Entretien avec l’honorable Roméo Dallaire

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La faillite de l’humanité

Propos recueillis par Jean-Philippe Trottier – 1er décembre 2013

Il y a quelques mois, sur les ondes de Radio Ville-Marie, Jean-Philippe Trottier recevait l’honorable Roméo Dallaire, lieutenant-général retraité, actuellement sénateur. Il est l’auteur d’un ouvrage marquant intitulé J’ai serré la main du diable : La faillite de l’humanité au Rwanda, paru en 2003 aux éditions Libre Expression. Le livre s’était mérité un Prix du gouverneur général et avait été mis en film en 2007. L’auteur a écrit un second livre en 2010, en compagnie de Jessica Dee Humphreys, paru également chez Libre Expression. Le titre : Ils se battent comme des soldats, ils meurent comme des enfants. Cet entretien accordé à Jean-Philippe Trottier nous plonge au cœur d’une réflexion sur le problème du mal et lance un appel urgent à éradiquer le fléau moderne des enfants-soldats.

 
Jean-Philippe Trottier : J’aborde cet entretien avec timidité. Pas parce que vous êtes célèbre, mais parce que vous incarnez un problème moral fondamental qui a traversé l’histoire de l’humanité : le problème du mal. Vous avez été témoin de l’horreur au Rwanda au printemps 1994 : 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été assassinés sous vos yeux alors qu’impuissant, vous dirigiez une mission de l’ONU. Quand on a été témoin de cela, on n’en sort pas indemne, on ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé. Vous portez une marque indélébile.
Roméo Dallaire :
Un dilemme moral continue à me ronger spirituellement. Le Rwanda est un pays catholique depuis plus d’un siècle, visité par le pape avant les événements. Malgré cela et passant outre, la haine a surgi, stimulée par des différences ethniques et politiques. Le mal s’est répandu à une vitesse vertigineuse avec le soutien d’autres êtres humains qui étaient l’expression du démon lui-même.
 
Quelles étaient les circonstances? Le Rwanda sortait d’abord d’une guerre intermittente de deux ans, il y a eu les accords d’Arusha en Tanzanie et vous dirigiez une mission des Nations unies pour en superviser la mise en œuvre.

R. D. : Les négociations d’Arusha ont été houleuses. L’atmosphère était telle qu’il y avait urgence à appliquer l’accord de paix. Selon l’échéancier, à peine 37 jours après la signature de l’accord, une force internationale neutre, l’ONU en l’occurrence, agirait comme arbitre sans carton rouge, pour observer, aider les deux parties à respecter l’accord et assurer un climat de sécurité pour le gouvernement de transition. Ce que nous n’avions pas saisi, fondamentalement, c’est que les extrémistes signataires avaient décidé de ne pas appliquer l’accord (l’ONU n’a pas de système de renseignement, pas de réseaux propres autres que ceux que les pays indépendants veulent bien lui prêter). Même si les modérés des deux côtés avaient signé, s’étaient rendus à New York pour demander une force internationale neutre et s’engageaient à organiser des élections dans les deux ans afin de mettre en place un gouvernement démocratique, les extrémistes, eux, planifiaient de saboter le processus.
 
À la tête de 2 538 hommes, votre rôle consistait à observer, pas à intervenir. Vous avez alerté l’ONU, les puissants, la France, les États-Unis, les politiciens en place là-bas : personne ne vous a écouté, vous étiez impuissant et vous voyiez ce cancer s’étendre de façon fulgurante.
R. D. : C’est le centre de mon analyse. Comme commandant de mission, j’ai failli à ma tâche parce que je n’ai pas pu convaincre les autorités politiques de prendre les bonnes décisions pour prévenir le conflit. Même pendant le génocide, ça a pris six semaines de tueries avant qu’on accepte que j’avais besoin d’aide. Puis ça a pris deux autres mois avant que les soldats ne viennent : le génocide avait pris fin. Ce n’est pas que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense belges ne savaient rien; ils étaient venus sur le terrain en février 1994 et avaient conclu que la situation était grave. Ils ont fait un rapport, rencontré le président du pays, puis Paul Kagamé, parlé avec le Secrétaire général de l’ONU, Boutros-Ghali, demandé un renforcement de mes moyens et une modification de mon mandat. Mais il n’y a pas eu de suivi; personne ne voulait intervenir, car il y avait une quinzaine de missions des Nations unies en cours. Ma petite mission était au bas des priorités. Les Américains n’avaient pas payé leur cotisation. Ils étaient débordés par la Yougoslavie, un dossier plus important pour eux, outre le Cambodge et le Mozambique.
 
