Soins virtuels et société | télésanté préventive, un accompagnement chez soi!

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Par Judith Lapierre, Marie-Pierre Gagnon, Jacques Caillouette, Gabrielle Goyer-Pétrin, Léonel Philibert et Maria Santaguida – 1er décembre 2022

La crise sanitaire des deux dernières années a accentué les transformations du réseau de la santé, notamment au regard des pratiques et de l’usage du numérique dans les soins. La pandémie a également exacerbé l’isolement et la marginalisation de plusieurs groupes de notre société. La télésanté représente un moyen pour renforcer les actions de prévention et pour créer plus d’équité en santé. Cet article présente les avantages, les limites et les enjeux que représentent les pratiques à distance. Une pratique infirmière humaniste, préventive et fondée sur les forces peut contribuer à l’équité en santé et ce, peu importe la distance géographique.

 

Tout bonheur en ce monde vient de l’ouverture aux autres; toute souffrance vient de l’enfermement en soi-même. Bouddha


Les soins et les services de la santé aux personnes ont été appelés à évoluer et à se transformer pour s’adapter à une nouvelle réalité de crise sanitaire depuis déjà deux années. Or, quels gains pouvons-nous espérer de cette traumatisante expérience? Plusieurs personnes isolées et marginalisées, à l’écart du réseau et de la société ont traversé une épreuve sans précédent, d’autres en sont mortes dans une solitude inexplicable et d’autres, bien qu’accompagnés par un réseau social fort et bien intégré, ont ressenti la souffrance de cet équilibre sociétal fragilisé. Pour plusieurs, la pandémie a laissé des séquelles profondes. D’une part, la télésanté a connu un essor fulgurant depuis que nous sommes confrontés à la pandémie de COVID-19. La pandémie a aussi mis en lumière l’importance de renforcer les actions de prévention pour agir en amont des problèmes de santé (gouvernement du Québec, 2022). D’autre part, elle a renforcé l’ouverture aux autres. Au-delà d’une méfiance certaine à l’égard des autres dans certains milieux de vie collectifs il y a eu cet élan de connexions humaines renouvelées, parce qu'elles furent freinées, limitées et jugées mortelles, dans certains contextes, durant la pandémie (Lapierre et al, 2022).
 

Qu’est-ce que la télésanté préventive?

La télésanté réfère à toute activité ou tout service, pratiqué à distance, au moyen des technologies de l’information et des communications (MSSS, 2022). Elle facilite les autosoins, le suivi et le traitement des maladies chroniques. Les soins virtuels offerts par la télésanté préventive mettent l’accent sur les pratiques qui favorisent l’autodétermination, la prise de décision éclairée, la promotion de la santé, la prévention des facteurs de risque et l’autogestion. Une récente étude de la portée (inventaire exploratoire structuré et analytique des écrits scientifiques, Grimshaw, 2010) sur l’usage de la télésanté durant la pandémie fait état des connaissances et confirme un sentiment favorable globale du côté des intervenants (Doraiswamy et al, 2020). 

En 2016, le Québec s’est doté d’une politique de prévention en santé. En juin 2022, un plan d’action interministériel 2022-2025 pour agir en amont du développement des problèmes de santé est lancé et avec lui, 40 millions de dollars par année sont promis et des actions sont déployées avec l’approche mondiale de « la santé dans toutes les politiques » (ou HiAP, en anglais) qui mise principalement sur l’intersectorialité et la gouvernance horizontale et intégrée à divers paliers gouvernementaux (gouvernement du Québec, 2022). Trois orientations du plan actuel sont d’intérêt pour la pratique de soins virtuels puisque la télésanté préventive pourrait contribuer à l’atteinte des cibles : « développement des capacités » en lien avec l’autogestion pour soi et ses proches, « amélioration des conditions de vie » dans les logements pour favoriser la santé et la réduction des inégalités sociales et le « renforcement des actions de prévention dans le système de santé et de services sociaux », qui interpelle les capacités professionnelles et organisationnelles au regard de la détection précoce des problèmes et de l’intervention en temps opportun. 

