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Hydrocéphalie à pression normale (HPN)

Description

À propos de l’hydrocéphalie à pression normale ou HPN


Vous avez reçu un diagnostic d’hydrocéphalie à pression normale (HPN) et votre neurochirurgien vous a proposé une « dérivation ventriculo-péritonéale ».
 

Définition de l’HPN


L’HPN est diagnostiquée par l’observation des symptômes et après plusieurs examens d’imagerie cérébrale ou autres.

L’HPN se manifeste habituellement par 3 types de symptômes

  • Les troubles de la marche :  petits pas, sensation d’être collé au sol, demi-tour difficile, tendance à chuter (souvent vers l’arrière), ataxie à la marche, polygone augmenté, rétropulsion.
  • L’incontinence urinaire : franche incontinence, urgence mictionnelle, urinez souvent la nuit (plus de 2 fois) ou le jour (plus de 6 fois).
  • Les troubles cognitifs : perte d’initiative, baisse d’intérêt à pratiquer une activité, difficultés à se concentrer, baisse de la mémoire récente, lenteur d’exécution.

 

* Vous pouvez avoir tous les symptômes ou les troubles de la marche avec un ou deux autres *.


Le diagnostic d’HPN est renforcé par différents examens d’imagerie cérébrale. Habituellement, une imagerie par résonnance magnétique (IRM) a été effectuée. Le diagnostic d’HPN est appuyé par la présence de « gros » ventricules du cerveau (hydrocéphalie). Votre neurochirurgien va vous donner le résultat de l’IRM que vous avez passée ainsi que d’autres indications plus spécifiques à l’HPN.


IRM - ventricules normaux


IRM - ventricules dilatés  

Une ponction lombaire évacuatrice est aussi effectuée. Elle permet d’appuyer le diagnostic d’HPN mais surtout, elle permet d’estimer (jusqu’à un certain point) l’efficacité que pourrait avoir une chirurgie. 

Lors de cette ponction lombaire, une quantité importante (30 à 50 ml) de liquide céphalorachidien (LCR) a été retirée afin d’imiter l’effet qu’une dérivation de liquide pourrait avoir à long terme. L’effet recherché est principalement l’amélioration de la motricité. Cet effet peut être quasi-immédiat et durer quelques jours. 

Mais attention : parce qu’une grande quantité de LCR a été retirée d’un seul coup, l’effet bénéfique de la ponction lombaire peut se manifester rapidement, ce qui ne sera pas nécessairement le cas immédiatement après la chirurgie. 


 

Procédure

Chirurgie de l’HPN

Une chirurgie vous a été proposée. Cette chirurgie a pour but d’évacuer le liquide céphalorachidien (LCR) accumulé dans les ventricules du cerveau vers un autre réservoir (le plus souvent dans le péritoine (ventre)) : dérivation ventriculo-péritonéale. Parfois, le terme shunt peut être employé.

La présence d’une valve (souvent programmable) permet d’ajuster la vitesse d’écoulement du LCR. L’ajustement de la programmation de la valve permet, sans chirurgie invasive, de corriger un drainage insuffisant ou excessif de LCR.

Un petit cathéter ou tube est placé dans les ventricules du cerveau. Ce cathéter est relié à une valve (derrière l’oreille) qui est reliée à un plus long cathéter jusqu’à la cavité péritonéale (ventre). Vous aurez donc 2 incisions chirurgicales (une à la tête, l’autre au ventre).


 Source : Mednick (2013)

L’installation chirurgicale d’une dérivation ventriculo-péritonéale ne garantit pas le rétablissement complet ni la disparition complète des symptômes. Ce traitement chirurgical augmente la probabilité d’amélioration des symptômes.

Suite à cette intervention chirurgicale, il est possible que vous notiez une amélioration subjective de vos symptômes

  • La marche sera particulièrement sujette à cette amélioration.
  • Vous pourrez aussi constater une diminution de votre urgence mictionnelle et de votre incontinence urinaire.
  • Et notez des changements (souvent subtils) de votre mémoire ou de vos fonctions cognitives.

Comme toute opération, l’installation d’une dérivation ventriculo-péritonéale présente un risque de complications. Ces complications vous seront expliquées par le neurochirurgien. 

Voici quelques complications chirurgicales possibles :

  • Infection (des plaies ou du matériel).
  • Hémorragie (surtout si vous prenez des médicaments qui éclaircissent le sang).
  • Mauvais positionnement du cathéter. 

Et quelques complications inhérentes à la dérivation de LCR :

  • Drainage excessif de LCR : maux de tête, confusion.
  • Hématome sous-dural.
  • Obstruction du cathéter.
  • Drainage insuffisant de LCR : réapparition ou aggravation des symptômes (trouble de la marche, incontinence urinaire, ralentissement cognitif).

Afin de prévenir le plus possible ces complications, le neurochirurgien vous questionnera sur votre santé et sur vos habitudes de vie. Au besoin, il vous réfèrera à un autre médecin spécialiste.
 

Comment votre chirurgie va se dérouler?


Vous devrez vous présenter à l’hôpital le matin de la chirurgie. 

Présentez-vous à la clinique le ________________  à _____ h

Consulter le Guide « Chirurgie avec hospitalisation – Informations générales » que l’infirmière de la clinique préopératoire vous a remis. Au besoin, il est disponible sur le site internet du CHU de Québec Cliquez ICI.
 