Sans oublier la Somalie.
R. D. : La Somalie a été l’excuse invoquée par ceux-ci, sous l’influence du Pentagone et d’un président échaudé par ce fiasco, une opération menée sous la bannière des Nations unies. Il (le président) avait même émis une directive selon laquelle son pays n’interviendrait jamais dans un autre pays, même pour seconder les Nations unies, à moins que son intérêt ne soit en cause. Les Américains s’en sont donc lavé les mains.
 
Ceci dit, le Rwanda, un pays certes hautement stratégique, ne possède aucune richesse naturelle. Il n’y a donc aucun intérêt à intervenir. On dirait pourtant que vous portez sur vos propres épaules tout le poids de cette tragédie alors qu’il y a beaucoup de coresponsables. Vous n’êtes pas le seul.
R. D. : Je viens d’une culture qui inculque à ceux qui sont les dirigeants, militaires notamment, qu’il n’existe pas d’excuses valables lorsqu’on n’a pas accompli une mission acceptée en connaissance de cause. On s’attend à ce que l’on fasse l’impossible. C’est au niveau de l’initiative, des méthodes, de la compétence professionnelle, de l’imagination et de l’influence que j’estime avoir failli à la tâche. De nombreuses études ont certes montré qu’aucun pays ne voulait ni n’avait intérêt à se risquer, que l’intérêt général se portait ailleurs. Beaucoup de circonstances atténuantes, en somme. Mais cela pèse peu face aux 800 000 morts.
 
Vous vous comparez à George Bush qui, avec les 3 000 morts des attentats du World Trade Center, a réussi à mobiliser le monde entier. Malgré tout, avec 800 000 morts, vous avez sauvé 12 000 Rwandais en les mettant à l’abri dans un stade de soccer.
R. D. : On en a sauvé presque 30 000 répartis dans cinq sites. Mais dans un grand terrain d’un hôpital où presque 5 000 personnes s’étaient entassées, nous n’avons pas pu éviter que les obus venant des deux camps provoquent un carnage inimaginable.
 
Venons-en à la question fondamentale. Vous êtes témoin du mal, alors qu’un groupe, les Hutus, en déshumanise un autre, les Tutsis, appelés cafards par les premiers. Avec votre sens moral, votre éducation, votre discipline et votre honneur militaire, vous voyez cela se dérouler sous vos yeux; au-delà du ratage évident, comment peut-on vivre ensuite quand on a été témoin de l’horreur? Le souvenir est assurément encore frais dans votre tête et vous vous retrouvez parmi ceux qui n’ont pas vécu ces choses-là. Vous sentez- vous un peu comme un extraterrestre ou quelqu’un qui a vu le gouffre?
R. D. : Je ne suis plus la personne que j’étais. Mon épouse l’a remarqué à mon retour. Certains circuits neuronaux ont été brûlés à jamais. La thérapie, les médicaments et le soutien de pairs m’ont donné une certaine stabilité psychologique qui m’aide à assumer le quotidien et à prévoir les extrêmes dans une certaine mesure. Mais la fragilité demeure et me sépare d’autrui. On ne sait jamais quand une odeur, un bruit, une discussion, un état d’âme, la température peuvent provoquer des réactions extrêmes, allant de la boisson au suicide. Je suis donc toujours sur mes gardes tout en ayant conscience que je ne pourrai plus jamais réintégrer la normalité. Ce bagage-là me fait m’interroger sur le passage de la normalité à l’anormalité.
 
