Lumière sur…
Trois salles de traitement d’hémato-oncologie : l’optimisation au-delà de l’harmonisation
Avec la venue du nouveau complexe hospitalier (NCH), dont le centre intégré de cancérologie (CIC) fait partie, le mot « harmonisation » est maintenant sur toutes les lèvres. Assez qu’il commence à faire grincer des dents, semble-t-il! Mais si l’harmonisation représentait une occasion en or d’amélioration?
Par Marie-Ève Bélanger, infirmière de pratique avancée en oncologie / Activatrice du centre intégré de cancérologie (CIC/NCH)
C’est exactement sur cette voie que l’équipe lean, composée de deux agents lean et de deux gestionnaires des cliniques d’oncologie, s’est lancée lorsqu’il a été question de l’enseignement initial des usagers commençant une thérapie antinéoplasique en salle de traitement d’hémato-oncologie. Plutôt que de faire « un » avec les trois processus d’enseignement différents, l’équipe a plutôt visé l’optimisation en utilisant la voix des employés et celle des usagers concernés pour s’assurer de répondre à leurs besoins. Ainsi, un projet lean visant à optimiser l’enseignement initial a été réalisé au cours des derniers mois.
Le contexte
La gestion des effets indésirables lors d’un traitement antinéoplasiques (exemples : chimiothérapie, immunothérapie, etc.) en clinique ambulatoire est, en grande partie, assumée par l’usager et par ses proches. Par conséquent, l’enseignement devient primordial afin de prévenir les effets indésirables, d’assurer les autosoins adéquats visant à soulager les symptômes et de reconnaître les situations nécessitant un signalement à l’équipe traitante ou une visite à l’urgence.
Au CHU de Québec-Université Laval (CHU), il est possible de recevoir des traitements antinéoplasiques dans trois cliniques ambulatoires différentes, soit dans les salles de traitement de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus (HEJ), de L’Hôtel-Dieu de Québec (L’HDQ) ou de l’Hôpital du Saint-Sacrement (HSS). Chacune de ces cliniques ambulatoires offre un processus d’enseignement différent pour sa clientèle. Les intervenants impliqués dans cet enseignement varient ou interviennent à un moment différent dans le processus.
La collecte de données
En tout, 78 usagers et 52 professionnels de la santé répartis sur les trois sites ont participé à la collecte de données en remplissant un sondage. Les usagers devaient avoir entamé un traitement dans les trois derniers mois. Les professionnels de la santé visés étaient des infirmières travaillant en salle de traitement, des infirmières pivot en oncologie (IPO), des pharmaciens ainsi que du personnel de recherche.
Chez les usagers répondants, il est ressorti que les besoins d’information principaux avant le premier traitement sont : les effets secondaires possibles, qui appeler en cas de besoin, quoi faire en cas d’effets indésirables et, finalement, quand consulter. Une rencontre individuelle avec un professionnel de la santé est la modalité d’enseignement privilégiée, car cela permet, entre autres, une personnalisation et un environnement de proximité.
Chez les professionnels de la santé, quelques irritants communs ont fait surface. Le premier concerne l’environnement. Lorsque l’enseignement initial est dispensé dans la salle de traitement, il manque de confidentialité, c’est bruyant et distrayant. Le deuxième irritant majoritairement nommé concerne le moment de l’enseignement. Lorsque celui-ci est prodigué au moment du premier traitement, l’usager peut être somnolent en raison de la prémédication reçue ou, encore, il peut être anxieux face à l’inconnu. Et finalement, puisque plusieurs intervenants peuvent devoir interagir avec l’usager, il en résulte une surcharge d’informations et des interruptions constantes.
En plus des sondages auprès des professionnels et des usagers, les trois processus d’enseignement ont été documentés et analysés. Il en est ressorti que chaque processus comporte des aspects positifs et des points à bonifier. De plus, il a été observé que le contenu de l’enseignement était standardisé chez les pharmaciens, mais pas du côté infirmier. L’étape suivante de la démarche d’amélioration était de mettre en place des solutions.
