Nouvelles de la recherche – Hiver 2025

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Si l’hiver a été riche en précipitations et en actualités politiques, il a aussi été riche en découvertes! Depuis le début de l’année, nos équipes de recherche ont publié plus d’une centaine d’études dans des revues scientifiques, certaines ayant même obtenu une visibilité internationale. 

Pour la plupart, ces études représentent plusieurs années de travail, de remue-méninges, de réécriture et d’efforts pour nos équipes de recherche. Nous tenons à souligner ces accomplissements qui font la fierté de notre organisation.

Voici donc quelques-unes des études qui ont attiré notre attention cet hiver.
 


Trois stratégies pour mieux vivre avec la douleur chronique


Quelle est la meilleure façon pour réussir à bien vivre avec la douleur chronique? Selon une estimation d’un groupe de travail canadien sur la douleur, une personne sur cinq vivrait avec une douleur chronique au cours de sa vie. Même si certaines personnes parviennent à mieux gérer ce mal et à profiter de la vie, d’autres la vivent comme un fléau.

Dans une étude publiée dans le Journal of Pain, l’équipe de Mélanie Bérubé est parvenue à établir trois stratégies pour vivre sereinement avec la douleur chronique. L’enquête a été menée auprès de 25 personnes aux prises avec ce mal au cours d’une série d’entrevues et leurs réponses ont permis de dégager ces trois éléments : établir un partenariat avec le personnel soignant, profiter d’un environnement bienveillant et s’affranchir de sa vie antérieure et avancer.

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Virus du papillome humain : une forte immunité collective serait atteinte


Implémenté en 2008 au Québec, le programme de vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) est aujourd’hui offert aux jeunes de 9 à 20 ans et protège contre neuf types de virus. En si peu de temps, le programme a atteint une telle efficacité que même les jeunes non vaccinés profiteraient d’une forme d’immunité collective.

C’est la conclusion d’une étude dirigée par la Dre Chantal Sauvageau et publiée dans le Journal of Infectious Diseases. L’équipe de recherche a mesuré la prévalence du VPH chez 369 hommes de 16 à 20 ans non vaccinés contre le VPH et actifs sexuellement, et a observé une prévalence de 0,5 % des quatre types du VPH couverts par les vaccins utilisés au Québec. 

« Si on maintient ce niveau de couverture vaccinale, on peut envisager l’élimination des principaux types du VPH qui causent des cancers. L’impact de ce vaccin est majeur », souligne la Dre Sauvageau. À des fins comparatives, une étude similaire avait été réalisée sur un autre groupe de participants avant l’implantation du programme de vaccination et la prévalence avait été évaluée à 16 %.

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Vaccin contre la COVID-19 : une piste pour une protection plus durable


Une étude publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology par l’équipe de Jérôme Estaquier suggère que la courte durée de protection du vaccin à ARN contre la COVID-19 pourrait être due à une cascade de réactions affectant les lymphocytes T.

L’équipe de recherche a suivi 30 personnes ayant récemment reçu un vaccin contre la COVID-19 pendant une période de 28 jours. Les chercheurs ont observé que la production d’une protéine du SARS-CoV-2, la protéine S, augmentait rapidement dans les jours suivants la vaccination, atteignant un pic au 14e jour avant de diminuer progressivement pour disparaître presque complètement après 28 jours.

L’augmentation de cette protéine déclencherait une cascade de réactions similaires à celles observées chez les personnes atteintes de COVID-19 sévère. Les dommages subis par l’ADN des lymphocytes T pourraient expliquer l’absence de mémoire immunitaire durable et la nécessité de rappels fréquents pour maintenir la protection contre le virus.

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Qu’est-ce qu’une « belle mort » au Québec en 2025?


Même si la question peut nous paraître funèbre, il s’agit tout de même d’une question inévitable pour un bon nombre d’individus en fin de vie. En 2024, environ 7 % des décès enregistrés au Québec sont survenus à la suite d’une demande d’aide médicale à mourir.

Félix Pageau et son équipe ont publié une étude sur le sujet dans la revue Mortality qui recense les éléments nécessaires pour pouvoir profiter d’une « belle mort ». Ces éléments ont été dégagés d’entrevues menées auprès de 16 personnes hospitalisées en gériatrie, leurs proches, des gériatres et autres membres du personnel.

Plusieurs éléments ont fait consensus parmi les personnes interrogées. Elles souhaitent notamment une mort exempte de souffrance physique ou psychologique et pouvoir compter sur le soutien de l’équipe soignante, de la famille et de leurs proches. « Elles ne veulent pas mourir seules. Elles réalisent que ce qui importe réellement à la fin d’une vie, ce ne sont pas les richesses accumulées, mais les relations qu’elles ont nouées avec d’autres personnes », mentionne Félix Pageau.

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Les grossesses avec complications associées à une élévation à long terme des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires


Selon une étude à laquelle a participé Anne-Sophie Morisset, certaines complications de grossesse pourraient entraîner des répercussions négatives à long terme sur la santé des mères. La résistance à l’insuline, le diabète gestationnel et l’hypertension gestationnelle nécessitent un suivi attentif après l’accouchement.

L’étude, publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, recense les cas de 109 femmes ayant eu des complications de grossesse et de 186 autres femmes n’ayant eu aucune complication. Près d’une décennie après l’accouchement, plusieurs paramètres, dont la pression sanguine, le taux d’insuline et le taux d’hémoglobine glyquée, étaient plus élevés chez les femmes du premier groupe.

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Les soins de fin de vie méconnus au Québec


Si vous confondez l’arrêt de traitement, la sédation palliative continue et l’aide médicale à mourir, vous n’êtes pas les seuls! Près du tiers de la population au Québec confond encore certains soins de fin de vie avec l’aide médicale à mourir. 

Dans une étude publiée dans la revue Palliative Care & Social Practice, Diane Tapp et son équipe ont mené une enquête auprès de 872 personnes au Québec. Les participants devaient répondre à un questionnaire qui présentait deux mises en situation et ensuite déterminer si les interventions médicales décrites correspondaient à de l’aide médicale à mourir ou non.

L’analyse des réponses a indiqué que 26 % des répondants ont confondu l’arrêt de traitement et l’aide médicale à mourir, et 39 % ont confondu la sédation palliative et l’aide médicale à mourir.

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Dernière révision du contenu : le 24 mars 2025

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