J’ai l’impression que votre livre est une forme de rédemption. Après 1994, vous avez sombré pendant des années. Vous avez certes d’abord écrit un premier livre intitulé J’ai serré la main du diable, mais dans ce nouvel ouvrage, on dirait qu’il y a un rayon de soleil, vous avez trouvé une bouée, quelque chose qui vous remet en selle et vous permet de transformer votre stigmate en une action humanitaire extrêmement importante, celle de l’éradication du phénomène des enfants-soldats.
R. D. : Très juste. Le but fondamental de ce deuxième livre, après le premier qui m’a permis de décrire l’horreur, est de conjurer la répétition d’une telle violation des droits humains et d’un génocide, et particulièrement à prévenir la passivité de la communauté internationale. Ce livre est un cri. Cela m’a permis d’aller à la Kennedy School de Harvard pour faire de la recherche sur le fondement de nos méthodes de résolution de conflits modernes, quand des pays implosent par la guerre civile et non plus du fait de guerres classiques. J’ai remarqué qu’il n’existait même pas un vocabulaire qui pût répondre à cette situation. Les enfants-soldats rentrent dans cette carence. Ils constituent une arme dans plusieurs conflits. J’ai ciblé ce volet-là alors que je travaillais déjà depuis quatre ans pour le ministre responsable de l’ACDI comme conseiller pour la protection des enfants affectés par la guerre. Je crois qu’il est possible de trouver une solution, quoique à long terme.
 
Il y a toujours eu des enfants dans l’armée, affectés à la cuisine, à la musique, aux menues tâches. Mais le phénomène de l’enfant-soldat, dès l’âge de huit ans, est absolument nouveau. On n’a pas l’arsenal conceptuel pour faire face à ce problème qui est également moral. Casque bleu, adulte, vous êtes formé pour défendre, tuer en cas de légitime défense. Un enfant-soldat armé vous menace. Que faites-vous? Votre livre contient d’ailleurs une description fictive de cette situation.
R. D. : Cette description est basée sur des faits. La fiction plonge le lecteur dans la réalité de l’enfant, drogué, maltraité et forcé, et celle du soldat, un professionnel mandaté pour le protéger, mais qui le tue.
 
Votre récit frappe; je vous cite : « Je sais que cette petite soldate, cette rebelle, cette jeune martyre a été tuée dans le respect de l’éthique et du droit. Mais jamais le temps n’affaiblira l’impact de ce geste sur la psyché du soldat que je suis. Aucune pénitence ne pourra me réconcilier avec ce crime contre l’humanité. Comment expliquer que nous en ayons été réduits à ainsi faire le mal? » C’est fort.
R. D. : C’est le cœur du problème et c’est ce qui brûle les circuits neuronaux. Il contredit toutes nos références éthiques et morales concernant l’être humain, la vie et la mort. C’est l’arme absolue. On parle souvent de l’arme nucléaire, et je suis contre car je considère que son existence même est un affront à notre droit humain à la sécurité. Mais le recours à des enfants pour tuer, apparu à la fin des années 1980, est une arme efficace qui s’inscrit contre nos principes, mais contre laquelle les autorités politiques semblent ne pas vouloir prendre les mêmes mesures. L’arme nucléaire peut certes nous affecter tous. Mais les pays en conflit continueront à produire des millions de réfugiés qui engendreront des terroristes et une déstabilisation dans des régions riches en ressources dont nous pourrions dépendre. Ces conflits pour- raient déborder sur notre territoire par diaspora ou réfugiés interposés et ainsi compromettre notre sécurité.
 
De façon machiavélique, un enfant- soldat représente beaucoup d’avantages quand même. Il ne coûte pas cher, il ne discerne pas le bien et le mal car il est trop jeune. Endoctriné, drogué, enrôlé, il est encore plus efficace et cruel qu’un adulte.
R. D. : Les filles souvent plus que les garçons.
 