Pendant la chirurgie

La chirurgie se déroule au bloc opératoire et est pratiquée sous anesthésie générale. Vous serez donc endormi tout le temps. 

L’intervention dure un peu moins d’une heure. Par contre, avec la préparation et la surveillance après, vous serez parti quelques heures. 

La chirurgie comporte habituellement les étapes suivantes : 

  1. Une petite incision est pratiquée dans le cuir chevelu et un petit trou est ensuite percé dans le crâne.
  2. Une minuscule ouverture de l'enveloppe protectrice du cerveau est effectuée pour installer le cathéter dans le ventricule latéral.
  3. Une incision est ensuite effectuée pour relier le cathéter à la valve programmable (il y aura une bosse derrière l’oreille).
  4. Un « chemin » est créé sous la peau pour glisser le cathéter jusqu’à l’abdomen. 
  5. L'extrémité du cathéter est placée dans l’abdomen (péritoine).
  6. Des pansements sont appliqués sur les 2 incisions.
Après la chirurgie

Vous serez transféré à la salle de réveil et resterez sous surveillance étroite pendant environ 1 heure. 

Ensuite, vous serez transporté à l’unité de sciences neurologiques (P3000) où les infirmières poursuivront la surveillance de votre condition.

Vous serez hospitalisez environ 24 à 48h. Parfois, une journée de plus peut être nécessaire selon votre évolution clinique.

Par contre, si la condition familiale ou d’autonomie dans laquelle vous vous trouvez avant la chirurgie fait en sorte que vous ne pouvez pas retourner à votre domicile après ces quelques jours, il est de votre responsabilité de vous organiser avant. Vous ou votre famille devra faire les démarches pour identifier un milieu de convalescence qui répondra à vos besoins. Parlez-en avec l’infirmière de la clinique, elle pourra vous aider dans vos démarches.

Vous aurez 2 pansements, un à la tête et l’autre à l’abdomen.

  • Le pansement à la tête sera enlevé avant votre départ de l’hôpital.
  • Le pansement au ventre sera enlevé 2 à 3 jours après votre départ (des consignes vous seront données par l’infirmière).
  • Les points de suture ou agrafes seront enlevés par le CLSC après 10 jours (vous devrez prendre rendez-vous vous-même).


Vous pouvez laver vos cheveux à la maison (utilisez votre shampoing habituel). 

Frottez doucement la plaie à la tête avec une débarbouillette ou avec la pulpe des doigts (ne pas gratter la plaie).

Vous pouvez utiliser des produits coiffants. Évitez la teinture des cheveux avant 3 mois.

Effets secondaires

Gestion de la douleur

Vous ressentirez peut-être (surtout les 2 – 3 premiers jours) de la douleur à l’incision à la tête ou à celle du ventre. N’attendez pas que la douleur soit insupportable.

Demandez régulièrement un analgésique à l’infirmière.

À la maison, en cas de douleur, prenez de l’acétaminophène (TylénolMD). 
** sous aucune considération, vous ne devez pas dépasser la dose de 4000mg/24h **

Ne prenez pas d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS). 
Par exemple : AdvilMD, AleveMD, AspirinMD, CelebrexMD, EmulgelMD, MotrinMD, NaprosynMD, PennsaidMD, VoltarenMD.
Parlez-en à votre pharmacien si vous avez des doutes.

Vous pouvez aussi appliquer de la glace au site de la douleur durant 15 à 20 minutes quelques fois par jour.

Aviser immédiatement l’infirmière de la clinique si la douleur augmente soudainement ou est inhabituelle. 418 525-4444, poste 63541.

Présentez-vous à l’urgence de l’hôpital de l’Enfant-Jésus, au besoin.

Retour à domicile

Prochains rendez-vous


Vous reverrez le neurochirurgien :

  • 2 semaines après la chirurgie : _____________________ (notez la date ici)
  • 6 semaines après la chirurgie : _____________________ (notez la date ici)
  • Et possiblement 10 semaines après la chirurgie : ___________ (notez la date ici)


Ce rendez-vous permettra, entre autres, d’évaluer l’évolution de votre condition post-opératoire, de faire le suivi des symptômes et d’ajuster la valve de votre dérivation (des ajustements de valves sont normaux). 

Venez toujours accompagné lors de ces rencontres.

Après cette période de suivi par le neurochirurgien, vous serez suivi par votre médecin habituel (médecin de famille, neurologue, gériatre ou autre).  

Si vos symptômes d’HPN se détériorent ou réapparaissent, consultez d’abord votre médecin (médecin de famille, neurologue, gériatre ou autre).  C’est lui qui décidera si vous devez revoir le neurochirurgien.
 

Autres recommandations

Reprenez vos activités de la vie quotidienne de façon graduelle.

Si c’est possible, prenez des courtes marches tous les jours et augmentez graduellement la fréquence et la durée. Soyez accompagné pour plus de sécurité.

Cessez de fumer, consommez modérément de l’alcool et ayez de bonnes habitudes alimentaires. Souvent, votre CLSC peut vous accompagner dans ces démarches.

Si vous avez besoin de subir un examen par résonance magnétique (IRM), peu importe la raison, il vous est possible de le faire : la valve n’est pas une contre-indication.