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Cancérologie

Chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP)

Description

La chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) : ce que je dois savoir


Le but de ce document est de vous informer sur la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale, aussi appelé « CHIP ».

Ce document est complémentaire aux guides que l'infirmière du préopératoire vous a remis.

ET

OU


Vous trouverez dans ce document-ci les informations suivantes:

  1. Qu’est-ce que la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale?

  2. Comment se passe un traitement de chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale?

  3. Quels sont les effets secondaires possibles de la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale? Comment les soulager?

  4. Qu’est-ce que je dois savoir pour mon retour à la maison?

  5. Quelles sont les ressources disponibles?

Qu’est-ce que la « CHIP »?


La chimiothérapie est l’utilisation de médicaments qui ont pour but de détruire les cellules cancéreuses. On l’appelle aussi chimio.

Dans ce cas-ci, la chimiothérapie est chauffée (hyperthermique) avant d’être administrée directement dans l’abdomen (intrapéritonéale).

Procédure

Comment se passe un traitement de chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP)?

 

Lors de l’intervention


D’abord, une chirurgie est faite. Celle-ci vise à enlever la plus grande partie possible du cancer présent dans l’abdomen.

Ensuite, la chimiothérapie chauffée est administrée dans l’abdomen en passant par l’incision faite au moment de la chirurgie. Avec ses mains, le chirurgien remue l’abdomen pour que la chimiothérapie entre en contact avec toutes les surfaces qui pourraient contenir des cellules cancéreuses invisibles.

Une fois cela fait, la chimiothérapie est aspirée par une machine et est retirée de votre abdomen. Le chirurgien referme ensuite l’incision.
 

Après l’intervention


Lorsque l’intervention sera terminée, vous serez reconduit en salle de réveil.

Lorsque vous serez bien éveillé, vous serez transféré à l’unité des soins intensifs. Quelques jours plus tard, lorsque votre état sera stable, vous serez transféré sur une unité de soins chirurgicaux.

La durée d’hospitalisation varie d’une personne à l’autre. Pour la chirurgie colorectale, elle dure en moyenne 21 jours. Pour la chirurgie gynécologique, veuillez-vous référez à votre chirurgien.

Référez-vous au guide « Chirurgie avec hospitalisation, informations générales » pour obtenir d’autres informations sur ce qui peut se passer après votre intervention.

Effets secondaires

Quels sont les effets secondaires possibles de la CHIP? Comment les soulager?


Dans les jours suivant l’intervention, il est possible que des effets secondaires se produisent. Ces effets secondaires sont généralement temporaires. Ils peuvent être différents et d’une durée variable d’une personne à l’autre. Rappelez-vous que vous ne les ressentirez pas tous.

Ces effets secondaires devraient apparaître pendant votre séjour à l’hôpital. Vous devrez en informer un membre de l’équipe soignante au moment de leur apparition. Plus vite vous les informerez, plus vite ils pourront vous proposer des moyens de les soulager.
 

EFFETS SECONDAIRES :


Perte de cheveux (causée par la chimiothérapie) :

  • La perte de cheveux n'est pas un effet secondaire rapporté avec la CHIP, mais elle peut survenir dans de rares cas.


Augmentation de la pression de l’abdomen et ballonnement (causée par la chirurgie et par l’irritation de l’abdomen pendant la chimiothérapie) :

  • Marchez (dès que cela sera possible) selon votre tolérance.

  • Prenez plusieurs petits repas ou collations par jour.

  • Essayez de vous distraire (télévision, lecture, musique, etc.).


Douleur ou sensation de brûlure dans l’abdomen (causée par la chirurgie et par l’irritation de l’abdomen pendant la chimiothérapie) :

  • Lors de l’intervention, un cathéter sera installé dans votre dos. Celui-ci délivrera en continue de la médication contre la douleur. Vous garderez ce cathéter quelques jours.

  • Si vous ressentez de la douleur malgré cette médication, il est important d’en aviser l’infirmière. Elle pourra ajuster les doses ou vous administrer d’autres médicaments contre la douleur.

  • Essayez de vous distraire (télévision, lecture, musique, etc.).


