Élizabeth a été infirmière à l’Hôpital du Saint-Sacrement pendant 50 ans. Aujourd’hui retraitée, elle est encore toujours aussi passionnée par le domaine des soins!
« Ma grande sœur Évelyne a fait son cours d’infirmière à l’Hôpital du Saint-Sacrement, et c’est elle qui m’a inspirée. Ma mère aussi m’a inspirée; elle était très bonne avec les malades, elle était souvent appelée au chevet des gens. Elle n’était pas infirmière, mais elle avait ça en elle et elle m’a transmis l’envie de prendre soin des autres. »
C’est en 1971 qu’Élizabeth Villeneuve St-Laurent entame sa carrière en tant qu’infirmière auxiliaire à l’Hôpital du Saint-Sacrement; elle y travaille principalement au département de chirurgie. « À cette époque, c’était bien différent! Par exemple, il y avait des étages d’hospitalisation différents pour les hommes et pour les femmes. Je me rappelle aussi que pendant ma première année, il y avait eu une messe de minuit à la chapelle de l’hôpital! Dans le temps des religieuses, c’était une autre façon de fonctionner. C’était moins gros, tout le monde se connaissait… On était comme une famille. »
En 1984, Élizabeth décide de devenir infirmière et poursuit ses études au Cégep Limoilou. Ambitieuse et déterminée, elle retourne une fois de plus sur les bancs d’école en 1994, cette fois pour faire son bac en sciences infirmières. « Je viens de la campagne et quand on parlait de l’université, ça nous semblait inaccessible. Mais une fois rendue là, j’ai vu que je pouvais réussir moi aussi! À ma collation des grades, j’ai beaucoup pensé à ma mère qui nous a toujours poussés à aller plus loin et à ma grande sœur qui m’a inspirée à suivre la voie des soins infirmiers. »
En tant qu’infirmière bachelière, Élizabeth forme plusieurs cohortes d’étudiants. Elle adore cela, d’abord parce qu’elle se passionne pour les autres, mais aussi parce qu’elle a toujours soif d’apprendre et de participer à la formation de la relève. À l’instar de sa mentore Micheline Marsolais, chef d’unité, Élizabeth a à cœur de former des intervenants qui considèrent l’humain avant tout : « Micheline était tellement dédiée à son personnel! Elle connaissait les forces de chacun. Elle connaissait ses patients aussi. Elle allait même passer les cabarets le matin pour avoir un contact avec eux. »
Élizabeth enseigne à ses étudiants à prendre le temps d’écouter et de parler aux gens. « C’est ce que j’ai aimé le plus pendant ma carrière : l’approche. Au-delà de la maladie, les personnes ont un vécu, et c’est ça qui est intéressant. Une fois, j’ai eu un patient qui avait eu une ferme. Je lui ai raconté que j’étais née sur une ferme, que mon père faisait boucherie, qu’on faisait notre crème, notre lait, notre beurre… Il avait les yeux tout ronds! Pendant un moment, ça lui a fait oublier qu’il était malade. Je disais aussi à mes étudiants que tout le monde a un rôle important à jouer et qu’en tant qu’humain, chacun peut nous apporter beaucoup. »
Pendant quatre ans, Élizabeth est aussi observatrice, puis coordonnatrice, pour les examens cliniques objectifs et structurés (ECOS) de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.
En raison de ses qualités humaines et professionnelles exceptionnelles, elle a été honorée par le Conseil d’excellence de l’hôpital en 2006. Puis, en décembre 2009, elle se résigne à prendre sa retraite, mais elle revient rapidement à la pratique en travaillant sur appel et en enseignant au Cégep Limoilou en formation continue. Finalement, sa « vraie » retraite arrive en 2021.
« Aujourd’hui, mes pensées sont dirigées vers la relève qui doit composer avec des défis importants. Je crois qu’il faut revenir à des bases solides, centrées sur la personne humaine. Tous les moyens informatiques ne remplaceront jamais le temps si précieux à consacrer aux patients. Moi, tout ce que j’ai fait, c’était pour le patient, et quand un patient me disait : "Ah c’est vous aujourd’hui, je suis content!", c’était mon plus beau cadeau, ça faisait ma journée. J’aime beaucoup donner, mais recevoir, j’ai de la misère. Dans ma carrière, c’était un peu ça… »
L’histoire d’Élizabeth, c’est vraiment 50 ans de dévouement, pour l’amour des patients!
Merci Élizabeth d’avoir tant donné aux patients, aux étudiants de la relève, à l’Hôpital du Saint-Sacrement et au CHU de Québec-Université Laval!
En 1994, Élizabeth est retournée à l’école afin de devenir infirmière bachelière. Elle a obtenu son diplôme en 1995.