Un secret bien gardé : le PAB qui donne des « soins musicaux »

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Un établissement hospitalier comme le CHU de Québec-Université Laval (CHU), c’est l’équivalent d’une ville1 où s’activent des femmes et des hommes dont le travail est important, mais parfois méconnu. La chronique Un secret bien gardé vous invite à découvrir leur histoire et leurs talents.


Dans cette édition : Alexis Lévesque, préposé aux bénéficiaires. 

Alexis est un préposé aux bénéficiaires (PAB) qui souhaite avant tout apporter un peu de joie autour de lui. Musicien depuis 20 ans, il aime faire profiter de ses talents ses patients et ses collègues dès que ses nombreuses tâches lui laissent un petit répit.

Originaire de Kamouraska, Alexis a commencé sa vie professionnelle à l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima, à La Pocatière, comme préposé à l’entretien ainsi qu’à la sécurité. Déménagé à Québec il y a onze ans, il a rapidement été engagé par le CHU de Québec-Université Laval (CHU) pour travailler comme préposé à l’hygiène et salubrité à l’Hôpital du Saint-Sacrement et à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

« J’ai toujours été à l’écoute des besoins des autres et, à travers mes tâches de préposé à l’hygiène et salubrité, je voyais c’était quoi le travail des PAB et j’ai développé de l’intérêt pour ça. En 2020, en pleine pandémie, j’ai fait ma formation de préposé, une formation complète de dix mois à Fierbourg en partenariat avec le CHU. Il y a des journées plus difficiles que d’autres, mais je suis très satisfait de mon choix. » 

Depuis son retour de congé de paternité en janvier dernier, Alexis est préposé aux bénéficiaires en sciences neurologiques, à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. C’est Louis-Martin Roy, aujourd’hui ami d’Alexis et photographe médical à l’Hôpital du Saint-Sacrement, qui lui a servi de « préposé coach » et l’a guidé dans ses premiers pas dans cette unité.

Pour Alexis, qui soufflera bientôt 40 bougies, le plus difficile est de côtoyer des patients de son âge pour lesquels il y a peu de solutions de traitement. Sensible à la situation de tous les usagers de l’unité, ces cas le touchent particulièrement. Avec le temps, il a développé une carapace, tout en maintenant son empathie, ce qui lui permet de déconnecter une fois sa journée terminée.

Malgré ce défi, Alexis tire une immense satisfaction de son travail, conscient qu’il contribue de façon positive au bien-être des patients. 

« Ce que j’aime le plus, c’est être avec les patients, leur donner du réconfort et de l’écoute. C’est un beau métier qui apporte beaucoup, comme la reconnaissance du patient, quand on sent qu’on fait une différence et qu’on apporte du bien au travers de la maladie. »

Entre les soins d’hygiène, les soins de santé, la distribution des repas et tout le reste, Alexis trouve parfois le temps de créer d’autres liens avec ses patients. Par exemple, le 2 juin dernier, il a apporté sa guitare à l’hôpital et a eu le temps d’offrir des « soins musicaux ».

« Je suis allé dans les chambres de mon secteur avec ma guitare et j’ai demandé aux gens ce qu’ils avaient envie d’entendre. Parfois, c’est moi qui ai proposé une chanson. J’ai un répertoire assez varié, par exemple Charles Aznavour, Bob Marley, Pink Floyd, Pearl Jam, Nirvana, Johnny Cash, Les cowboys fringants… J’y suis allé en fonction du patient et de son âge. Il y a un monsieur qui a tellement été touché qu’il en a pleuré. Apporter la musique aux patients, c’est apporter de la joie dans les cœurs! » 

Et Alexis veut tellement répandre le bonheur qu’il a même déjà payé un dîner de sa poche à une patiente qui n’en pouvait plus d’être hospitalisée! 

Bien qu’en sciences neurologiques les cas sont complexes et que le travail de PAB vient avec une certaine pression, Alexis est également reconnu pour sa capacité à rester calme et rassurant lors de situations stressantes. Celui-ci se décrit comme quelqu’un de « relax » et ayant une « bonne humeur difficile à détruire », ce qui est grandement apprécié de ses collègues.
 

Rouler à vélo pour la neuro

Récemment, il a trouvé une autre manière de donner à ses patients : le 14 septembre prochain, il mettra à profit une autre de ses passions, le vélo de route, pour amasser des fonds pour la recherche en neurologie.

« Je vais partir de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus et me rendre à vélo jusqu’au Centre Hospitalier du Grand Portage de Rivière-du-Loup. Plusieurs personnes se joindront à moi, dont le Dr Léo Cantin, neurochirurgien, ainsi que Martin Bouchard, ami de longue date, qui vont tous deux m’accompagner pendant cette longue sortie de 200 kilomètres en une journée. Je m’étais fixé un objectif de 700 $ et je suis rendu à plus de 1 000 $. »

Si vous avez aussi à cœur d’apporter de la joie autour de vous, n’hésitez pas à contribuer à la campagne d’Alexis « Rouler à vélo pour la neuro » et de l’encourager pour sa randonnée!  



 


Note
1.  94,4 % des villes du Québec comptent moins d’habitant(e)s que le nombre d’intervenant(e)s (17 000) du CHU. Source : https://www.mamh.gouv.qc.ca/organisation-municipale/decret-de-population/ 


Commentaires



 

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15 juillet 2024

Bravo pour votre humanité et votre grand coeur mis au service des personnes hospitalisées!

Par Mario




Dernière révision du contenu : le 15 juillet 2024

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