOIR UNE AIDE DOMESTIQUE (ménage, commissions, etc.) pour vous éviter des soucis au retour dans votre milieu de vie.
  • ASSUREZ-VOUS D’AVOIR UN THERMOMÈTRE pour surveiller votre température.
  • PROCUREZ-VOUS LES FORMULAIRES (d’assurance-salaire, chômage, certificat médical) s’il y a lieu, pour qu’ils soient complétés lors de votre hospitalisation.
Le saviez-vous
Au départ de l’hôpital, selon votre état de santé et votre type de chirurgie, une référence sera faite, si nécessaire, par le service de liaison de l’hôpitalà votre CLSC ou au centre hospitalier de votre région.



 

Procédure

En quoi consiste la réparation d’un anévrisme?

Dans la plupart des cas, la partie de l’aorte affectée par l’anévrisme est remplacée par un greffon synthétique. Cette chirurgie est réalisée soit par laparotomie ou par laparoscopie.

Une technique dite endovasculaire peut également être utilisée si l’anatomie vasculaire est favorable. La réparation est alors faite à l’aide d’une prothèse introduite par l’aine ou par l’abdomen à l’intérieur de l’aorte jusqu’au niveau de l’anévrisme. Cette intervention est réalisée habituellement en salle d’opération. La durée de votre hospitalisation sera de 3 jours.




Types d’interventions chirurgicales

Vous avez discuté avec votre médecin de la chirurgie que vous subirez bientôt ainsi que des conséquences s’y rattachant.

Suite aux explications reçues, vous devriez être en mesure d’identifier à l’aide d’un crochet le type de chirurgie que le médecin se propose de faire. Sinon, n’hésitez pas à demander des réponses à l’équipe soignante.
 
À propos de la durée de séjour à l’hôpital

Certains facteurs peuvent influencer votre durée de séjour par exemple l’état de santé, la capacité de récupération et les complications toujours possibles. Il peut donc arriver que vous demeuriez plus ou moins longtemps à l’hôpital.

À propos de la date de votre chirurgie

Qui vous confirmera la date et l’heure de votre chirurgie?
Une infirmière de la clinique de chirurgie vasculaire vous avisera par téléphone de la date à laquelle vous serez opéré, si celle-ci n’est pas déjà déterminée par votre chirurgien.

Pour connaître l’heure d’arrivée à l’UAC au C3-631, vous recevrez un appel téléphonique de l’admission entre 14 h et 16 h la veille de la chirurgie. Si vous êtes opéré le lundi, l’appel se fera le vendredi. Nous vous attendrons 2 heures avant la chirurgie.

Que devez-vous faire dans le cas d’un changement de votre condition ?
Si vous avez un empêchement majeur pour une raison médicale ou autre.

OU                                    

Si vous constatez un changement dans votre état de santé, par exemple :
  • Grippe.
  • Fièvre et/ou frissons.
  • Infection urinaire.
  • Abcès cutané.
  • Ongle incarné infecté.
  • Retard menstruel si vous croyez être enceinte.
Il est très important d’aviser rapidement le service d’admission ou l’unité d’accueil.

Mémo
  • Date de la chirurgie : _________________________________
  • Heure d’arrivée à l’UAC : _____________________________
  • Numéro de téléphone de l’UAC : (418) 525-4399
  • Du lundi au vendredi, de 8h à 16h
  • Numéro de téléphone du service d’admission : (418) 525-4314

N’oubliez pas de confirmer à votre accompagnateur la date et l’heure de votre chirurgie.
PHASE OPÉRATOIRE
La veille et le jour de la chirurgie