Besoin fréquent d’uriner (malgré la présence d’un cathéter dans votre vessie) et sensation de pesanteur (causé par la chirurgie et par l’irritation de l’abdomen pendant la chimiothérapie) :

  • Dans les premiers jours suivants l’intervention, vous aurez un cathéter dans votre vessie. Vous n’aurez donc pas besoin d’aller aux toilettes pour uriner. Il est tout de même normal d’avoir la sensation d’avoir besoin d’uriner fréquemment. Le cathéter se chargera de collecter votre urine.


Respirations plus rapides et fréquentes (causées par la chirurgie et par l’irritation de l’abdomen pendant la chimiothérapie) :

  • Avisez l’infirmière. Celle-ci vous évaluera et pourra intervenir, au besoin.


Nausées et vomissements (causés par une diminution des contractions de vos intestins. La chimiothérapie ou la médication contre la douleur peuvent aussi contribuer à cet effet secondaire) :

  • Avisez l’infirmière dès la moindre nausée. Elle pourra vous donner de la médication.

  • Prenez plusieurs petits repas ou collations par jour.

  • Évitez les aliments épicés, acides, gras ou trop sucrés.

  • Mangez des aliments froids ou à la température ambiante.

  • Buvez beaucoup de liquide à petites gorgées, évitez de boire une grande quantité d’eau à la fois.

  • Évitez de vous étendre dans les 2 heures après avoir mangé.


Perte d’appétit (causée par une diminution des contractions de vos intestins ou par l’irritation de l’abdomen pendant la chimiothérapie) :

  • Marchez (dès que cela sera possible) selon votre tolérance.

  • Prenez plusieurs petits repas ou collations par jour.

  • Essayez de vous distraire (télévision, lecture, musique, etc.).


Toxicités de votre sang et de vos liquides biologiques pendant 7 jours (vomissements, urines, selles) (causées par la chimiothérapie) :
Le personnel soignant et vous devrez prendre quelques précautions pendant les 7 premiers jours suivants l’intervention :

  • Pour les hommes : urinez en position assise pour éviter les éclaboussures.

  • Après avoir utilisé les toilettes, fermez le couvercle de la cuvette (s’il y a lieu) et actionnez la chasse d’eau. Lavez vos mains.

  • La literie et le linge souillés par les liquides biologiques doivent être lavés séparément du lavage régulier.

  • Après avoir manipulé tout ce qui peut avoir été en contact avec des liquides biologiques (sous-vêtements, vêtements, literie, etc.), lavez vos mains.


D’autres effets secondaires sont causés par la chirurgie elle-même. Référez-vous aux guides pour les connaître et aussi, pour savoir comment les prévenir :

Retour à domicile

Qu’est-ce que je dois savoir pour mon retour à la maison?


Lors de votre retour à la maison, vous ne devriez plus ressentir d’effets secondaires liés à la chimiothérapie.

Cependant, il se pourrait que vous ayez encore de la douleur. Suivez les consignes de l’équipe soignante pour la soulager.


Référez-vous au guide « Chirurgie avec hospitalisation, informations générales » ou « Chirurgie colorectale » ou « Chirurgie gynécologique » pour des informations concernant :

  • Les soins à apporter à vos plaies et pansements;

  • La prise de bain et de douche (hygiène);

  • La reprise de vos activités physiques;

  • Les signes et symptômes à surveiller.

Qui puis-je contacter en cas de besoin?

 
Du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h

Référez-vous à votre infirmière pivot en oncologie : _________________________________


Les soirs et les fins de semaine
Appelez INFO-SANTÉ (composez le 811) ou présentez-vous à l’urgence si vous éprouvez un des signes et symptômes de complications, tel que mentionné dans le guide « Chirurgie avec hospitalisation, informations générales ».
 

Quelles sont les ressources possibles?


Vous souhaitez obtenir plus d’information au sujet du cancer et des traitements? Vous avez besoin de soutien?


Plusieurs ressources peuvent vous aider :

Certains professionnels du CHU de Québec- Université Laval peuvent aussi vous aider. Parlez-en à l’infirmière de votre équipe soignante. Elle évaluera vos besoins et vous référera à la bonne personne :

  • Infirmière pivot en oncologie.

  • Pharmacien en oncologie.

  • Travailleuse sociale.

  • Équipe de psycho-oncologie.

  • Intervenant spirituel.

  • Sexologue.