Le rêve d’un grand CHU : pour le bénéfice des patients

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Me Jean Beaupré et M. Gaston Bédard, parmi les principaux acteurs de la fusion du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA) et du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ), caressaient le rêve de créer un grand CHU afin d’améliorer l’accès aux soins, mais également pour faire progresser l’enseignement et la recherche.

C’est à l’automne 2011 que les présidents des conseils d’administration du CHA et du CHUQ, Me Jean Beaupré et M. Gaston Bédard, appuyés par les directrices générales des deux centres hospitaliers, Mme Gertrude Bourdon et la Dre Marie Girard, entament des discussions sur plusieurs scénarios possibles de regroupement. 

Il faut dire que les deux établissements collaboraient déjà étroitement sur plusieurs grands projets, notamment en pédiatrie avec le Centre mère-enfant, en ophtalmologie adulte avec le Centre universitaire d’ophtalmologie ou encore pour la création du Dossier patient électronique (DPE). 

« Le CHA souhaitait devenir un centre universitaire, mais cela aurait été difficile compte tenu qu’il y avait déjà le CHUQ à Québec. C’est un peu de là qu’est venue l’idée qu’une fusion de deux grands établissements de santé serait possible et que, surtout, ça présenterait des avantages en termes d’accès aux soins. La Dre Marie Girard, alors directrice générale du CHA, et moi avions une vision commune. Nous avons alors rencontré M. Bédard et Mme Bourdon, respectivement président du C.A. et directrice générale du CHUQ, et tous les quatre, nous avons analysé la faisabilité de ce projet », relate Me Beaupré.

Dès les premières discussions, l’équipe a voulu donner un sens fort à cette fusion. Le premier objectif était d’offrir un meilleur accès aux soins et, tout au long du processus, il n’a jamais été perdu de vue. Cependant, la fusion présentait un autre avantage de taille : bien que le CHUQ et le CHA aient été complémentaires, il existait un certain dédoublement de quelques activités cliniques et de recherche, tandis qu’il y avait une rareté de ressources spécialisées et des fonds limités. Ainsi, la fusion du CHUQ et du CHA permettait de conserver les spécialités de chacune des entités et de regrouper les ressources, tout en devenant un puissant levier pour développer les soins spécialisés et surspécialisés ainsi que la recherche, l’enseignement et l’évaluation des technologies et modes d’intervention en santé. 
 

Des enjeux… 

« Partager notre rêve n’était pas difficile, mais le concrétiser et obtenir la mobilisation des intervenants était plus complexe. Nous étions bien conscients que cette fusion allait changer beaucoup de choses pour des milliers de personnes. Une fois la fusion annoncée, nous avons pris le temps de rencontrer les intervenants, de les écouter et de répondre à leurs questions, puis nous nous sommes assurés d’obtenir un large consensus. Sans l’accord des intervenants, la fusion aurait bien sûr été possible sur le plan juridique, mais nous n’aurions jamais été réellement capables d’avancer ensemble », précise M. Bédard.

Le deuxième grand enjeu était de convaincre les deux conseils d’administration, tel que le raconte Me Beaupré : « D’une part, les deux C.A. auraient pu être en désaccord avec ce projet. D’autre part, la loi nous obligeait à avoir un nombre limité de membres, ce qui signifiait que des bénévoles, qui s’étaient investis avec beaucoup de cœur, devaient laisser leur place. Mais tout a bien été et tous ont fait passer les intérêts des patients et de l’organisation avant les leurs. »
 

…et des conditions gagnantes

Me Beaupré et M. Bédard s’entendent pour dire que l’intérêt, le soutien et la collaboration du ministre de la Santé de l’époque, le Dr Yves Bolduc, et ceux de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale ont permis au projet de se concrétiser.

De même, c’est la collaboration et l’engagement des intervenants de tous les secteurs du nouveau CHU de Québec, incluant ceux des deux fondations et des deux C.A., qui ont été garants de la réussite du projet. Selon M. Bédard, « ils ont tous été porteurs du dossier, mais surtout porteurs du sens de cette fusion. »

Enfin, chacun des membres du petit groupe à l’origine de la fusion – Dre Marie Girard, Mme Gertrude Bourdon, Me Jean Beaupré et M. Gaston Bédard – considèrent les autres comme des alliés formidables. Ils s’entendent également tous pour dire que les talents de communicatrice de Mme Bourdon, la nouvelle directrice générale du CHU de Québec en 2012, ont été un atout majeur pour mener à bien la fusion.
 

