Survivre à une tumeur endocrinienne, est-ce possible?

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Les couloirs du CHU de Québec-Université Laval regorgent de personnes inspirantes. La Fondation du CHU de Québec a la chance d’en connaître un grand nombre. Qu’elles fassent partie du corps médical, qu’elles soient en visite ou encore des patientes, ces personnes ont toutes des histoires incroyables à raconter. Denis, un patient atteint d’une tumeur endocrinienne, ne déroge pas à la règle. Celui qui a cheminé, depuis son diagnostic il y a huit ans, a une philosophie de vie si positive qu’il parvient à parler de son parcours avec humour et douceur.

Au cours de l’été 2023, Denis a participé à un balado avec une personne qui a servi dans les Forces armées canadiennes. Durant cet échange, plusieurs thèmes ont été abordés, dont le choc post-traumatique ainsi que le suicide. Autant dire que les idées noires qui ont été évoquées durant cette entrevue ont été difficiles à comprendre pour celui qui a fait le choix de vivre pleinement sa vie – peu importe le temps qu’il lui reste – et surtout de « bien mourir ». Comprenez ici qu’il souhaite que sa mort soit aussi belle que sa vie. 

C’est avec cette anecdote et son leitmotiv que Denis a décidé de commencer son témoignage. Nul doute qu’il porte en lui une force mentale et une détermination qu’il souhaite partager ici, malgré un parcours hospitalier qui pourrait en éprouver plus d’un. 
 

Le droit de rire de tout, même de la mort

Mais d’où lui vient cette force? Plusieurs facteurs entrent en compte ici, et celui qui retient particulièrement l’attention est sans aucun doute son sens de l’humour. Celui-ci s’est développé en 2021 alors qu’il accompagnait sa sœur aînée Ginette durant ses derniers mois de vie.

Elle est finalement décédée le 25 août 2021 à l’âge de 72 ans. Une sœur qui lui aura permis de se libérer et de rire de tout, même de la mort. Durant cette période, c’est une communication de cœur à cœur et d’âme à âme qui s’est développée. Une expérience unique qui l’a réconcilié avec la mort.

Cette leçon de vie suit maintenant Denis au quotidien. Elle lui donne la force d’accompagner ses amis en fin de vie ou encore de verbaliser son état de santé à sa façon. Par exemple, vous ne l’entendrez jamais dire qu’il souffre d’une tumeur endocrinienne. 
 

La recherche pour seule solution 

Cette attitude positive, cette force interne et une hygiène de vie irréprochable sont les seules armes dont dispose actuellement Denis. Le constat est simple : pour une tumeur endocrinienne, il n’existe aucune chimiothérapie, aucune radiothérapie, aucune opération et aucun traitement possible. Alors que reste-t-il comme solution à tous les patients souffrant de la même maladie? La recherche! 

Lorsque son oncologue lui a annoncé qu’un traitement expérimental était en cours, Denis a accepté d’être pris en main par des nucléistes. Après avoir passé les examens exigés afin de s’assurer que son état de santé correspondait aux exigences de cet essai clinique, une réalité assez dure lui a été présentée : le traitement ne pourra pas le guérir, mais il lui permettra d’étirer son espérance de vie. Une chance pour celui qui ne se donnait que quelques mois à vivre et qui avait même commencé à distribuer ses biens les plus précieux. C’est ainsi qu’il a reçu quatre traitements. 

« La thérapie radiopharmaceutique utilise des médicaments radioactifs qui ciblent spécifiquement les tumeurs, peu importe où elles se répandent dans le corps. Ceci permet de les irradier et a pour effet de les réduire ou d’arrêter leur progression chez la majorité des patients. Aussi, comme ces traitements épargnent assez bien les organes sains, ils sont généralement très bien tolérés. Il en résulte donc une amélioration ou un maintien de la qualité de vie et, dans bien des cas, une prolongation de la survie », explique le Dr Jean-Mathieu Beauregard, spécialiste en médecine nucléaire au CHU de Québec-Université Laval.

Lors de son premier traitement, alors que ses émotions avaient pris le dessus, Denis a pu compter sur l’écoute et le soutien de son voisin de chambre, Marco Labrie. Cette première rencontre a été déterminante pour Denis, car Marco lui a précisé que s’il était toujours là aujourd’hui, c’était en grande partie grâce au traitement expérimental. 

À 69 ans, Denis ne baisse pas les bras et souhaite ardemment que les travaux en cours au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval puissent aboutir et venir en aide aux prochains malades qui seront diagnostiqués. La recherche étant un axe majeur de la mission de la Fondation du CHU de Québec, c’est tout naturellement qu’il se joint à l’effort collectif afin de sensibiliser le grand public.

Si vous souhaitez faire une différence, donnez.

 


Concert pour la vie 

Étant atteint d’un cancer incurable, Marco participe depuis 2008 à un protocole de recherche lui permet d’avoir une bonne qualité de vie tout en la prolongeant. Étant conscient que la recherche nécessite l’investissement de grandes sommes d’argent, l’idée de donner au suivant, en amassant des dons pour la recherche, a fait son chemin.

En 2011, il crée « Concert pour la vie ». Tous les fonds de cette initiative de la communauté sont remis à la Fondation du CHU de Québec et sont destinés à la recherche. 

Si vous souhaitez réserver votre place pour le concert qui se tiendra le 14 octobre 2023, cliquez ici.


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Dernière révision du contenu : le 25 septembre 2023

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