Entretien avec Serge Bouchard



Réenchanter le monde

Propos recueillis par Claudette Lambert

Anthropologue, écrivain et animateur à la radio de Radio-Canada, Serge Bouchard est spécialiste des peuples amérindiens. Il a publié une vingtaine d’ouvrages où se marient souvenirs et découvertes, sagesse et émerveillement.


Claudette Lambert : Ce qui nous frappe d’abord chez vous, c’est votre talent de communicateur. Vous faites partie de la grande tradition de nos conteurs. Quelle importance accordez-vous à la parole?

Serge Bouchard : Le récit pour moi, c’est très important. Si ma mère vivait encore, elle vous dirait que lorsque j’étais petit, je parlais tout le temps, je racontais des histoires à mes frères et sœurs. La société occidentale a dévalorisé la tradition orale en disant que les gens qui racontent bien, comme nos grands-pères, étaient des analphabètes. Les lettres ont combattu l’oralité. Comme anthropologue, j’ai toujours privilégié le côté traditionnel des sociétés anciennes. L’oral est à l’origine de tout, de la poésie, du théâtre, de la mythologie, c’est la définition même de l’humain. Nous rions et nous parlons. Je suis un anthropologue de bonne foi et de passion, et je continue à être un observateur de la société. J’ai fait de la recherche, mais je n’ai jamais eu l’ambition d’une carrière universitaire. Je suis un communicateur « sauvage »! Toute la société se trouve dans ma classe quand je commence à parler.

La parole produit un impact important sur l’auditeur, elle peut changer les mentalités.
S. B : Je n’ai pas la prétention de changer les mentalités, mais quand on fait profession de parole, on veut toucher les gens, on cherche la bonne parole sur le plan de l’efficacité et de la résonance. Je suis responsable de chaque mot que je dis dans un microphone ou devant un public. Trop de gens s’imaginent que la démocratie consiste à parler et à dire n’importe quoi. Cela devient un bruit qui finit par être dangereux. 

Vous êtes une sorte de passeur de générations, de traditions, de pensées, de modes de vie…
S. B : Je veux rappeler aux gens que nous sommes des humains. Les changements technologiques n’entraîneront pas de changement génétique chez l’humain de 2057. Nous sommes en face des mêmes humains aujourd’hui que ceux d’il y a 2000 ans. C’est l’homo sapiens. Nos attitudes, nos comportements, nos besoins sont semblables. Et justement, la société moderne nous propose un modèle dans lequel on exclut la durée, la temporalité, la finitude. L’un des plus grands mensonges des temps modernes c’est de nous dire que nous allons vieillir indéfiniment, et en forme! C’est une manière de dire que nous n’allons peut-être pas mourir. C’est très insidieux. Nous avons tous tellement peur de mourir, c’est universel. J’ai 70 ans et je suis pas mal magané… pour des raisons qui m’appartiennent. C’est ma vie, c’est mon histoire. Si on me disait que j’allais vivre jusqu’à 120 ans, ce serait une bien mauvaise nouvelle. Je ne veux pas traîner jusque-là.

Vous avez vu votre mère traverser péniblement les dernières années de sa vie.
S. B : Ma mère est un phénomène. Elle a vécu jusqu’à 90 ans, sans médecin, sans médicament. Elle passait son temps à lire, cigarette au bec en prenant son café. Elle était diabétique depuis l’âge de 50 ans, elle aurait dû mourir il y a longtemps. Les quatre dernières années de sa vie ont été l’enfer. Qu’est-ce que tu fais sur terre à 93 ans quand on t’interdit tout? Elle voulait partir, mais elle avait terriblement peur de la mort. Humain, trop humain! Même si ce n’était pas une femme agréable, ma mère a été importante dans ma vie. Ce n’était pas facile d’entrer en communication avec elle, quand elle haïssait quelqu’un elle le laissait savoir. Mais déjà dans les années 1950, elle était capable de nous expliquer les rouages de la pauvreté, qu’un riche est riche parce qu’il y a des pauvres.