Que devez-vous faire la veille de la chirurgie ?
  1. Éviter de fumer
Pourquoi ?
  • La fumée de cigarette est un irritant pour les voies respiratoires et elle augmente la production de sécrétions. Après une chirurgie ou une anesthésie, on éprouve plus de difficulté à évacuer les sécrétions, augmentant ainsi le risque d’infection pulmonaire telle qu’une pneumonie.
  1. Éviter de consommer de l’alcool
Pourquoi ?
  • Pour prévenir toute interaction (réaction) avec les médicaments utilisés lors de la chirurgie.
  1. Enlever maquillage, ongles artificiels et vernis à ongles aux doigts et aux orteils
Pourquoi?
  • Lors de la chirurgie, la coloration de votre peau et de vos ongles est un bon indicateur pour vérifier votre taux d’oxygène dans le sang.
  1. Enlever tous vos bijoux, chaînes, boucles d’oreilles, bagues, "body piercings"Pourquoi?
  • Lors de la chirurgie, plusieurs instruments électriques sont utilisés et peuvent causer une brûlure s’il y a interférence avec d’autres métaux.
  1. Préparer votre intestin à la chirurgie
  • Certains médecins demandent une préparation intestinale. S’il y a lieu, une prescription vous sera donnée lors de votre visite à l’unité d’accueil  par l’équipe médicale.
  1. Prendre un bain ou une douche et laver vos cheveux
  • Il est important de prendre un bain ou une douche la veille et le matin de la chirurgie avec un savon antiseptique (Gluconate de Chlorhexidine, Solunet, Hibitane) vendu en pharmacie.
  • Apporter une attention particulière l’hygiène du nombril. Utiliser des tiges montées (Q-Tips) et de l’alcool à friction pour bien nettoyer votre nombril.
  • Laver vos cheveux avec votre shampoing habituel.
Pourquoi?
  • Le savon antiseptique et l’alcool à friction réduisent le nombre de bactéries sur la peau ce qui diminue les risques d’infection de la plaie chirurgicale.
  1. Être à jeun
  • Aucun aliment solide depuis minuit. Par contre, vous pouvez boire de l’eau ou des liquides clairs jusqu’à 3 heures avec l’heure d’arrivée à l’hôpital.
Après minuit, prenez note que :

À moins d’avis contraire, vous pouvez continuer de boire jusqu’à 3 heures avant l’heure d’arrivée à l’hôpital les liquides clairs suivants : l’eau du robinet, embouteillée, sucrée ou minérale, gazéifiée ou non, le Pédialyte, Gatorade ou autre solution du même genre, le jus de pommes ou de raisins clairs sans particule et sans pulpe, les boissons gazeuses sucrées ou sans sucre, le café et le thé sucré ou non, mais sans lait ni crème.
  1. Consulter le mémo à la fin du guide d’accompagnement et d’enseignement
  • Les consignes que vous devez suivre pour vous préparer à votre chirurgie y sont inscrites.

Que devez-vous faire le matin de la chirurgie ?

Ce que vous devez faire?
  • Prendre seulement les médicaments indiqués sur le mémo à la dernière page de ce guide avec un peu d’eau.
  • N’oubliez pas d’apporter la liste à jour de votre médication et vos médicaments personnels dans les contenants d’origine (pompes, insuline, etc.), votre carte d’hôpital ainsi que l’assurance-maladie.
  • À votre arrivée à l’hôpital, présentez-vous à l’UAC au 3e étage, Édifice C, local 631.
  • Mettre une jaquette et des bas d’hôpital. Enlever vos vêtements (petite culotte, soutien-gorge, camisole) et vos prothèses (dentaires, oculaires ou autres). Il est défendu de porter des verres de contact.
  • Si vous êtes menstruée, nous vous remettrons une culotte jetable. Il est défendu de porter un tampon hygiénique.
  • Enlever vos bijoux, montre, body piercings, pinces, barrettes et élastiques avec du métal.
  • Faire une bonne hygiène de la bouche et ne pas avaler l’eau.
  • Aller uriner avant le départ pour la salle d’opération.

