Maladies inflammatoires de l’intestin : un nouveau mécanisme protecteur découvert au CRCHU

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Un mécanisme protecteur qui limite l’inflammation et ses dommages associés dans un modèle expérimental des maladies inflammatoires de l’intestin, comme la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse, a récemment été mis en évidence par l’équipe de Jean Sévigny, chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval (CRCHU) et professeur à l’Université Laval.

Publié dans Gut, une prestigieuse revue scientifique du domaine de la gastroentérologie, leur article « NTPDase8 protects mice from intestinal inflammation by limiting P2Y6 receptor activation: identification of a new pathway of inflammation for the potential treatment of IBD » montre que l’enzyme NTPDase8, mise au jour par l’équipe du professeur Sévigny, a un effet inhibiteur sur l’inflammation de l’intestin. 

Son équipe a démontré que cette action bénéfique s’effectuait en empêchant l’activation d’un des récepteurs situés sur la paroi intestinale, le P2Y6. En effet, ses recherches sur la NTPDase8 lui ont permis d’identifier le P2Y6 comme un nouvel acteur principal responsable de l’inflammation qui caractérise les maladies inflammatoires de l’intestin. En empêchant le P2Y6 de fonctionner dans un modèle animal de colite, Mme Mabrouka Salem, première auteure de l’étude et stagiaire postdoctorale dans l’équipe du professeur Sévigny, a pu bloquer complètement la réaction inflammatoire qui provoque des douleurs abdominales et une diarrhée chronique.

En découvrant un chef d’orchestre du mécanisme de contrôle de l’inflammation, l’équipe de Jean Sévigny lève le voile sur une nouvelle facette du mystère entourant ces maladies dont les causes sont encore inconnues et qui entraînent de graves symptômes résultant en une inflammation exacerbée du système digestif. 

« Bien que cette observation ait été faite chez des modèles animaux, les protéines impliquées dans ce mécanisme sont également présentes et actives chez l’humain, explique Jean Sévigny. Cela nous permet de croire qu’il s’agit d’une nouvelle piste pour le traitement des maladies inflammatoires de l’intestin. »

Pour l’équipe de recherche, la prochaine étape consiste à transposer cette découverte chez l’humain, afin de voir s’il est possible de développer un traitement à base de l’enzyme NTPDase8 et ainsi d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin.    

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L’équipe du chercheur Sévigny avant la pandémie. De gauche à droite : Elizandra Braganhol, stagiaire; Cristina Fürstenau, stagiaire; Jean Sévigny, chercheur; Andrea Machado Cardoso, stagiaire; Liliana Rockenbach, stagiaire; Mabrouka Salem, stagiaire postdoctorale et première auteure de l’étude.


Commentaires



 

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8 mars 2021

Félicitations à toute l’équipe Du Dr Sévigny! C’est une très grande découverte !

Par Cécile Lessard

Dernière révision du contenu : le 18 mars 2022

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