Votre passion pour les Premières Nations d’Amérique s’est développée à l’adolescence et à chaque fois que vous nous racontez des pans de leur histoire, vous faites monter d’un cran notre indignation face à toutes les injustices qu’ils ont subies. Collectivement, avons-nous parcouru un bout de chemin pour les reconnaître et les respecter? 
S. B : En 1970, la situation des Indiens n’était pas au cœur du grand débat public. Leur culture était historique et folklorique. C’était l’époque des pensionnats… Depuis 50 ans, le monde a changé, nous avons remonté une grande côte. Je pense au dernier film de François Girard, Hochelaga, terre des âmes. Ce film n’aurait jamais pu intéresser qui que ce soit en 1970. Il y a véritablement des tableaux de réconciliation; 150 ans d’indignité, d’humiliation, de spoliation et de mépris dans la politique canadienne et dans la vie sociale, tu ne répares pas ça en un an. Ce sont des gens blessés, des sociétés qui ont besoin de motivation, de restructuration et de projets sociaux pour retrouver leur identité. Ils sont en train de se relever, de se réorganiser. Nous assistons à une renaissance indéniable. Ce qui veut dire que dans 50 ans ça ne sera pas comme aujourd’hui.

Dans un de vos livres vous avez écrit : « La poésie de la vie quotidienne commande une prouesse peu commune : animer l’ordinaire, le répétitif, donner une âme au désamour du monde, faire honneur au décor de sa propre vie. » Ce serait donc la poésie qui définit le monde?
S. B : Je reproche à la société dans laquelle j’ai vécu le désenchantement du monde, l’utilitarisme, le calcul, la fonction, l’instrument. C’est la pire de mes indignations! Toute ma vie j’aurai protesté contre ça pour réenchanter le monde. Je dois dire que c’est un peu l’héritage de mon père. Il a vécu 82 ans, mais, comme disait ma mère : « Il n’est jamais venu sur terre. Il a passé à côté de la planète complètement! » C’était un chauffeur professionnel qui n’avait pas été à l’école, mais quand il parlait, il avait un charisme épouvantable. Il refusait le monde dans lequel il vivait. Quand il conduisait un camion, il ne conduisait pas simplement un camion, c’était une grande aventure! Toute sa vie était intéressante, car il était responsable de l’interprétation qu’il faisait de sa vie. C’est la plus belle leçon de liberté, le plus bel héritage que j’ai reçu. Mon père était pauvre comme Job et il s’en fichait comme de l’an 40, mais il m’a laissé une sorte de naïveté, de joie, de sens de la vie. Poésie, réenchantement du monde et libre pensée. Oui, je suis un libre penseur, un humain de bonne foi qui réfléchit. J’attache beaucoup d’importance à ce que je dis, à ce que j’écris, et personne ne va m’imposer quoi que ce soit.

Vous n’avez jamais craint d’affirmer vos opinions. Vous a-t-on fait payer cher cette liberté de pensée?
S. B : C’est sûr qu’on paie le prix de sa liberté! Ma liberté de pensée m’a coûté ma sécurité financière jusqu’à un âge assez avancé. Depuis 20 ans, je me rattrape, mais je suis comme mon père, je n’ai jamais attaché d’importance à l’argent. Je gagne bien ma vie, mais sur le tard. Pendant la plus grande partie de ma vie, j’en ai arraché financièrement. Je n’ai aucun regret, car ce mode de vie dans lequel je me suis installé m’a permis de développer une certaine sagesse, un certain calme aussi. J’ai encore ma tête, ma liberté, mes capacités. Même si on me mettait en prison, on ne pourrait pas m’empêcher de m’évader dans ma tête. On est toujours libre d’interpréter l’espace de liberté qu’on est en train de définir. Le plus grand crime, c’est de tuer la tête de quelqu’un.