Ce que vous devez savoir?
  • L’infirmière de l’unité d’accueil répondra à vos dernières questions et complètera les préparatifs à l’opération.
  • Si vous êtes diabétique, l’infirmière vous administrera la médication prescrite par le médecin, surtout ne prenez pas votre insuline.
  • Vous vous rendrez à la salle d’opération sur civière.
  • Il est préférable de laisser les bagages dans la voiture le temps de l’opération.
  • Prenez note que votre séjour à la salle d’opération et à la salle de réveil peut varier, mais qu’il durera au moins cinq à six heures.
  • Votre chambre sera prête après la chirurgie.
Le saviez-vous
Tout est fait pour que vous soyez opéré à l’heure et au jour prévus. Pour des raisons exceptionnelles, l’opération pourrait être reportée plus tard dans la même journée ou un autre jour.

Si vous prenez des anticoagulants et que votre chirurgie est reportée un autre jour, nous communiquerons avec le médecin ou le pharmacien qui s’occupe du suivi de votre anticoagulothérapie pour connaitre la marche à suivre.
 
Que va-t-il se passer après la chirurgie ?

Le jour de la chirurgie
  • Vous irez à l’unité des soins intensifs (USI) pour une surveillance plus étroite pendant environ 24 à 72 heures.
Au retour à votre chambre
  • L’infirmière vérifiera régulièrement votre température, pression artérielle, pouls et respiration. Elle surveillera également la chaleur, la coloration, la sensibilité ainsi que la motricité de vos membres inférieurs.
  • Elle s’informera de votre état. N’hésitez pas à lui décrire ce que vous ressentez, par exemple : nausées (maux de cœur), douleur, soif, bouche sèche. Pour chaque malaise ressenti, votre infirmière peut intervenir pour vous soulager.
  • Vous aurez des pansements à votre abdomen et possiblement aux aines, des solutés pour vous hydrater, une sonde dans votre vessie et un tube dans votre nez.
  • Avec l’aide de votre infirmière, vous vous lèverez ou assoirez sur le bord du lit 4 à 6 heures après votre retour de la salle de réveil. Si vous n’êtes pas trop étourdi, vous pourrez faire quelques pas.
  • Si votre chirurgie est réalisée par laparoscopie ou procédure endovasculaire, vous devriez recommencer à vous hydrater assez rapidement.
  • Par contre, si vous êtes opéré par laparotomie, vous serez à jeun pendant quelques jours. Pour votre confort, vous pourrez rincer votre bouche avec de l’eau et appliquer un lubrifiant sur vos lèvres.

Ce que vous devez faire :
    Appareil à spirométrie incitative       8 à 10 exercices aux 2 heures
    Exercices circulatoires                         30 cycles de suite à chaque heure 


 

Effets secondaires

Aurez-vous de la douleur ?
  •  Il est normal de ressentir de la douleur après votre chirurgie. Elle se manifeste par une sensation de brûlure ou de tiraillement. Elle est plus forte durant les premières 24 à 48 heures. Puis, elle diminue peu à peu.
  • Si vous avez été opéré par laparoscopie, il est possible que vous ressentiez des courbatures ou un inconfort aux épaules et aux côtes. Cet inconfort est dû au gaz carbonique qui a été introduit dans votre ventre au moment de la chirurgie.
Échelle d’évaluation de la douleur
  • Vous aurez à votre chevet une réglette représentant l’échelle de l’intensité de la douleur. L’infirmière vous demandera d’évaluer votre douleur à partir de cette échelle de mesure.
Comment votre douleur sera-t-elle soulagée ?

Ne vous inquiétez pas, nous avons des moyens pour vous soulager. L’anesthésiologiste que vous rencontrerez vous expliquera le moyen qu’il privilégie pour vous aider parmi les trois options suivantes :
  1. L’analgésie par perfusion épidurale, une médication injectée de façon continue à l’aide d’un cathéter installé dans votre dos.
Ou
  1. L’analgésie contrôlée par le patient (ACP) une médication intraveineuse dont vous contrôlez vous-même l’administration au moyen d’une pompe.
Ou
  1. Des injections aux 3-4 heures qui sont remplacées dès que vous vous alimentez par des comprimés aux 4-6 heures, à votre demande. 