Les soins virtuels peuvent contribuer à prévenir, à guérir et à soutenir et s’inscrivent donc en cohérence avec ces trois grandes fonctions du système de santé et de services sociaux québécois. Nous proposons une réflexion sur les avantages, les limites et les enjeux liés aux soins virtuels préventifs. Notre perspective est issue des résultats de notre étude empirique avec un groupe de femmes monoparentales et cheffes de famille qui vivent en contexte de pauvreté et d’immigration, de notre étude sur les besoins des personnes vivant en logements sociaux, communautaires et coopératifs, financée par le Fonds de Recherche du Québec Société et Culture (FQRSC), des écrits récents et de nos expériences cliniques d’infirmières, de praticiens en santé communautaire et d’intervenants sociaux.
 

Place du numérique, des robots et des soins virtuels

On sait d’après certaines études, dont les résultats d’une revue systématique (Piette et al, 2015) que l’usage du numérique peut rehausser les capacités d’autogestion. Par exemple, l’usage de programmes de suivi sur tablettes destinés aux personnes diabétiques a montré des résultats prometteurs (Lynch et al, 2016). L’analyse systématique (Piette) des études couvrant dix ans de publications sur les applications mobiles démontre une amélioration certaine des saines habitudes de vie et des comportements bénéfiques pour diminuer les risques de développer des maladies cardiovasculaires. D’autres études sur l’assistance en santé communautaire auprès d’aînés souffrant de maladies chroniques et participant au programme d’autogestion (Lorig, 2015) dispensée par une infirmière à l’aide d’une téléprésence robotisée (Bakas et al, 2018) démontrent des tendances positives sur une réduction des symptômes négatifs incluant les symptômes dépressifs, la mauvaise qualité du sommeil et des améliorations sur le plan de la qualité de vie et de la confiance en ses capacités. De plus, la téléprésence robotisée est facile d’usage et ne requiert ni d’aptitudes ni de compétences technologiques spécifiques, contrairement à l’usage de tablettes ou d’ordinateurs qui peuvent limiter l’accès à certains groupes de personnes. 

Mais avant d’avoir chez soi, son propre robot santé comme certains aînés au Japon (Lufkin, 2020), on peut se demander si les soins virtuels sont un apport à notre qualité de vie ou un pas vers la déshumanisation des soins. Ce qui est certain c’est que les soins virtuels occupent déjà une place dans notre système de santé.
 

Avantages des soins virtuels

Les soins de santé virtuels permettent de relier les personnes aux soins dont elles ont besoin, à l’aide d’un réseau virtuel, pourvu que l’accessibilité technologique, les capacités des réseaux des familles et les compétences technologiques de base soient des acquis!

Les soins virtuels viennent avec certains avantages, notamment, une meilleure gestion de temps, une réduction de l’achalandage dans les salles d’urgence et les cliniques, une réduction du stress associé aux déplacements, une plus grande flexibilité géographique ainsi qu’une meilleure efficience. Ces avantages ont un impact positif d’autant plus important pour les personnes vivant avec des handicaps spécifiques incluant, entre autres, les handicaps physiques, la condition neurologique, les capacités cognitives ou les troubles mentaux pour qui les déplacements viennent avec de nombreux défis et une longue préparation (Valdez et al, 2021).

Dans un sondage réalisé avant la pandémie de COVID-19, 76 % des Canadiens estimaient que la santé numérique facilitait l’accès aux services de santé les rendant plus pratiques (Harris, 2014). Après la pandémie, la plupart des Canadiens interrogés se sont dits intéressés à avoir accès à une panoplie de services numériques, depuis l’accès électronique à leur information médicale personnelle (79 %) jusqu’à l’ordonnance électronique (82 %), en passant par la consultation virtuelle de leurs professionnels de la santé au téléphone (69 %), par vidéo (56 %) et par messagerie sécurisée (57 %); cependant, pour certains services, l’offre ne suit toujours pas la demande, et de loin (Inforoute Santé du Canada, 2021).

