COMMUNIQUÉ DE PRESSE
UNE INTERVENTION JUSQUE-LÀ JAMAIS RÉALISÉE AU CENTRE MÈRE-ENFANT SOLEIL :
UN MONITORING-EEG INTRACRÂNIEN INSTALLÉ À L’AIDE D’UN NOUVEAU ROBOT
STÉRÉOTAXIQUE UTILISÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS À CETTE FIN AU CANADA
Québec, le 25 août 2022 – Delphyne, âgée de 10 ans et originaire de la Mauricie, est la première patiente
à Québec à bénéficier d’un monitoring-EEG intracrânien plus précisément, une
stéréoélectroencéphalographie. Le 17 août dernier, la jeune fille, atteinte d’une épilepsie
pharmacorésistante, a pu bénéficier d’une intervention complexe au cerveau réalisée à l’aide d’un
nouveau robot à la fine pointe de la technologie spécialisé pour les interventions neurochirurgicales, une
première pédiatrique au Canada effectuée avec cet appareil. Ce sont les experts du Centre mère-enfant
Soleil (CMES) du CHU de Québec-Université Laval (CHU) qui ont eu l’occasion de prodiguer les soins.
Delphyne et ses parents avaient très hâte à cette intervention qui représente la première étape vers
l’amélioration de la qualité de vie de la jeune fille pouvant avoir des crises d’épilepsie plusieurs fois par
jour. « Les chirurgiens ont mis en place 16 électrodes permettant d’enregistrer l’activité électrique des
différentes parties du cerveau, afin de pouvoir préciser la zone d’où proviennent les crises », explique
Dre Laurence Martineau, épileptologue spécialisée en chirurgie de l’épilepsie, qui assure le suivi
neurologique de Delphyne. Le monitoring-EEG intracrânien est une technique utilisée lorsque les premiers
examens ne permettent pas de préciser avec certitude la région cérébrale responsable des crises.
Enregistrant l’activité électrique cérébrale 24 h sur 24 h durant plusieurs jours, cette approche permettra
à l’équipe médicale de produire une analyse détaillée de sa condition qui précisera si la jeune fille pourra
bénéficier d’une chirurgie de résection, laquelle pourrait mener à un arrêt complet des crises. « Ces
analyses nous permettront d’évaluer si Delphyne est candidate pour une chirurgie de résection, qui se
doit d’abord d’être sécuritaire pour la patiente. Le cas échéant, d’autres chirurgies palliatives pourront
être effectuées dans notre centre, qui sans la guérir, permettront d’améliorer sa condition actuelle. Le
statu quo n’est pas une option! », ajoute Dre Martineau.
LA TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA SANTÉ
La mise en place d’électrodes intracrâniennes demandant énormément de minutie, le robot
stéréotaxiques, connu pour être utilisé dans plusieurs spécialités dont la neurochirurgie, a soutenu les
chirurgiens durant cette intervention délicate qui a duré près de 8 heures. « Précis, le bras mécanique
nous permet de positionner les électrodes aux bons endroits beaucoup plus facilement et rapidement
qu’avec les instruments habituels. Il nous permet aussi de réaliser d’autres procédures neurologiques,
comme des biopsies », soutient Dre Paule Lessard Bonaventure, neurochirurgienne spécialisée en chirurgie
de l’épilepsie. Le robot utilisé pour l’intervention pratiquée auprès de Delphyne est développé pour en
faciliter l’utilisation et le rendre moins encombrant, ce qui permet le déplacement efficace de l’appareil
d’un hôpital à un autre. Ces progrès technologiques permettent d’offrir une approche moins invasive que
la méthode traditionnellement utilisée, réduisant ainsi considérablement les risques de complications et
améliorant le devenir post-opératoire des patients.
Delphyne est d’ailleurs fière partie prenante d’un protocole de recherche réalisé par le Centre de
recherche du CHU de Québec-Université Laval, en partenariat avec le Centre de recherche CERVO, qui a
pour objectif l’avancement des connaissances sur l’épilepsie. Par sa participation, elle contribue
directement à l’évolution des soins et des traitements donnés aux patients souffrant de cette maladie.
LE PATIENT AU CŒUR DES SOINS
Il n’en reste pas moins que l’ajout d’un examen aussi complexe dans la panoplie des services offerts par
le CMES n’était pas une mince tâche. « C’est grâce à l’expertise médicale, de même qu’à l’efficacité des
équipes cliniques et des gestionnaires qui ont développé et mis en place cette possibilité de traitement
dans notre centre que Delphyne a pu bénéficier de cette intervention rapidement », nous précise Dr Louis
Crevier, neurochirurgien pédiatrique. Les équipes de neurologie et de neurochirurgie pédiatrique du
CMES espèrent pouvoir offrir prochainement une chambre dédiée avec davantage d’espace pour
optimiser le travail des équipes et rendre plus agréable le séjour hospitalier des patients et leur famille.
Le tout, dans l’objectif de prodiguer des soins de qualité à tous les enfants de l’est du Québec qui
nécessiteraient cette intervention.
À PROPOS DU CHU DE QUÉBEC-UNIVERSITÉ LAVAL
Regroupant depuis 2012 L'Hôtel-Dieu de Québec, l'Hôpital Saint-François d'Assise, l'Hôpital du
Saint-Sacrement, l'Hôpital de l'Enfant-Jésus ainsi que le CHUL et Centre mère-enfant Soleil, le
CHU de Québec-Université Laval (CHU) est le plus important centre hospitalier universitaire du Québec et
l'un des trois plus importants au Canada. Dispensant des soins généraux et spécialisés, mais surtout
surspécialisés, le CHU dessert la population de tout l'est du Québec et du nord-ouest du
Nouveau-Brunswick, soit un bassin de près de deux millions de personnes. Étroitement lié à
l'Université Laval et orienté vers l'avenir, il est un pôle majeur en enseignement universitaire au Québec
et détient également une mission de recherche dans de nombreux domaines d'excellence et d'évaluation
des technologies et des modes d'intervention en santé. Le CHU compte quelque 17 000 intervenants, dont
près de 12 000 employés, 1 532 médecins, dentistes et pharmaciens, de même que 267 bénévoles. Son
Centre de recherche est le plus imposant centre francophone de recherche en santé en Amérique du
Nord, avec un budget annuel de 136,8 M$, 705 chercheurs, 1 423 employés et 1 178 étudiants aux cycles
supérieurs. www.chudequebec.ca