Le 14 novembre dernier, la Fondation du CHU de Québec lançait sa Chaire de recherche hospitalière en diabète et maladies endocriniennes, soulignant de façon hautement symbolique la Journée mondiale du diabète.
En consentant un investissement de 750 000 $ aux activités de cette Chaire, la Fondation du CHU de Québec met en relief l’importance d’appuyer la recherche sur les maladies endocriniennes, telles que le prédiabète et le diabète, qui font des ravages et qui touchent une personne sur trois au Canada.
Des retombées concrètes pour les patients
« La recherche est au cœur de la mission de la Fondation et nos chaires de recherche hospitalières s’inscrivent exactement en ce sens. Ce modèle attrayant permettra à la Fondation de créer de nouveaux partenariats d’importance, d’attirer des philanthropes de tous les horizons qui feront équipe avec nous afin de propulser ces chaires et de permettre aux chercheurs ainsi qu’aux cliniciens d’aller plus loin dans leurs travaux. C’est une toute nouvelle façon de contribuer à la santé de manière concrète », relate Marie-Claude Paré, présidente et cheffe de la direction de la Fondation du CHU de Québec.
Il s’agit de la deuxième chaire hospitalière à voir le jour au CHU de Québec-Université Laval. Ce modèle unique mis au point par la Fondation, de concert avec le Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval (CRCHU), éclate la structure traditionnelle de la recherche afin de répondre rapidement aux besoins des services hospitaliers et des patients.
Les projets de recherche soutenus par les chaires de la Fondation font l’objet d’un processus de sélection bien défini, sont évalués par un comité externe, puis entérinés par la direction du CRCHU. Ils doivent contribuer à accroître le taux de survie des patients, à améliorer leur qualité de vie, à permettre une offre de traitements moins invasifs, bref, à humaniser les soins prodigués au CHU.
Qu’est-ce que l’endocrinologie?
L’endocrinologie, c’est la spécialité médicale qui étudie les hormones et les glandes qui les sécrètent, comme la thyroïde, les parathyroïdes, l’hypophyse, le pancréas, les surrénales, les testicules et les ovaires.
Elle est donc impliquée dans la prévention et le traitement de l’obésité, du diabète, des maladies osseuses et d’autres maladies endocriniennes.
Mieux prévenir et traiter le diabète
Cette nouvelle chaire vise à propulser la recherche menée actuellement au CHU de Québec-Université Laval. Elle s’inscrit dans une volonté de prendre en charge la maladie selon une approche multidisciplinaire.
L’objectif : accélérer l’avancement des connaissances et leur application dans les soins cliniques directs aux patients. Les travaux qui y seront menés permettront de développer des stratégies novatrices de prévention, de diagnostic et de traitement, pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant du diabète ou d’une maladie endocrinienne.
Ultimement, c’est la santé de la population et des générations futures qui sera améliorée.
Un impact direct sur un large bassin de population
Le CHU de Québec-Université Laval est le seul centre hospitalier dans la grande région de la Capitale-Nationale qui offre des services en endocrinologie. Le CHU dessert la population de tout l’est du Québec et du nord-ouest du Nouveau-Brunswick, soit un bassin de près de 2 millions de personnes.
De plus, le CHU de Québec-Université Laval est parmi les seuls centres hospitaliers au Québec qui regroupent en un même établissement des endocrinologues pédiatres, des endocrinologues spécialisés en grossesse et des endocrinologues spécialistes des maladies chez l’adulte.
Chaque année, le service d’endocrinologie suit plus de 2 000 patients avec un diabète de type 1 et de type 2 et près de 200 patientes avec un diabète durant la grossesse.
Le saviez-vous?
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Les personnes vivant avec le diabète ont un risque trois fois plus élevé d’être admises à l’hôpital.
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Le diabète peut diminuer l’espérance de vie de 5 à 15 ans.
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Au Canada, jusqu’à 20 % des femmes enceintes développent un diabète de grossesse.
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Jusqu’à deux Canadiens sur trois ayant un diabète présentent une atteinte au foie.
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Le diabète de type 1 augmente de quatre à sept fois le risque de fracture de la hanche.
La Chaire comporte trois pôles principaux de recherche de pointe en diabète qui sont dirigés par les cotitulaires de la Chaire, tous endocrinologues et cliniciens-chercheurs qui sont des chefs de file à l’échelle provinciale, nationale et internationale dans leur domaine de recherche respectif.
1. Diabète et grossesse
L’obésité et le diabète durant la grossesse sont responsables d’une augmentation significative du risque de complications maternelles et néonatales. De plus, l’obésité est l’une des principales causes d’infertilité chez la femme.
Ce pôle vise à développer l’expertise du CHU dans la prévention, le diagnostic et le traitement de l’obésité et du diabète avant, pendant et après la grossesse. L’objectif : réduire les effets néfastes pour le mieux-être des mamans et de leurs enfants.
Responsable : Dr S. John Weisnagel, MD, FRCPC, endocrinologue spécialisé en endocrinologie de la grossesse, diabète et obésité; professeur de clinique, Département de médecine, Université Laval; chercheur universitaire clinicien.
2. Complications hépatiques du diabète
La maladie du foie associée au diabète représente un problème clinique fréquent qui peut mener à une cirrhose. Malheureusement, elle est méconnue, donc sous-diagnostiquée et sous-traitée.
Ce pôle vise à développer des projets innovants pour mieux comprendre cette maladie et son évolution grâce à des technologies de pointe. L’objectif : améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement.
Responsable : Dre Anne-Marie Carreau, MD, M. Sc., FRCPC, endocrinologue spécialisée en physiologie, métabolisme hépatique, diabète et obésité; professeure adjointe, Département de médecine, Université Laval; chercheuse universitaire clinicienne de carrière du FRQ-S Junior 1.
3. Complications osseuses du diabète et de ses traitements
Le diabète peut affecter la santé des os. Les personnes vivant avec un diabète présentent donc un risque plus élevé d’avoir une fracture au cours de leur vie. Même si c’est un problème fréquent, il demeure encore mal connu.
Ce pôle vise à accompagner de façon plus efficace les personnes qui en souffrent. L’objectif : faire progresser la connaissance pour mieux prévenir, diagnostiquer et traiter ce type de maladie osseuse.
Responsable : Dre Claudia Gagnon, MD, FRCPC, endocrinologue spécialisée en maladies métaboliques osseuses, diabète et obésité; professeure agrégée, Département de médecine, Université Laval; chercheuse universitaire clinicienne de carrière du FRQ-S sénior.
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Sur la photo, de gauche à droite : Mme Marie-Claude Paré, présidente et cheffe de la direction, Fondation du CHU de Québec; Dre Claudia Gagnon, endocrinologue clinicienne-chercheuse, cotitulaire de la Chaire, CRCHU; Dr S. John Weisnagel, endocrinologue, cotitulaire de la Chaire, CRCHU; Dre Anne-Marie Carreau, endocrinologue clinicienne-chercheuse, cotitulaire de la Chaire, CRCHU; Dre Julie-Catherine Coll, directrice scientifique de la Chaire, CRCHU; Mme Laëtitia Coudert, gestionnaire administrative et communications, CRCHU; M. Francis Morin, vice-président exécutif, Fondation du CHU de Québec.