La maltraitance : la reconnaître, la signaler

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Depuis l’été 2023, le CHU de Québec-Université Laval a révisé sa politique en matière de lutte contre la maltraitance envers les personnes en situation de vulnérabilité et les personnes aînées afin de réduire les cas de maltraitance dans nos établissements et d’améliorer le bien-être de nos patients. 

Cela s’inscrit dans le contexte où le gouvernement a bonifié la loi visant à lutter contre la maltraitance en 2022 et que désormais, tout prestataire de services de santé ou de services sociaux a l’obligation légale et professionnelle (lorsque l’intervenant fait partie d’un ordre professionnel) de signaler certains cas de maltraitance au Commissaire local aux plaintes et à la qualité des services de son établissement.   
 
Avoir des intervenants qui reconnaissent et signalent les situations de maltraitance fait partie des solutions pour lutter contre cet enjeu humain. 

 

Savoir identifier la maltraitance

La maltraitance, ce peut être une attitude, une parole, un geste ou une absence d’action appropriée. 

Elle peut :

  • être vécue de façon répétitive ou singulière

  • se produire dans une relation où il devrait y avoir de la confiance, que cette relation soit entretenue avec une personne, une collectivité ou une organisation

  • être intentionnelle ou non

  • se présenter sous forme de violence ou de négligence

  • causer du tort ou de la détresse chez une personne adulte


Saviez-vous qu’il existe plusieurs formes de maltraitance et qu’une situation de maltraitance implique rarement une seule forme de maltraitance? Par exemple, la maltraitance matérielle ou financière est souvent accompagnée de maltraitance psychologique.

Les formes de maltraitance sont : 

  • Maltraitance psychologique : attitudes, paroles, gestes ou défaut d’actions appropriées constituant une atteinte au bien-être ou à l’intégrité psychologique.

  • Maltraitance physique : attitudes, paroles, gestes ou défaut d’actions portant atteinte au bien-être ou à l'intégrité physique.

  • Maltraitance sexuelle : attitudes, paroles, gestes ou défaut d’actions appropriées à connotation sexuelle non consentis portant atteinte au bien-être et à l'intégrité sexuelle.

  • Maltraitance matérielle ou financière : obtention ou utilisation frauduleuse, illégale, non autorisée ou malhonnête des biens ou des documents légaux de la personne; dissimulation d'information ou mésinformation financière ou légale.

  • Maltraitance organisationnelle : situation préjudiciable créée ou tolérée par les pratiques ou les procédures d’organisations (privées, publiques ou communautaires) responsables d'offrir différents soins ou services aux personnes aînées.

  • Âgisme : discrimination en raison de l'âge, par des attitudes hostiles ou négatives, des gestes préjudiciables ou de l'exclusion sociale.

  • Violation des droits : atteinte aux droits et libertés, individuels et sociaux.

 


Savoir agir avec « bientraitance »

À l’inverse, la bientraitance est une approche valorisant le respect de toute personne, ses besoins, ses demandes et ses choix, y compris ses refus.

Elle s’exprime par des attentions et des attitudes, un savoir-être et un savoir-faire collaboratifs, respectueux des valeurs, de la culture, des croyances, du parcours de vie et des droits et libertés des personnes.

La bientraitance est avant tout une approche positive. Elle n’est ni le contraire ni l’absence de la maltraitance. Elle fait la promotion d’attitudes et de comportements positifs et respectueux des choix et des préférences de la personne. En cela, elle représente un levier complémentaire dans la lutte contre la maltraitance et peut prévenir son apparition. Elle assure une certaine vigilance et constitue un facteur additionnel de protection face à la maltraitance.

 

Intervenantes désignées maltraitance : une équipe multidisciplinaire à votre disposition

Vous pensez faire face à une situation de maltraitance ou vous êtes préoccupé par la situation d’une personne en situation de vulnérabilité? Du soutien peut vous être apporté par une intervenante désignée maltraitance (IDM) pour vous guider dans les actions à poser. 

L’équipe d’IDM se compose de sept professionnelles qui interviennent dans les cinq hôpitaux du CHU. Chaque hôpital est soutenu par une ou deux intervenantes, prêtes à répondre aux besoins du personnel et des usagers en cas de situation de maltraitance.

 

Signaler une situation de maltraitance

Si vous êtes témoin d’une situation de maltraitance envers un usager, vous devez la signaler au Commissaire local aux plaintes et à la qualité des services. 

Référez-vous au logigramme « Comment signaler un cas de maltraitance » qui se trouve au bas de la page « Maltraitance » sur le SPOT pour différencier les signalements obligatoires et les signalements non obligatoires. 

 

Formations obligatoires sur la maltraitance

Il existe deux formations obligatoires concernant la maltraitance pour tous les prestataires de soins sur l’Environnement numérique d’apprentissage (ENA) :


 

Pour plus d’informations, consultez la page « Maltraitance » sur le SPOT ou la page « Maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité » sur le site Web du CHU de Québec-Université Laval.


 
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Dernière révision du contenu : le 7 avril 2025

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