Une vision d’avenir

Il semble maintenant évident que c’est grâce à la fusion du CHUQ et du CHA que le CHU de Québec-Université Laval été en mesure d’entreprendre des projets aussi importants que le nouveau complexe hospitalier, incluant la réussite de la Plateforme clinico-logistique et du Centre intégré de cancérologie. « Avant la fusion, chacun avait des projets de modernisation et d’agrandissement, mais qui revenaient à faire du neuf avec du vieux ou à se réorganiser par l’intérieur, ce qui n’est jamais optimal. Mais la fusion a permis d’accéder à de nouveaux espaces de part et d’autre, et c’est ce qui a permis au projet du nouveau complexe hospitalier de voir le jour », selon Me Beaupré. 

« Ce sont des exemples concrets de la valeur et du levier que représente cette fusion pour le présent ainsi que pour le futur de la région de la Capitale-Nationale et de tout l’est du Québec autant sur le plan des soins, de la recherche, de l’enseignement, l’évaluation des modes d’intervention que sur le plan économique », conclut M. Bédard.

Merci à Me Beaupré, à M. Bédard, à la Dre Girard et à Mme Bourdon d’avoir eu le courage de concrétiser cette vision d’avenir, au bénéfice des patients!

 


Maître Jean Beaupré

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Photo : Jean-Marc Carisse.

Alors qu’il étudiait en droit à l’Université Laval, Me Beaupré a travaillé comme préposé à l’hygiène et salubrité, brancardier, préposé aux bénéficiaires ainsi qu’au département de radiologie de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Après ses études, en parallèle de sa riche carrière d’avocat, il s’est impliqué auprès de la Fondation du CHA, notamment comme représentant de la Fondation au Conseil d’administration du CHA (2000-2003), premier vice-président (2003-2010) et enfin président (2010-2012). Après la fusion du CHUQ et du CHA, il a été vice-président du C.A. du CHU de Québec-Université Laval jusqu’en 2017.

 


M. Gaston Bédard, FCPA, FCGA, Adm. A., ASC

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Administrateur chevronné reconnu pour son expertise en finances, en développement coopératif et en gouvernance, M. Gaston Bédard s’est toujours impliqué dans le développement de la collectivité. Particulièrement intéressé par l’amélioration et la protection du réseau de santé unique du Québec, avec un accès universel aux soins de base ainsi qu’aux soins spécialisés et surspécialisés, il a été administrateur du C.A. du CHUQ (2006-2008), président du C.A. du CHUQ (2008-2012), président du C.A. du CHU de Québec (2012-2015) et, en 2015, est devenu président du C.A. du CHU de Québec-Université Laval. Il est toujours en poste à ce jour.

 


Le CHA et le CHUQ s’unissent au bénéfice de la population de Québec et de l’est du Québec

Le CHU est né le 9 juillet 2012, mais l’annonce officielle de la fusion est faite en conférence de presse le 5 juillet précédent, en présence du ministre de la Santé, le Dr Yves Bolduc. Voici quelques extraits du communiqué de presse officiel émis à cette occasion. 

Afin de répondre aux besoins grandissants et aux défis contemporains en matière de santé, le Centre hospitalier affilié universitaire de Québec (CHA) et le Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) annoncent, avec beaucoup de fierté, la fusion des deux institutions sur une base volontaire. Après plusieurs mois de discussions, les conseils d’administration respectifs ont adopté une résolution en ce sens, le 4 juillet, lesquels ont été appuyés favorablement par le conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de Capitale-Nationale, le 5 juillet 2012.
Ainsi, dès le 9 juillet prochain, de cette fusion naîtra le CHU de Québec, composé de cinq hôpitaux, soit le CHUL, L’Hôtel-Dieu de Québec et les hôpitaux de l’Enfant-Jésus, Saint-François d’Assise et du Saint-Sacrement.

Une évolution naturelle
Étant donné la collaboration entre les deux centres hospitaliers, leur fusion constitue en quelque sorte une évolution naturelle. « Compte tenu de la complémentarité des missions de nos deux établissements, de la coopération de plus en plus étroite entre nos équipes et des défis auxquels nous aurons à faire face dans l’avenir, il nous apparaît que cette fusion est la voie la plus prometteuse pour améliorer l’accès aux services à la population de Québec et de l’est du Québec », ont déclaré conjointement Me Jean Beaupré, président du conseil d’administration du CHA, et M. Gaston Bédard, président du conseil d’administration du CHUQ.

L’un des trois plus importants CHU au Canada
La nouvelle organisation qui résultera de cette fusion deviendra l’un des trois plus importants CHU au Canada et rejoindra le groupe sélect des grands CHU mondiaux tels que les CHU de Nantes ou Reims, positionnant ainsi avantageusement les régions de Québec et de l’est du Québec sur l’échiquier mondial de la santé. Le CHU de Québec comptera plus de 235 000 visites aux urgences et près de 85 000 chirurgies annuellement. Il détiendra près de 1 800 lits de soins et regroupera plus de 14 000 employés, près de 1 700 médecins, dentistes et pharmaciens et près de 550 chercheurs, pour un budget annuel de plus de un milliard de dollars.


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Dernière révision du contenu : le 11 juillet 2022

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