Ces données laissent donc croire à une acceptabilité assez importante des soins virtuels par la population. Il semble que l’alliance thérapeutique n’y soit pas négligée puisque 90 % des personnes qui ont eu une consultation virtuelle se sont dites satisfaites, et 71 % ont souligné que leur contact personnel avec le professionnel de la santé était aussi bon dans ce type de consultation que si elles avaient consulté en personne (Inforoute Santé du Canada, 2021). D’ailleurs, dans notre étude auprès des mères monoparentales qui vivent en logements communautaires, les soins virtuels ont permis de transmettre l’essence de l’accompagnement infirmier, peu importe la modalité de communication à distance, qu’elle soit plus technologique ou un simple appel: « On s’est senti accompagné… » « Quelqu’un se soucie de vous, cela monte le moral, cela rassure. Se faire appeler pour voir si tout va bien, cela fait du bien ». Dans cette étude, la majorité des participants a trouvé que les appels étaient mieux que les rencontres en personne. Une mère explique pourquoi : « ce n’est pas toujours évident de se déplacer, avec les enfants quand on est mère monoparentale, alors que quand c’est par téléphone c’est plus facile » (Lapierre et al, 2021). En plus, le fait d’être à distance n’a pas empêché de créer un lien avec l’intervenante qu’elles ne connaissaient pas pour 94,5 % des mères monoparentales de cette étude. Or, l’importance du lien de confiance fait partie des constats pour diminuer les risques de mauvaises pratiques de télésanté et de soins virtuels. Pour les auteurs Kimball et Morgan (2021), la confiance envers les professionnels de la santé émane de compétences démontrées, de logique relationnelle et fondée sur la connaissance de l’autre, de l’empathie plus difficile à exprimer virtuellement, et de la fiabilité (respect des horaires, technologie appropriée). Une séance préalable couplée à un échange conversationnel bien préparé et enrichie par une perspective soignante humaniste comme l’approche des sciences infirmières et de la santé fondée sur les forces (Gottlieb, 2014), le partenariat de soin et le pouvoir d’agir des personnes peuvent contrer les défis associés à l’empathie virtuellement exprimée. Transcender les technologies pour communiquer l’importance humaine et relationnelle n’est pas inatteignable, mais exige un souci encore plus important des aspects relationnels et de l’éthique qui sous-tendent l’approche soignante pour nourrir le lien thérapeutique et l’alliance souhaitée. 
 

Limites

Sans les réseaux à large bande nécessaires aux bonnes communications audiovisuelles et leur accessibilité économique, sans une stratégie de renforcement des capacités de certains groupes d’âge spécifiques, la possibilité de renforcer les inégalités de santé est grande. La fracture numérique est omniprésente : entre les générations, entre les milieux nantis et moins bien nantis, entre certaines catégories de professionnels et entre des groupes qui représentent une diversité d’expériences de vulnérabilité, notamment les personnes itinérantes ou à risque d’itinérance, en plus des personnes vivant avec certains handicaps. La fracture numérique (OCDE, 2002) correspond à l’écart entre les personnes, les ménages, les entreprises et les zones géographiques de différents niveaux socio-économiques en ce qui concerne à la fois leurs possibilités d’accès aux technologies de l’information et de communication et leur utilisation d’Internet pour un large éventail d’activités. Elle est multiforme et comprend de nombreuses facettes telles que l’accès, le caractère abordable, la qualité, la pertinence, la sécurité, l’interconnectivité, la culture numérique et l’accès aux équipements (de Vasconcelos et Muller, 2022). 

Le niveau de littératie en santé est plutôt variable au Canada. En 2018, l’OCDE rapportait une variation entre 36 % et 60 % des adultes canadiens ayant un faible niveau de littératie en santé (Moreira, 2018). La littératie correspond à la mesure selon laquelle un individu a la capacité d’obtenir, de communiquer, de traiter et de comprendre les renseignements et les services élémentaires en matière de santé pour prendre des décisions adéquates quant à sa santé (ABC, 2022). Ces chiffres sont inquiétants considérant que la majorité de ces personnes sont celles qui sont vieillissantes et avec des besoins de santé encore plus grands. De plus, bien qu’actuellement environ 91,8 % des foyers québécois ont accès à l’internet haute vitesse depuis 2019, il reste que 280 000 foyers sont sans accès sans compter les foyers qui ne peuvent pas se permettre l’accès résidentiel à la haute vitesse en raison de contraintes économiques. Si on ajoute à cela, la mesure de la capacité en littératie numérique ou la littératie en e-santé (Levin-Zamir et Bertschi, 2018; Norman et Skinner, 2006), nous devons ajouter d’autres compétences, à savoir la littératie traditionnelle, en santé, informative, scientifique, médiatique et numérique. Elles comprennent exploiter un moteur de recherche, identifier les sources d’information fiables, remplir un formulaire en ligne et savoir se connecter et engager l’échange avec le professionnel de la santé. 