Quand vous étiez jeune, vous regardiez « …couler le fleuve pendant des heures juste pour l’imaginer coulant tranquille dans la nuit des temps ». Vous étiez déjà un contemplatif?
S. B : J’aime beaucoup la nature car je suis un enfant des raffineries de pétrole, un enfant de la pollution, c’est le retour du balancier. Quand tu es jeune, tu rêves à autre chose. Moi mon rêve ce n’était pas Paris, c’était la nature sauvage. L’amour de la nature, des animaux sauvages, de la beauté, c’est quelque chose qui m’aura poursuivi toute ma vie et qui m’a donné un certain regard. Tout est lié : l’amour des Indiens, l’amour de la sagesse et un certain rythme. Je suis très lent dans ma vie. Je ne marche plus maintenant, j’ai de sérieux problèmes avec mes jambes, j’ai besoin d’une chaise roulante pour me déplacer sur une certaine distance, mais mon pas a toujours été lent. Tout jeune, je cherchais la contemplation dans une nature sauvage. Et ce besoin, je l’ai toujours gardé.

Votre amour des animaux éclate dans toute votre œuvre. Nous avons l’impression que vous voyez le monde avec leurs yeux. Évidemment, vous leur prêtez vos sentiments.
S. B : C’est le jeu! Je les fais parler au « je », mais je pourrais aussi faire parler un poteau de téléphone… Ce qui m’intéresse, c’est de donner la vie à tout, animer tout. C’est le secret de la poésie, le secret du désennuie. Si tu ne t’ennuies pas avec toi-même, tu peux rester assis sur une roche pendant 24 heures. Il y a quelque temps, je me suis retrouvé à l’urgence à regarder le plafond, sans écran, sans radio ni téléphone, isolé pendant 48 heures. Je me suis évadé. Je n’étais plus à l’urgence, j’étais un œil qui regardait ce qui se passait, le personnel, les patients, dans une sorte de méditation profonde. Tout le monde peut faire ça et beaucoup de gens le font au profit d’un merveilleux qu’ils vont inventer eux-mêmes. J’ai trouvé ça chez les camionneurs. Ce sont des gens qui recréent leur univers sinon c’est trop monotone, ils n’arrivent pas à tenir. À la Baie-James, certains gars mordaient dans la solitude, dans la méditation, ils devenaient des héros… pour personne, sauf pour eux-mêmes. Je reconnaissais mon père. Puisque tu ne peux pas changer le monde, arrange-toi pour trouver ton interstice de bonheur.

Vous en avez passé du temps en camion, en voyage, en passage…
S. B : Disons que j’ai été un anthropologue généreux. Je n’ai pas pris de raccourci. Je suis un gars de terrain, j’ai passé beaucoup de temps chez les Innus. J’étais jeune, en forme, j’avais un bon physique, j’étais dans le bois, je n’avais peur de rien. Ils m’ont appris un autre rapport à la vie, aux animaux, à la nature. À la limite, j’aurais pu m’installer avec eux dans le bois et ne jamais revenir. Ils m’ont complètement transformé. Puis, j’ai investi énormément de temps pour faire mon doctorat sur les camionneurs. Je me définis comme un anthropologue très sérieux, mais un ethnographe d’abord. Quand j’écris, c’est parce que j’y étais. Dans le cas des camionneurs, j’ai suivi une quarantaine de gars pour ma thèse. Ce sont eux qui parlent, qui disent au monde entier avec fierté : « Nous autres, on était des chauffeurs de trucks à la Baie-James ». Je me vois comme un astéroïde qui traverse des galaxies. J’ai traversé le monde des Indiens, celui des camionneurs, des policiers. J’ai beaucoup travaillé avec les policiers, je les ai observés dans leurs défauts et leurs qualités, dans leur métier, leur désespoir… Tous ces grands univers que j’ai traversés font partie de ma carrière professionnelle.

Vous avez pris bien des chemins de traverse et « de travers », comme vous dites, pour advenir à vous-même, à ce que vous êtes aujourd’hui.
S. B : Cela s’appelle vieillir. Il y a quelques désavantages, mais aussi beaucoup d’avantages à vieillir. Je pense que dans une société civilisée, les vieux et les vieilles devraient parler d’autorité. J’aime la hiérarchie du temps.