Qu’est-ce que l’épidurale ? 

L’épidurale consiste à introduire une aiguille au niveau de votre dos par laquelle sera placé un petit tube qui restera en place après le retrait de l’aiguille.

Cette technique est faite stérilement par l’anesthésiologiste, en salle d’opération, avant de vous endormir. Pour prévenir la douleur, la zone où l’aiguille sera introduite sera insensibilisée et vous recevrez au besoin une médication pour vous détendre.
Quels sont les avantages de l’analgésie par perfusion épidurale ?
  • Assure un meilleur soulagement de la douleur au repos et lors de la mobilisation.
  • Favorise un retour plus rapide de la fonction intestinale.
  • Évite les piqûres pour l’injection de médicaments.

Y a-t-il des effets secondaires ?

Les principaux effets secondaires pendant l’utilisation de cette technique sont :
  • Une diminution de la sensibilité ou de la force aux jambes (rare).
  • Une baisse de la tension artérielle.
  • Des nausées et/ou vomissements.
Le saviez-vous

Ces effets secondaires sont rares et de courte durée. Une équipe composée de l’anesthésiologiste, du pharmacien et de l’infirmière assurera un suivi durant la période où vous aurez votre épidurale. Le traitement de ces effets secondaires sera fait promptement.

À propos des complications possibles…

Le risque de complication est très faible (environ 1 cas par 20 000 épidurales).

Comment fonctionne la pompe A.C.P. ?

La pompe A.C.P. administre le médicament à travers un tube relié au soluté installé sur votre bras.

Lorsque vous ressentirez de la douleur, appuyez sur le bouton poussoir de la manette que vous tiendrez dans votre main. Vous entendrez alors un "bip" qui vous confirmera que la pompe a bien reçu votre message.

Vous recevrez immédiatement votre médicament contre la douleur au moment où vous en aurez besoin et il agira rapidement.

Ne craignez pas de vous administrer une dose trop élevée. L’infirmière a réglé la pompe de façon à ce que vous receviez en toute sécurité uniquement la quantité de médicament dont vous avez besoin. Ni plus ni moins ! 

Y a-t-il des effets secondaires ?

Les principaux effets secondaires des médicaments contre la douleur sont :
  • Des nausées et des vomissements.
  • De la somnolence.
  • Du prurit (démangeaisons).
  • Des maux de tête occasionnels.

Si vous ressentez un de ces symptômes, aviser votre infirmière, elle pourra vous aider.

Par la suite …

L’épidurale ou la pompe ACP sera enlevée dès que vous vous alimenterez suffisamment. Vous recevrez alors un autre calmant sous forme de pilule.

L’analgésique administré par la bouche agit de 30 à 60 minutes après son administration. L’effet est à son maximum environ 1 à 2 heures après l’ingestion et durera environ 4 heures.

RAPPELEZ-VOUS qu’il ne faut surtout pas attendre d’avoir une forte douleur pour demander vos calmants, sinon, ils seront moins efficaces.

Nous vous conseillons de prendre vos analgésiques lorsque la douleur débute.
 

Conseils

Les jours suivant la chirurgie

Hygiène
Nous vous aiderons pour vos soins d’hygiène selon vos besoins.

Mobilisation
Vous serez encouragé à vous mobiliser très souvent.

Pourquoi ?
  • Pour prévenir les complications circulatoires (phlébites) et pulmonaires (pneumonie).
  • Pour favoriser l’évacuation des gaz intestinaux et diminuer le ballonnement et l’inconfort abdominal.

Alimentation

La reprise de l’alimentation devrait débuter avec une diète prescrite par votre médecin dès que le tube dans votre nez sera enlevé. Si vous n’avez pas de nausées, vous reprendrez progressivement une alimentation solide.