Effectivement. C’est une main-d’œuvre inépuisable car la fécondité dans ce pays est très élevée.
R. D. : Sans compter les armes qui sont accessibles.
 
Des armes légères surtout, parce que ce sont des enfants. C’est l’arme rêvée.
R. D. : Oui, et c’est pour ça que je dis que c’est l’arme la plus sophistiquée et complète qui existe actuellement. Elle est disponible et la logistique est simple car les garçons et les filles sont habitués à cuisiner, à nettoyer, à servir d’esclaves sexuels. Il n’y a aucun autre instrument aussi complet qui puisse être renouvelé quotidiennement : un peu de drogue, de la peur, de la maltraitance, de l’endoctrinement suffisent et quand ils sont malades ou blessés, on les balance dans la forêt. L’adulte a développé une arme qui est presque parfaite. Je cherche certes comment démobiliser les enfants, les réhabiliter, mais fondamentalement, je cherche à savoir comment neutraliser cette arme. On priverait ainsi les adultes de ce vivier qui leur permet de poursuivre leurs conflits.
 
L’enfant est une ardoise vierge, il veut aussi surtout faire partie d’un groupe, il fera n’importe quoi. Il perd ses parents, il est peu à peu introduit dans l’enfer; mais la tristesse, le désespoir s’estompent peu à peu. Plus tard, il s’agira de lui restituer une mémoire déjà frêle au départ.
R. D. : Mais ce que nous avons aussi découvert depuis en Afrique, c’est que l’enfant a une capacité de résilience absolument incroyable, souvent sous-estimée. Il s’adapte facilement à une culture qui le structure, dont il devient dépendant et à laquelle il est nécessairement attaché. C’est un scénario artificiel que l’on peut casser. Est-il possible de récupérer cette innocence dont vous parlez? Mon livre évoque Le Petit Prince qui affirme que l’enfant est toujours présent. Il s’agit de savoir à quel point il a été brimé, à quel point on peut le faire renaître, car l’enfant dans l’adulte ne disparaît jamais.
 
Parlez-nous donc de l’Initiative Enfants- soldats dont vous êtes l’initiateur.
R. D. : Mon désir d’éliminer cette arme est d’autant plus fort qu’il n’y a pas eu de volonté d’y remédier. On essaie certes de ramasser les pots cassés après coup, mais on ne s’attaque pas directement au problème de l’enfant armé.
 
Pour quelle raison?
R. D. : La question est d’autant plus pertinente qu’il y a plus de 30 conflits dans lesquels des États ou des entités non étatiques recourent aux enfants; parmi ceux-ci, plus de deux millions ont été tués dans les dix dernières années. On a tout de même fait beaucoup de progrès au point de vue légal en qualifiant cette utilisation de crime de guerre. Il y a un tribunal international, des congrès annuels. On sort la liste des pays fautifs, on leur donne une mauvaise note, etc. Cela dit, j’ai analysé la doctrine de maintien de la paix ou de ré- solution des conflits de toutes les armées, et il n’y a absolument rien d’écrit au sujet des enfants-soldats. On aborde certes la tactique, l’organisation, l’entraînement, l’équipement nécessaires pour neutraliser toutes sortes de drames, de forces sur le terrain. Mais s’agissant des enfants-soldats, il n’y a que chez les marines américains où l’on trouve quelque chose qui stipule qu’il faut tout faire pour éviter une confrontation avec eux. Et si on a le mandat de protéger les gens, et que des enfants vous attaquent, les tuer par légitime défense semble être la seule solution. Mais combien d’enfants peut-on tuer et à partir de combien bascule-t-on? Nos points de repère s’évanouissent, entre la loyauté envers ceux qu’on protège et les enfants. Cela n’a jamais été étudié, c’est absolument scandaleux. Beaucoup de soldats et de policiers ont souffert psychologiquement de cette situation. Il y a peu de missions actuelles où les enfants-soldats ne sont pas utilisés, la plupart du temps en tant qu’arme principale. Les autorités espèrent peut-être que cela va disparaître, même si ça fait plus de 20 ans que le phénomène existe, que les effectifs n’ont pas diminué malgré la mobilisation, les ONG, les lois.
 