Votre mère était anticléricale et vous n’avez pas l’air très croyant vous non plus; pourtant, vous êtes sensible à la spiritualité. Le mot quête revient souvent dans vos propos.
S. B : La spiritualité chez l’humain est une réalité incommensurable. C’est quelque chose d’immense qui le définit. Il ne faut pas confondre l’athéisme et une absence d’humanisme. Les choses de l’esprit sont une composante de l’humain. On ne peut pas ne pas être sensible à ça et je l’ai toujours reconnu. 

Votre spiritualité donne-t-elle une cohérence à votre action, une ligne à votre vie? Comment vous définit-elle?
S. B : Là-dessus, je suis un élève des Premières Nations. Je me souviens du témoignage d’un vieux Dénés des Territoires du Nord-Ouest dans une commission parlementaire qui avait dit : « Nous autres jadis, nous étions beaucoup trop spirituels pour être religieux. » Ça disait tout! Mon rapport au monde, même poétique, est un peu comme ça. Je crois à l’animation du monde. On pourrait penser que je ne crois à rien. Ce n’est pas vrai, j’ai une spiritualité très développée. Je crois qu’il y a un esprit qui anime les choses, sinon, la vie serait bien morne. J’ai toujours fait la promotion du symbolisme et du sacré. J’ai été propriétaire d’une forêt de 200 âcres dans les Laurentides pendant 40 ans et j’en ai pris un grand soin. Je disais toujours à mes enfants : « Tu entres dans une cathédrale gothique en France et tu es touché. Comment entrer dans une érablière centenaire et n’avoir pas le même sentiment! » S’ouvrir les yeux, c’est s’ouvrir l’esprit et l’âme. C’est utiliser la totalité de son humanité. Trop d’êtres humains sont amputés. Ils traversent le parc de La Vérendrye et ne voient rien de beau, ni dans la roche, ni dans l’arbre, ni dans le ciel. Toute ma vie j’ai fait l’éloge de l’épinette noire. Nous avons les plus beaux paysages du monde, mais ils sont à Chibougamau… À chacun de le découvrir! C’est par la spiritualité que l’être humain se transcende.

Est-ce que la spiritualité vous aide à affronter les renoncements nécessaires à la vie? 
S. B : Oh oui! Personne n’y échappe, et c’est un peu effrayant! Je dirais que c’est notre travail à chacun de trouver les consolations pour en arriver à ce que j’appelle la sagesse de la résolution. J’ai commencé à renoncer à certaines choses, j’en parle dans mon dernier livre Les yeux tristes de mon camion. Savoir dire : « C’est terminé! » Bien sûr tout le monde voudrait être jeune! Moi j’ai donné mes forêts et mes terres à mon fils, je me suis départi de tout.

Vous avez même dit adieu à votre camion…
S. B : Ça m’a arraché le cœur! Dans l’ancien temps, ils faisaient des camions qui avaient l’air d’un animal. Le mien avait vraiment un visage. Comme les autobus urbains des années 1960. On aurait dit une face qui s’en venait! Rien ne provoque plus la nostalgie, la réflexion qu’un train. Apollinaire disait : « Crains qu’un jour un train ne t’émeuves plus. »

L’arrivée massive des réfugiés réveille en nous la peur de l’autre.
S. B : Je dirais la peur tout court. Actuellement, il y a un marchandage de la peur, on joue avec ça de façon très irresponsable. Quelqu’un qui est bien dans sa peau n’a pas peur de l’autre. Un peuple qui est bien dans son identité n’a pas peur des autres. Ce n’est pas d’hier qu’il y a des entrées massives d’étrangers au Québec, nous sommes le résultat d’une société métissée. Quoiqu’en disent les historiens, les 50 premières années de la vie de la Nouvelle-France se sont faites avec les Indiens. Ce métissage a donné de beaux enfants, des gens qui aiment le bois, qui ont hérité de certaines valeurs. Des gens de partout sont arrivés ensuite. Un bon Québécois de souche est bourré de sang irlandais, de sang écossais, de sang algonquin… La vraie question est de savoir qu’est-ce qu’on va construire ensemble?

