Tout est question de fluidité – Éditorial, novembre 2022

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Avec la pénurie de main-d’œuvre, le vieillissement de la population et l’augmentation des besoins en santé, il est devenu évident pour tous qu’il est grand temps de revoir nos façons de faire afin de maintenir un accès universel aux soins et aux services.

C’est probablement pourquoi vous entendez (et entendrez) de plus en plus souvent parler de « fluidité ». Ce terme désigne l’objectif commun des acteurs du Réseau de la santé et des services sociaux. Et pour atteindre cette fluidité, pour que tout fonctionne bien, il faut viser à avoir le bon intervenant au bon endroit et au bon moment, mais aussi à avoir le bon patient au bon endroit et au bon moment!

Évidemment, sur papier, ça semble simple… Mais vous savez aussi bien que moi que notre système est complexe et qu’il est ardu de le modifier. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il ne faut rien tenter, bien au contraire, et c’est pourquoi le CHU a entrepris divers chantiers au cours des derniers mois qui visent tous à augmenter notre capacité interne.

Puisque notre grand CHU ne vit pas seul sur une île déserte, nous travaillons en concertation avec nos partenaires régionaux et collaborons au quotidien afin d’apporter des solutions pouvant générer des améliorations concrètes sur le terrain et atteindre cette fluidité tant recherchée. Plus que jamais, l’interdépendance entre nos services hospitaliers et l’accès aux ressources de première ligne est d’actualité. 

Mais nous avons également un pouvoir d’agir, malgré le fait qu’il est difficile d’augmenter nos ressources, humaines ou financières. Nous avons le pouvoir de revoir nos pratiques cliniques afin de nous améliorer à l’interne, de mieux utiliser les ressources que nous avons déjà sans augmenter la charge de travail de nos intervenants qui sont déjà débordés.

Cela se traduit par cinq grands chantiers : la Nouvelle approche de soins (qui vise à placer le bon intervenant au bon endroit au bon moment et à trouver des solutions sur le terrain pour faciliter la pratique des équipes cliniques), la création de la Direction adjointe de la fluidité (DAF), la mise sur pied de l’Unité de réadaptation en soins actifs (URSA), la révision de la fluidité des épisodes de soins post-chirurgie (ERAS – Enhanced Recovery after Surgery) ainsi qu’un appui de l’équipe de la logistique avec le projet des « 30 derniers mètres » sur les unités de soins.

Ces projets et nouvelles entités visent notamment à améliorer l’accès aux lits d’hospitalisation. Prenons simplement l’exemple du projet URSA : concrètement, parmi ses bénéfices anticipés, on note une diminution significative de la durée moyenne de séjour grâce à une réadaptation précoce, ce qui libère une vingtaine de lits de plus par jour au CHU et allège également la liste des chirurgies en attente depuis plus de 12 mois.

L’augmentation de notre capacité se traduit aussi par des projets comme celui des « 30 derniers mètres », qui libère le personnel clinique de toutes les tâches liées à la gestion et au rangement des fournitures. Mine de rien, grâce à ce système, chaque intervenant soignant gagne de 30 à 60 minutes par jour! Et ces précieuses minutes peuvent être réinvesties auprès des patients, là où l’expertise de nos soignants est vraiment mise à profit, et en qualité de vie au travail.

Je crois que dans tout ça, la clef, c’est encore une fois la collaboration, qu’elle s’exprime à l’intérieur des équipes, entre différents secteurs ou encore avec nos partenaires externes. 

Je vous invite à embarquer vous aussi dans ce grand mouvement de révision de nos pratiques, car au final, nous y serons tous gagnants, que l’on se place du point de vue de l’usager, de l’intervenant ou de la population en général.

Je termine en vous remerciant de votre profond engagement envers notre mission!

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Martin Beaumont

Président directeur général


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Dernière révision du contenu : le 22 novembre 2022

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