Cela disparaîtra par magie?
R. D. : J’ai la tâche de demander aux autorités comment elles imaginent qu’une arme aussi efficace, aussi peu coûteuse, aussi accessible va d’un coup devenir inutile, par simple évolution des conflits. On a aussi réalisé que les mandats des missions des Nations unies et de celles de l’Union africaine ne mentionnent pas les enfants- soldats, même lorsqu’ils constituent l’arme principale.
 
Dans votre livre, vous faites souvent référence aux États en déliquescence, phénomène indissociable de celui de l’enfant-soldat. Des États sans ordre juridique ou politique, sans parlement, où tout a disparu.
R. D. : Ce sont des pays dont la fragilité permet justement à des groupuscules de se former, d’avoir accès aux armes et d’utiliser des enfants. Mais il n’y a pas que des États faibles. Je suis allé à Rio, au Brésil, pour voir le rôle des enfants dans la guerre de la drogue. Il y avait des filles de neuf ans qui agissaient comme éclaireurs pendant que les autres faisaient les transactions. Ce sont des sources de revenus pour les familles des favelas. Ces enfants de moins de 18 ans, on en tue 2 000 par année dans une ville connue mondiale- ment, où ont été signées d’importantes conventions internationales, dans un pays démocratique et stable. Les généraux et les fonctionnaires m’ont répondu qu’ils avaient tenté de renforcer la police et d’intervenir dans les favelas pendant deux ans. En vain. Personne n’avait pu arrêter cette guerre et tous s’étaient donc repliés, sachant par ailleurs que l’éthique policière est déficiente.
 
Parlons de l’Initiative Enfants-soldats. C’est un processus en trois étapes résumées par la formule DDR : désarmement, démobilisation et réinsertion.
R. D. :Je rajouterais la réhabilitation. Il s’agit de prendre les enfants qu’on a réussi à neutraliser et de les remettre aux ONG. Au point de vue sécuritaire, notre tâche consiste, avec le concours des forces armées canadiennes, à initier des policiers et des militaires de pays en développement aux nouvelles tactiques et au nouveau matériel qui leur permettront de ne pas recourir à la force extrême. Il faut ensuite harmoniser cet effort avec son pendant humanitaire et l’appliquer sur le front.
 
Votre livre parle de façon très éloquente de la collaboration entre le monde militaire et le monde des ONG. Ce sont deux cultures radicalement différentes, les militaires sont disciplinés, hiérarchisés, ponctuels alors que le personnel des ONG est en baskets, mal rasé, relative- ment indiscipliné. Comment arrivez-vous à faire converger ces deux mondes-là, en plus des autres?
R. D. : Mon travail consiste à susciter le don de soi dans les deux univers. D’un côté, un militaire est en service, il sert son pays. L’argent n’est pas nécessairement le souci principal, mais plutôt le désir de servir autrui, au péril de sa vie s’il le faut. De l’autre, les ONG ont l’atout de leur énergie, du don de soi. On y travaille toujours avec trop peu de moyens, on manœuvre dans des situations humanitaires exceptionnellement difficiles. De part et d’autre, on se donne. Le problème, c’est que les deux cultures sont absolument contraires. Ma tâche consiste à les harmoniser et c’est ça, le cœur de ma recherche.



Jean-Philippe Trottier est diplômé en philosophie (Sorbonne) et en musique (Université McGill et Conservatoire de Montréal). Essayiste et polyglotte, il a écrit plusieurs articles pour le principal journal libanais L’Orient-Le Jour et les revues Liberté, Argument, L’Agora, L’Action nationale et InRoads. Son dernier livre, intitulé Lettres au fils, Testament spirituel, est paru aux éditions Liber. Il anime le Midi-Actualités et En Dialogue, sur les ondes de Radio Ville-Marie.


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