Une lentille d’équité dans les soins virtuels est nécessaire. Elle réfère à la prestation de services de santé à distance utilisant toute forme de technologies de communication ou d’information pour faciliter ou maximiser la qualité des soins aux patients en joignant les personnes, les patients ou les membres de leur cercle de soins d’une manière qui assure l’absence de différences évitables ou remédiables entre les groupes de personnes sur la base des déterminants numériques ou sociaux de la santé (Santé Canada, 2021.) 
 

Enjeux

Quelques enjeux méritent d’être soulignés. En tant que professionnels de la santé, la prestation de soins numériques doit correspondre à des normes de qualité et surtout ne pas exacerber les inégalités de santé. Une attention spécifique doit être portée envers les populations mal desservies ou celles qui présentent des vulnérabilités les empêchant d’atteindre le niveau de littératie numérique minimale. Pour ce faire, il faudra harmoniser les pratiques, rendre accessible les normes de plus haute qualité à tous les professionnels de la santé et surtout, former la relève infirmière (O’Connor & LaRue, 2021) ainsi que les professionnels qui exercent et pratiquent déjà la télésanté préventive et les soins virtuels d’éducation, de renforcement des compétences, de surveillance et qui offrent des consultations diagnostiques et des traitements à distance. La surveillance et l’évaluation des soins virtuels doivent être une priorité des milieux qui les offrent. Parallèlement, la réduction des services et des soins de santé en personne est un risque à considérer si une implantation de la télésanté se fait trop rapidement ou à grande échelle. Rendre la télésanté équitable signifie aussi de considérer les usagers qui ont besoin ou souhaitent continuer d’obtenir leurs soins et services en personne (Valdez et al, 2021). 

L’Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario a développé une directive professionnelle en 2020 sur les télésoins (OIIO, 2020). Six principes sont au cœur d’une pratique exemplaire : la relation thérapeutique, la prestation de soins et la tenue de dossiers, les rôles et responsabilités, le consentement éclairé et la protection des renseignements, les aspects déontologiques et juridiques et les compétences. Au Québec, l’ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) s’est aussi positionné dans son plan stratégique de 2020, elle entend fournir des outils encadrant les pratiques émergentes comme l’utilisation des nouvelles technologies dans les soins, dont les télésoins, la télésanté et l’intelligence artificielle (OIIQ, 2020). D’une part, une bonne pratique doit comprendre le développement de protocoles au sein desquels, les activités et les moyens sont précisés, de même que les mesures de contingence, des corridors de références et des balises (gouvernement du Québec, 2021). D’autre part, une perspective intersectionnelle qui met en lumière les facteurs de littératie en lien en d’autres variables de stratifications sociales, comme le revenu socioéconomique, l’origine ethnique et l’orientation sexuelle, est essentielle pour comprendre comment ces catégories sociales interagissent pour créer des expériences singulières ou collectives d’iniquité dans l’accès et l’usage de soins virtuels équitables (gouvernement du Canada, 2021). 