« La vie est tout ce que nous avons, dites-vous, il faut savoir la vivre jusqu’au bout dans ses victoires et ses défaites, jusqu’à sa propre mort. »
S. B : Je pense que c’est ça le contrat. Moi j’ai été un homme aussi heureux que malheureux. J’ai accompagné dans la mort ma première femme, une personne remarquable, intelligente et forte, avec qui j’ai vécu pendant 27 ans. J’ai trouvé ça extrêmement « ordinaire » la mort de ma femme. Nul n’est immunisé contre le malheur, tout le monde vit des pertes. J’y ai goûté, mais j’ai aussi goûté à de très grands bonheurs. Veuf à 47 ans, je ne pensais pas me refaire une vie amoureuse comme celle que j’ai avec ma compagne actuelle, une femme de lettres, une partenaire exceptionnelle dans mes projets d’écriture! Cela s’appelle une vie vécue pleinement. Je n’ai pas de morosité, je ne suis pas blasé, je suis encore facilement capable de m’émerveiller.

Si je comprends bien, la retraite n’est pas pour demain.
S. B : Je suis encore capable d’écrire, encore capable de penser, de commenter, de parler, et là-dessus il n’y a pas de date de péremption. Ce n’est pas parce que je suis vieux que je n’ai plus rien à dire. Au contraire. Prendre sa retraite, c’est se recueillir. En vieillissant, il nous reste à réfléchir le monde.

Le mot prière revient souvent dans vos textes. Quel sens lui donnez-vous?
S. B : Même si je ne crois pas à Dieu, j’attache une très grande importance à la prière. Pour moi prier veut dire se recueillir, méditer, philosopher intérieurement. C’est un monologue intérieur dont on a la responsabilité. J’ai énormément prié dans ma vie. Montaigne disait que vivre, c’est apprendre à mourir. Je passe mon temps à essayer de donner un sens à cette vie et je me prépare à partir dignement. Donc j’ai beaucoup besoin de paix et de recueillement. La prière, c’est le temps que l’on se donne à soi. Et le temps à soi, c’est sacré! Malheureusement, c’est quelque chose que la modernité veut nous voler.

La contemplation vous permet de résister à ce mouvement.
S. B : Contempler, c’est s’ouvrir, se brancher sur le monde. C’est la spiritualité. J’ai passé une partie de ma vie dans le bois. Je suis un intellectuel, donc j’avais besoin de travail physique. Dans le bois, tu as des arbres à couper, et quand tu déposes ta scie mécanique, tu tombes dans un silence sépulcral. Tu t’assois sur un bloc erratique et tu passes deux heures là, sans un mot. C’est ça la vie! Cultiver le silence, rechercher le calme, la contemplation. Pas besoin d’être religieux pour aller chercher toutes ces valeurs anciennes qui ont supporté l’existence de l’humain pour lui donner de la force mentale et spirituelle. Rester branché sur la beauté du monde, la profondeur du monde dans une sorte d’humilité. Quand tu regardes les aurores boréales la nuit et que tu es capable de les apprécier, tu ressens une humilité terrible. Ça te rappelle à l’ordre des choses, tu ne peux pas être prétentieux. Tu sens que tu n’es pas éternel. 

Cela aide à trouver la paix, malgré la peur au ventre?
S. B : Quand il n’y a plus d’espoir, reste toujours l’espérance. C’est la carte cachée de l’ultime, car qui sait ce que l’après nous réserve? Il faut parier contre l’absurde, il n’est d’autre choix à l’horizon de la conscience. 


Photo : Claude Lacasse
 




 




 


2 juin 2021

Quand je lis, j'entends la voix grave de M. Bouchard... et je suis ému! Cette magnifique entrevue prend une toute autre perspective en sachant qu'il a vécu le grand passage! Merci de nous permettre de nous abreuver de nouveau à cette sagesse hors du commun.

Par Mario Bélanger
2 juin 2021

Simplement un grand merci de ces mots. Quelle merveilleuse façon que de bien commencer ma journée, avec cette lecture de votre entrevue. Je suis touchée et je me sens bien à travers ces mots, mon ressenti qui me dit, oui ils y a de ces gens qui savent mettre les bons mots aux bons endroits. Merci

Par Helen Gravel
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