Mise en place du groupe de travail (kaizen)
Pendant trois jours intensifs de réflexion et de mise en commun d’idées d’amélioration, le pouvoir a été remis entre les mains d’une équipe extraordinaire formée d’une patiente partenaire, des pharmaciens, des infirmières des salles de traitement, des IPO ainsi que des gestionnaires cliniques, tous en provenance des trois sites (HEJ, L’HDQ, HSS).
L’équipe a d’abord fait ressortir différents problèmes, tels que des trajectoires non fluides, des rôles et des responsabilités ambigus entre les infirmières et entre les infirmières et les pharmaciens, un manque de standardisation dans le contenu et dans la documentation remise, ainsi qu’une absence de validation de la compréhension ou des acquis de connaissance chez les usagers.
Par la suite, l’équipe a établi un processus comprenant des solutions aux différents problèmes, dont une rencontre individuelle avec une infirmière à la sortie du bureau du médecin, des vidéos d’enseignement sur le Web, un formulaire permettant la validation de la compréhension de l’usager lors du premier traitement et une formation continue pour les infirmières au sujet de l’enseignement.
La faisabilité de ces solutions sera analysée et leur développement aura lieu au courant de l’automne et l’hiver 2020. La venue prochaine du CIC offre de multiples occasions d’optimiser les pratiques cliniques oncologiques. L’enseignement à l’usager commençant une thérapie antinéoplasique est l’un de ces projets qui, souhaitons-le, améliora l’expérience des usagers atteints de cancer.
5 à 7 – Célébration de la relève!
Le 1er octobre dernier s’est tenue la troisième édition de l’activité de socialisation pour la relève du CHU organisée par le secteur de l’intégration et du soutien clinique du personnel infirmier, en collaboration avec le comité relève infirmière et infirmière auxiliaire (CRIIA).
Pandémie oblige, la soirée s’est tenue en formule Zoom. Nous tenons à remercier l’ensemble du personnel ayant pris part de près ou de loin à cette logistique organisationnelle, ainsi qu’à tous ceux et celles qui ont participé à cette soirée.
Cette année encore, les participants ont été invités à nommer un mentor qui a fait la différence dans leur parcours d’intégration. Félicitations à :
• Nathalie Lafond, préposée aux bénéficiaires en cardiologie à l’Hôpital Saint-François d’Assise, pour son accueil extraordinaire, son accompagnement, sa compréhension, sa patience et son attitude positive.
• Precillya Angers-Cartier, infirmière auxiliaire au service de neurosciences de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, pour son accueil, son sourire constant et son grand cœur.
• Audrey Marinoza, infirmière en chirurgie et cardiologie pédiatrique 0-17 ans au CHUL, pour son calme et sa compétence dans toutes les situations de soins.
Grâce à notre partenaire or, Desjardins, ces mentors ont remporté un certificat cadeau de 100 $ au STROM Spa.
Félicitations à toutes! Vous faites la différence pour notre relève!
Passez le mot!
Chères INFIRMIÈRES, INFIRMIÈRES AUXILIAIRES et PAB : c’est la semaine prochaine qu’aura lieu l’AGA du CII et son Gala reconnaissance 2020.
11 novembre 2020, à 18h30, par visioconférence
Remise de
- 10 prix reconnaissance
- 3 bourses d’études
- 2 bourses de recherche
- 25 000 $ en bourse de formation continue (ancienne bourse TD)
Midi-Conférence du CII du 23 novembre 2020
Suivez votre CII!
Facebook : Cii-CHU de Québec-Université Laval
Le SPOT, section CII : L’organisation/Conseils/Conseil des infirmières et infirmiers (CII)
TIRAGE À VENIR au mois de DÉCEMBRE
pour les INFIRMIÈRES, INFIRMIÈRES AUXILIAIRES ET PAB abonnés à la page Facebook du CII!