La télésanté préventive chez soi est une avenue prometteuse et dont les retombées commencent à être mieux saisies ainsi que les enjeux associés. À première vue, elle semble contribuer à favoriser une meilleure accessibilité aux soins, à permettre une ouverture aux autres, à créer de nouvelles formes de solidarité et à transformer la prévention en santé au Québec. Par contre, un ensemble de facteurs doivent être pris en compte dans ce labyrinthe écosystémique numérique complexe. Indéniablement, l’accès doit passer par la qualité et l’équité dans le développement et l’application de la télésanté préventive. La pandémie a d’ailleurs fait ressortir que le manque d’accès à Internet conduit au manque d’accès aux services de santé et aux espaces de participation communautaire (Caillouette et Lapierre, 2022). En somme, l’accès universel à Internet constitue un enjeu d’inclusion sociale et de santé publique majeur et l’accès à l’Internet haut débit, un facteur social déterminant pour la santé. L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) nous rappelle que l’utilisation intensive des écrans n’est pas sans risque pour la santé (Audy et al, 2021). Or une utilisation raisonnée des technologies numériques qui ne porte pas préjudice au développement des individus et à la santé de la population doit être envisagée. Pour certains, l’usage des technologies est déjà un facteur aliénant, addictif et déshumanisant. Il faut assurément s’y plonger avec une rigueur profondément humaniste et éthique. L’adoption d’une perspective soignante infirmière centrée sur les personnes, fondée sur les forces et sur le partenariat de soins peut contrebalancer certaines des contraintes liées aux soins virtuels.

Je suis debout depuis un moment à tenter de me perdre dans les entrelacs de ce labyrinthe. Dany Laferrière, Sur la route avec Basho.
 

 

Références

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Judith Lapierre est infirmière et docteure en santé publique, spécialisée en santé communautaire et promotion de la santé. Depuis plus de 30 ans, elle accompagne les jeunes familles, les femmes et leurs enfants qui vivent dans des conditions environnementales, culturelles et économiques difficiles. Elle est une ardente promotrice de l'autonomisation et du partenariat dans les soins, de l'équité et de la justice sociale. Elle est professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l'Université Laval depuis 2012, membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), du Réseau de recherche sur les interventions en sciences infirmières du Québec et du Réseau de recherche en santé des populations du Québec.
 



Marie-Pierre Gagnon est professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval et chercheuse au centre de recherche VITAM en santé durable. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada de niveau 2 en technologies et pratiques en santé. Son expertise porte sur l’évaluation des innovations et leur intégration dans les systèmes de santé et la participation des patients et citoyens en recherche.
 



Jacques Caillouette est professeur titulaire à l’École de travail social de l’Université de Sherbrooke. Il est membre régulier du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES). Il est coresponsable avec Judith Lapierre (responsable) de la recherche nommée l’expérience d’habiter son logement subventionné: Besoins et pratiques de soutien communautaire comme piliers du renforcement du pouvoir d’agir, de l’entraide et de la solidarité dans la communauté. Outre ses encadrements de stage en travail social et ses enseignements sur l’organisation communautaire, l’analyse des problèmes sociaux et les pratiques intégrées en travail social, ses travaux de recherche portent sur les partenariats de recherche, d’action et d’intervention, le développement des communautés, l’interculturalité et la construction politique et inclusive des territoires.
 



Gabrielle Goyer-Pétrin est étudiante au doctorat en sciences infirmières à l’Université Laval et infirmière clinicienne dans les dispensaires de la côte de la Baie d’Hudson au Nunavik où elle travaille auprès des communautés inuites. Ses intérêts de recherche sont liés à la santé des personnes autochtones, à la promotion de la santé et du bien-être et aux approches pour lutter contre les iniquités en santé.
 



Léonel Philibert est doctorant en santé communautaire à l’Université Laval. Il travaille comme professionnel de recherche au Réseau d’évaluation et de l’innovation en santé durable (REI-SD). Ses domaines d’intérêt sont la santé des femmes, la santé de la reproduction, les inégalités sociales de santé, l’innovation et la prise de décision partagée dans la pratique clinique.
 



Maria Santaguida est candidate au doctorat, chercheuse et chargée de cours au Département de psychologie de l’Université Concordia à Montréal. Sa thèse porte sur les effets de la consommation d’alcool et l’impact des croyances liés à sa consommation sur les comportements sexuels à haut risque. Elle se consacre également à diverses recherches dont l’exploration des applications de l’intelligence artificielle pour l’évaluation et le traitement des maladies chroniques. Elle met un point d’honneur à toujours considérer les enjeux importants de diversité, d’équité et d’inclusion dans ses travaux. Elle élabore actuellement des modèles de soins dirigés par des professionnels en soins de santé complémentaires et assistés par l’intelligence artificielle. 


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