Un secret bien gardé : un nouveau titre d’emploi en salle de plâtres

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Un établissement hospitalier comme le CHU de Québec-Université Laval (CHU), c’est l’équivalent d’une ville1 où s’activent des femmes et des hommes dont le travail est important, mais parfois méconnu. La chronique Un secret bien gardé vous invite à découvrir leur histoire et leurs talents.


Dans cette édition : Molly et Érika, techniciennes en orthèse-prothèse.

Molly Martel et Érika Samson sont deux pionnières! En ce mois de juillet 2024, elles soufflent la première bougie 2024 de leur poste de technicienne en orthèse-prothèse au CHU de Québec-Université Laval (CHU). Toutes deux travaillent aux salles de plâtre, Molly au CHUL et Érika à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. 

Leur rôle consiste à façonner les plâtres, à les retirer, à mettre en place des attelles, à ajuster les prothèses, à effectuer des immobilisations, etc. Elles travaillent de pair avec les médecins orthopédistes et les infirmières qui ont grandement contribué à leur apprentissage. 

Historiquement, à l’hôpital, ces manipulations étaient, et sont toujours, effectuées par les infirmières qui, une fois en poste, apprenaient les techniques pour effectuer les plâtres et autres manipulations propres à l’orthopédie. 

Actuellement, les technicien(ne)s occupent communément des postes en entreprises privées dédiées à la vente et à la confection d’orthèses et de prothèses. La formation technique d’une durée de trois ans offerte, entre autres, au Collège Mérici, évolue continuellement et est maintenant adaptée à la réalité hospitalière. Dans des circonstances de pénurie de main d’œuvre infirmière, cette formation permet aux technicien(ne)s formé(e)s pour cette spécialité de joindre le milieu hospitalier. 

Avant d’arriver au CHU, Molly et Érika avaient d’ailleurs réalisé leur premier stage en entreprise privée. Molly ne se voyait pas travailler à temps plein en atelier de confection : « J’étais seule, dans ma bulle, dans la poussière, tout le temps. Il m’aurait manqué l’interaction avec les gens. »

Le CHU leur a ensuite offert chacune un stage, une première pour l’établissement. Elles ont donc pu goûter à l’ambiance de travail convivial de leur unité respective et découvrir ce qui est aujourd’hui leur métier. Toutes deux se sont senties bien accueillies dans leur équipe respective : « Je sortais tout juste du Cégep, c’était mon premier emploi officiel, c’est la vie d’adulte qui commençait. J’ai eu la chance d’avoir des infirmières d’expérience qui m’ont bien entourée, c’était mes « mamans » du travail », exprime Molly avec beaucoup de gratitude.

Érika, 21 ans, bénéficie elle aussi de précieux conseils au quotidien : « On a une bonne équipe, c’est amical. Même si la plupart du temps on travaille en solo, on a souvent l’occasion de travailler en équipe et les infirmières me transmettent leurs connaissances, c’est très intéressant. » 

« Chaque cas est différent; ça demande de la créativité, de trouver des solutions et ça, j’aime ça! », explique Érika qui travaille essentiellement avec une clientèle adulte en orthopédie. 

« Grâce à nous, les gens ont moins mal, ils guérissent adéquatement. Il m’arrive même parfois de traiter des bébés qui ont un pied bot [pied tourné vers l’intérieur] et ils vont être capable de marcher correctement en grandissant. C’est un métier gratifiant! », partage Molly, qui travaille principalement avec les enfants au CHUL.  

Bien que l’horaire en clinique externe soit préétabli, les journées ne se ressemblent pas. Les cas varient d’un patient à l’autre et, selon la spécialité de l’orthopédiste en poste, le type de clientèle et de blessure varient. « On doit être créatives. Les fractures sont parfois accompagnées de plaies, des fois suite à une chirurgie, ce qui nécessite de trouver des solutions pour assurer une guérison à la fois de la plaie et de la fracture », explique Érika.

« Les patients sont souvent impressionnés par les techniques ou les instruments qu’on utilise. C’est normal, plusieurs vivent l’expérience pour la première fois et on leur souhaite de ne pas avoir à l’expérimenter plus souvent. La scie pour couper le plâtre, ça fait beaucoup de bruit », illustre Molly, avec le sourire. 

C’est avec beaucoup de fierté que le CHU souhaite un joyeux premier anniversaire d’embauche à ces deux jeunes femmes attachantes, très appréciées de leur équipe et des patients. Nous leur souhaitons beaucoup de bonheur dans leur carrière!



Érika et son équipe. De gauche à droite : Marie-Josée Guimont, infirmière; Natacha Bélanger, infirmière; Simon Dufour, infirmier auxiliaire; Érika Samson, technicienne en orthèse-prothèse; France Dionne, infirmière;  France Trépanier, préposée aux bénéficiaires; François Vincent, agent administratif; Danielle Tremblay, infirmière; Sandra Garcias-Mendoza, agente administrative; Geneviève Robichaud, assistante infirmière-chef des cliniques externes.



Molly Martel, technicienne en orthèse-prothèse, avec une jeune patiente.

 


Photo principale : Érika Samson (à gauche) et Molly Martel (à droite), techniciennes en orthèse-prothèse au CHU de Québec-Université Laval.

 


Note
1.  94,4 % des villes du Québec comptent moins d’habitant(e)s que le nombre d’intervenant(e)s (17 000) du CHU. Source : https://www.mamh.gouv.qc.ca/organisation-municipale/decret-de-population/ 


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22 juillet 2024

Bravo les filles! Je suis fière de vous savoir à votre place en salle de plâtre. J'ai fait un stage à titre d'orthésiste en 2018 à l'HEJ avant de devenir épithésiste. Super expérience et souvenirs mémorables pour moi. Bonne continuation!

Par Vicky Dessureault




Dernière révision du contenu : le 15 juillet 2024

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