Un établissement hospitalier comme le CHU de Québec-Université Laval (CHU), c’est l’équivalent d’une ville1 où s’activent des femmes et des hommes dont le travail est important, mais parfois méconnu. La chronique Un secret bien gardé vous invite à découvrir leur histoire et leurs talents.
Dans cette édition : Anthony Martineau, préposé aux bénéficiaires
Dans le cadre de sa mission d’enseignement, le CHU de Québec-Université Laval (CHU) accueille l’équivalent de 800 étudiants à temps plein chaque jour dans ses cinq hôpitaux. Pour les étudiants, c’est une occasion de concrétiser et de bonifier la théorie apprise sur les bancs d’école et même d’orienter leur choix d’études. C’est le cas d’Anthony Martineau, étudiant en soins infirmiers.
Natif de la ville de Québec, Anthony travaille au CHU depuis maintenant un an. Il a choisi le milieu hospitalier puisque le domaine de la santé l’intéressait depuis longtemps et il voulait déjà s’imprégner du milieu : « Moi je suis quelqu’un qui a besoin de concret, et juste faire des études sans avoir le concret, ce n’est pas évident. »
Il a d’abord occupé un poste d’agent administratif à l’urgence du CHUL où il était « le bébé de la gang ». En effet, âgé de 18 ans, il sentait que sa présence dans l’équipe ajoutait une touche de dynamisme auprès de ses collègues. Et à l’inverse, côtoyer ses coéquipiers était constructif pour son apprentissage personnel concernant la vie d’adulte.
Depuis peu, Anthony est préposé aux bénéficiaires (PAB). Il a postulé à ce poste puisque ça faisait un moment qu’il voulait être PAB afin d’être en contact direct avec les patients et de contribuer au bien-être de ceux-ci. Lorsqu’il était agent administratif, il trouvait intéressant de contribuer à la fluidité de l'épisode de soins des usagers de manière globale, mais il lui manquait l’élément qui l’allume réellement : être en contact avec le patient.
Quel métier choisir?
À son arrivée au CHU, Anthony effectuait ses études en Soins préhospitaliers d’urgence (SPU) pour devenir ambulancier. Il aimait plusieurs aspects de ce métier : être autonome, être le premier intervenant lors d’une urgence, ne pas rester assis derrière un bureau et être sur la route. « Si je n’avais pas eu cette passion pour le domaine de la santé, j’aurais probablement travaillé sur la route. »
Toutefois, il a toujours hésité entre devenir ambulancier ou infirmier. C’est en travaillant au CHU qu’il a réalisé que le milieu hospitalier l’interpellait davantage. Il a donc fait, après un an d’études en SPU, une transition de programme pour s’inscrire en soins infirmiers. Actuellement, il effectue un tremplin DEC au Cégep de Sainte-Foy pour effectuer ses cours de base. Il poursuivra ensuite son cheminement dans le programme intensif de soins infirmiers du Cégep Garneau, ce qui lui permettra de terminer sa technique en deux ans au lieu de trois.
Ce qu’il préfère dans ce métier, c’est d’offrir plusieurs soins, et ce, à plusieurs patients. Le milieu hospitalier, où les intervenants sont constamment dans le feu de l’action, est parfait pour quelqu’un comme Anthony qui carbure à l’adrénaline. De plus, les diverses possibilités d’emploi reliées aux soins infirmiers, tels que les différentes spécialités et départements, les études pour se spécialiser et les échelons à gravir, sont pour lui une source de motivation. D’ailleurs, Anthony souhaite continuer son parcours scolaire à l’université dans l’objectif de se spécialiser dans les soins critiques, car il aimerait éventuellement travailler dans une unité de soins intensifs, une urgence ou même pour l’équipe des Évacuations aéromédicales du Québec.
C'est à travers ses expériences de travail au CHU qu’Anthony a précisé ses projets professionnels. Il faut dire qu’un tel milieu offre de multiples possibilités, autant du point de vue de la variété des secteurs que de l’avancement.
Qui sait jusqu’où Anthony se rendra?
1. 92,9 % des villes du Québec comptent moins d’habitants que le nombre d’employés (14 000) du CHU.
Source : https://www.mamh.gouv.qc.ca/organisation-municipale/decret-de-population/