S’il y a lieu, vous rencontrerez une nutritionniste qui pourra vous conseiller sur votre alimentation durant l’hospitalisation. Celle-ci vous contactera pour un rendez-vous conjointement avec votre visite médicale 1 à 2 mois après votre chirurgie pour une évaluation complète de votre alimentation et des conseils nutritionnels appropriés à votre condition.

N’oubliez pas qu’une saine alimentation adaptée à vos besoins fait partie de votre convalescence et contribue à améliorer votre santé en général et à mieux contrôler les facteurs de risques liés aux maladies vasculaires.

Élimination

Vous évacuerez des gaz intestinaux, mais, il est possible que nous n’ayez pas de selle pendant plusieurs jours. Ne vous inquiétez, cela est tout à fait normal. Si vous avez une sonde vésicale, elle sera enlevée quelques jours après la chirurgie.

Plaie abdominale

Des pansements recouvriront vos plaies. Ils seront enlevés dans les jours qui suivent. S’il n’y a pas d’écoulement, la plaie sera laissée à l’air.

 

Retour à domicile

Quelles complications peuvent arriver après votre chirurgie ?

Même si toutes les mesures sont prises pour éviter les complications, il peut arriver que vous présentiez les problèmes suivants :

Ce que vous devrez faire si vous avez quitté l’hôpital
  • Si l’un de ces signes et symptômes se manifeste, il faudra aviser immédiatement le médecin, vous rendre au CLSC ou à l’hôpital de votre région.
Comment rejoindre votre médecin?

Du lundi au vendredi
de 8h30 à 12h
et de 13h30 à 16h
(418) 525-4444 poste 54492 ou poste 53679

Autre numéro de téléphone utile
INFO-SANTÉ (418) 648-2626 (Région de Québec)
 
  • Si vous êtes inquiet, que vous vous sentez de moins en moins bien d’heure en heure, rendez-vous à l’urgence la plus près de chez vous.
  • En cas d’urgence, vous pouvez toujours contacter le 911.

PHASE DE RÉADAPTATION
Que devez-vous faire pendant votre convalescence ?

Voici quelques conseils pratiques à suivre durant cette période.
 
  1. Conserver une bonne hygiène personnelle
Généralement, il est préférable d’attendre que les agrafes aient été retirées depuis au moins 48 heures avant de prendre une douche.

Si votre plaie est belle c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’écoulement, de rougeur ou d’enflure, vous pouvez prendre une douche lors de votre retour à la maison. Il est très important de bien assécher la région des plaies après la douche.

Si vous prenez un bain, ne trempez pas votre plaie dans l’eau tant que vous aurez des diachylons de rapprochement.
  1. Surveiller la guérison de la plaie
Il peut arriver que des soins soient nécessaires si une complication de plaie s’est produite.

Votre chirurgien a utilisé pour fermer votre plaie abdominale des points fondants qui disparaîtront par eux-mêmes 1 à 3 semaines après l’opération ou des agrafes qui devront être enlevées environ 7 à 10 jours après l’opération, par l’infirmière du CLSC ou du centre hospitalier de votre région.

Lavez votre plaie avec un savon doux non parfumé, bien rincer et assécher. Gardez votre plaie à l’air libre, sans pansement.

Les 3 premiers mois après la chirurgie, évitez d’exposer votre plaie opératoire au soleil.
  1. Apprendre à soulager la douleur
La douleur diminue progressivement en 1 à 3 semaines. Si vous ressentez des douleurs occasionnelles, prenez l’analgésique prescrit par votre médecin ou du TylénolMD.

N’oubliez pas d’obtenir une prescription médicale pour soulager la douleur avant votre départ de l’hôpital.
  1. Favoriser l’élimination intestinale
Il est fréquent que le fonctionnement intestinal soit perturbé après la chirurgie. La constipation est aussi accentuée par la prise d’analgésiques, le manque d’activités et un faible apport alimentaire.

Des mesures diététiques simples telles que boire suffisamment et prendre plus de fibres dans votre alimentation peuvent aider à maîtriser cette situation.

Pour vous aider, vous pouvez utiliser un laxatif doux tel que Docusate (ColaceMD). Il est important de bien s’hydrater avec un laxatif. L’inconfort causé par une légère constipation ou des crampes abdominales modérées devrait s’éliminer après 2 à 3 semaines.-
  1. Se reposer
Vous devez vous reposer durant les 4 à 6 semaines qui suivent l’opération. Privilégiez plusieurs périodes de repos au cours de la journée, car vous pourrez vous sentir fatigué très rapidement, ce qui est normal.
  1. Maintenir une sexualité épanouie
La reprise des relations sexuelles peut se faire graduellement plus de 30 jours après le retour à la maison. Il n’y a aucune restriction, si ce n’est d’éviter la douleur et l’inconfort. Par conséquent, il est préférable d’adopter des positions passives.
  1. Reprendre vos activités en toute sécurité
Reprenez graduellement vos activités et alternez avec des périodes de repos dès que vous sentez la fatigue. Fiez-vous aux signes suivants : douleurs dorsales ou lombaires basses, douleur aux plaies.

Pendant les 4 premières semaines, vous pouvez circuler modérément dans les escaliers, prendre des petites marches à l’extérieur et faire des travaux légers. Évitez la station debout de façon prolongée.
  1. Conduire l’automobile
Vous pouvez conduire la voiture, 4 semaines après la chirurgie. Cependant, vos mouvements doivent être rapides et vos réflexes adéquats afin de pouvoir conduire de façon sécuritaire.

Le saviez-vous

Conduite automobile
IIl est précisé dans un document de la SAAQ qu’afin de pouvoir conduire de façon sécuritaire, une personne doit "pouvoir tourner le volant sur toute son amplitude et faire fonctionner les commandes du véhicule avec aisance, rapidité et précision, notamment en cas d’urgence et simultanément lorsque requis" (SAAQ).

Voyages
Il est précisé dans un document de la SSQ (société d’assurance-vie et collective) que "si une personne est déjà porteuse d’une maladie connue, elle doit s’assurer avant son départ que son état de santé est bon et stable, qu’elle peut effectuer ses activités régulières et qu’aucun symptôme ne laisse raisonnablement présager que des complications puisse survenir ou que des soins soient requis pendant la durée du voyage à l’extérieur de sa province de résidence".

Le tableau suivant vous renseignera sur les consignes à suivre pour la reprise de plusieurs de vos activités :

Certificat médical

Si vous avez besoin d’un certificat médical, n’oubliez pas de le demander à votre chirurgien au moins la veille de votre congé de l’hôpital.

Visite médicale
Vous devez revoir votre chirurgien dans un délai de 4 semaines après votre chirurgie. Un rendez-vous à la clinique vasculaire vous sera donné le jour de votre départ. Vous y ferez un examen pour les jambes (laboratoire vasculaire) et une rencontre avec votre chirurgien sera prévue.

Suivi de la chirurgie
À la suite de votre procédure de revascularisation, vous allez être suivi de façon systématique par l’équipe de la clinique vasculaire. Un examen vasculaire doit être fait avant votre départ de l’hôpital.

EN PRÉVISION DU RETOUR DANS VOTRE MILIEU DE VIE

N’oubliez pas d’aviser à l’avance votre famille ou votre accompagnateur du moment de votre sortie.

Au moment du départ, assurez-vous d’avoir vos prescriptions, vos cartes et autres documents nécessaires pour vos soins.

Le moment est venu pour vous de quitter l’hôpital. Nous avons une demande à vous formuler : lorsque l’infirmière vous confirmera que vous pouvez quitter, nous apprécierions  beaucoup que vous libériez votre chambre avant 11 heures ou le plus tôt possible.

Nous vous souhaitons un prompt retour à la santé !

Ce guide d’enseignement et d’accompagnement vise à répondre à plusieurs de vos interrogations et vous aider à bien comprendre l’intervention qui sera pratiquée. Si certains aspects concernant les avantages et les risques reliés à la chirurgie et l’anesthésie vous semblent encore obscurs, n’hésitez pas à en discuter avec votre chirurgien ou votre anesthésiologiste.
 
À propos des facteurs de risques

Les facteurs de risque sont des éléments qui favorisent les maladies cardiovasculaires et multiplient les risques de développer une maladie cardiovasculaire.

Certains facteurs ne sont pas modifiables : l’âge, le sexe et l’hérédité. Certains facteurs sont cependant modifiables.
  • L’hypercholestérolémie (excès de graisse dans le sang).
  • Intolérance au glucose ou diabète.
  • Tabagisme.
  • Hypertension.
  • Sédentarité.
  • Excès de poids, obésité et surplus de graisse abdominale.
  • Le stress.
  • Consommation d’alcool.
  • Facteurs psychosociaux.

Par un effort quotidien, il est possible d’intervenir sur ces facteurs en changeant vos habitudes de vie. Ainsi, vous pourrez retarder l’évolution de la maladie ainsi que ses complications ou retarder le retour des symptômes.

L’alimentation joue un rôle important dans la prévention des maladies vasculaires. Voici quelques trucs pour améliorer votre régime alimentaire.
  • Réduire la consommation de graisses saturées d’origine animale (crème, beurre, fromage, viandes grasses et charcuterie) et d’origine végétale (huile de palme, huile de coco).
  • Consommer régulièrement du poisson et de la volaille 2 à 3 fois par semaine. Attention au mode cuisson : éviter le rôtissage, la friture. Consommer quotidiennement des céréales, des fruits et légumes.
  • Favoriser  les apports en calcium et en potassium.
  • Limiter l’alcool et le sel.
  • Utiliser l’huile d’olive ou de canola en petites quantités.
  • Éviter les gras trans que l’on peut retrouver dans les pâtisseries, les pâtes feuilletées, les gâteaux, les croustilles, les fritures, les biscuits, les muffins commerciaux, etc.

Une bonne alimentation peut vous permettre de perdre du poids. Elle améliore également les autres facteurs de risque comme le diabète, l’hypertension et l’hypercholestérolémie.

L’activité physique régulière diminue les risques cardiovasculaires. Elle aide à perdre du poids, diminue les triglycérides, augmente le bon cholestérol. Elle a un effet bénéfique sur le stress. Vous pouvez faire de la marche, du jogging, du vélo (y compris le vélo stationnaire) et de la natation. Soyez régulier.

L’arrêt du tabac améliore le pronostic cardiaque même si vous gagnez un peu de poids. Un an après avoir cessé de fumer, les risques sont réduits de 50%. Au bout de trois ans, les risques sont égaux aux non-fumeurs. La motivation est un élément clé dans la décision d’arrêter de fumer. Voici une façon d’arrêter de fumer.
  • Choisissez une date ou une période de temps pour arrêter. Il est toujours plus facile d’arrêter à deux.
  • Le jour de l’arrêt : cessé totalement de fumer, débarrassez-vous de vos accessoires de fumeur. Avisez votre entourage.
  • Économisez ce que vous dépensiez en frais de tabac.
  • Trouvez un passe-temps, buvez beaucoup d’eau en limitant la consommation d’alcool.
  • Faites-vous aider par votre médecin traitant et éventuellement par des groupes de support.
  • Méfiez-vous de ne pas compenser l’arrêt de la cigarette par des fringales ou des prises de collation plus fréquente souvent riche en gras et en sucre donc en calorie. Le tout pourrait se solder par une augmentation importante du poids.
 
Rappelez-vous que vous pouvez agir sur certains risques !