La page des soins - juin 2021

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Lumière sur… 

Néphrologie : le suivi à distance de la clientèle de Charlevoix jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine

La page des soins vous présente une entrevue réalisée avec Madame Ann-Sophie Gagnon, infirmière clinicienne titulaire d’un poste en dialyse à domicile, ainsi qu’une nouveauté en greffe rénale à L’Hôtel-Dieu de Québec.

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La page des soins : Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la dialyse à domicile au CHU de Québec-Université Laval (CHU)?

Ann-Sophie Gagnon : La clinique ambulatoire de dialyse à domicile de L’Hôtel-Dieu de Québec (L’HDQ) regroupe la clientèle qui effectue de la dialyse péritonéale ou de l’hémodialyse à son domicile. Contrairement à ce que l’on peut croire, les infirmières ne se déplacent pas chez les usagers, car ceux-ci sont autonomes pour leurs soins. L’équipe interdisciplinaire effectue un suivi de leur état de santé à distance et en présentiel, lorsque les usagers viennent à L’HDQ, ce qui se fait minimalement aux trois mois. L’équipe traitante est composée d’infirmières, d’une infirmière praticienne, de néphrologues, de nutritionnistes, de pharmaciens et d’un travailleur social. Le service de dialyse à domicile comprend aussi la clinique de pré-dialyse PREVOIR qui assure le suivi des usagers en insuffisance rénale, ainsi que la clinique des unités satellites de dialyse, qui sont des unités d’hémodialyse situées dans les hôpitaux de Baie Comeau, de Sept-Îles, des Îles-de-la-Madeleine et de Baie-Saint-Paul. Bientôt, nous auront également une unité satellite à Portneuf. Ces départements d’hémodialyse sont situés dans d’autres hôpitaux, mais le suivi clinique est assuré par la dialyse à domicile du CHU.


LPDS : Comment s’effectue concrètement le suivi à distance?

ASG : Comme il n’y a pas d’équipe médicale ou de néphrologue sur place dans les unités satellites, nous effectuons le suivi de santé à distance des usagers avec l’équipe de néphrologues et les consultants de L’HDQ. Grâce à la télémédecine, nous pouvons voir nos patients qui sont très loin et visualiser les signes d’infection sur les voies d’accès de dialyse, le cas échéant. C’est plus facile que de faire déplacer les patients à Québec pour une consultation. Pour les usagers autonomes à la maison, nous utilisons principalement un questionnaire d’évaluation téléphonique et parfois, les usagers nous envoient des photos. Selon la situation, nous pouvons les faire venir en clinique. De plus, depuis peu, nous avons accès en temps réel à toutes les données de dialyse des usagers qui font de la dialyse péritonéale nocturne automatisée, car leur appareil dépose les données dans un nuage auquel nous avons accès. Pour tous les autres types de dialyse à domicile, les usagers notent leurs données et nous les font parvenir de façon hebdomadaire par la poste, par télécopieur ou par courriel. Notre équipe assure le suivi longitudinal de toutes les données cliniques. Les usagers à domicile, comme ceux des unités satellites, savent qu’ils peuvent en tout temps compter sur notre équipe. Bien que la clinique soit ouverte du lundi au vendredi aux heures ouvrables, nous offrons les services d’une infirmière de garde qui est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année, pour répondre à leurs questions.


LPDS : Quel est le plus grand défi du suivi à distance de la clientèle? 

ASG :
Ce qui est le plus difficile, c’est l’évaluation du patient. Par exemple, ce qui est une rougeur ou un écoulement au pourtour du cathéter pour moi peut être perçu complètement différemment par l’usager à domicile. Les données cliniques sont souvent subjectives et nous n’avons pas toujours le visuel pour mener à bien notre évaluation. De la même façon, lorsqu’un usager d’une unité satellite présente des complications, nous transmettons l’information reçue par l’infirmière de l’unité satellite qui est la seule à avoir vu réellement l’état clinique de l’usager. 


LPDS : Comment se fait l’accompagnement des usagers et de leurs proches lorsque vient le moment de faire le choix du mode de suppléance rénale?

ASG :
Même si leur corps est rendu au moment où il a besoin de suppléance rénale, l’état psychologique du patient n’est pas toujours rendu à la même place. Il faut donc avoir une approche douce, car ce n’est pas tout le monde qui a accepté la maladie au moment de choisir le mode de suppléance rénale. Il est important d’être à l’écoute et d’y aller à la vitesse du patient, avec beaucoup d’adaptation. Chaque enseignement est différent, à l’image du patient. Le but n’est pas de donner plein d’informations d’un seul coup, mais plutôt d’y aller selon les besoins de l’usager, selon ses aptitudes, ses capacités et ses désirs. Il est important de l’accompagner, et ce, sans jugement.


LPDS : Les orientations ministérielles de 2015 recommandaient que d’ici 2025, 40 % des nouveaux patients soient traités par des modes de dialyse autonomes. Comment l’équipe s’y prend-t-elle pour atteindre cette cible? Et qu’en est-il de la réceptivité des usagers?

ASG :
Nous avons beaucoup élargi nos critères pour inciter les usagers à choisir un mode de suppléance autonome. En fait, le critère, c’est que nous n’avons plus de critères! La seule chose qui est nécessaire pour qu’un patient puisse profiter de la dialyse en mode autonome, c’est que lui-même ou l’un de ses proches puisse réaliser le soin. En effet, il n’y a pas d’infirmière du CLSC ou d’autre personne de l’extérieur qui peut donner le soin à domicile; l’usager ou son proche doit donc être en mesure de le faire. Il suffit que la personne puisse faire la technique; il n’est pas nécessaire qu’elle comprenne entièrement tout le processus. De plus, grâce à notre infirmière de garde, nous sommes en mesure faire plus de dialyses à la maison, car les usagers qui rencontrent un problème peuvent nous joindre en tout temps. De plus, avec la plateforme électronique pour la dialyse péritonéale nocturne, nous avons accès en temps réel à ce qui s’est passé durant la nuit et nous pouvons déceler rapidement des problèmes dont l’usager n’a peut-être pas eu connaissance lui-même. 

Quant à la réaction des usagers face au mode autonome de dialyse, ils sont souvent très intéressés. Cela dépend de leur âge ou de leur niveau d’autonomie; les usagers plus jeunes et actifs sont les plus  ouverts et prêts à le faire. Pour les usagers plus âgés ou moins autonomes, il faut parfois faire du renforcement, les rassurer et leur dire qu’ils seront accompagnés, mais en général, cela se passe bien.


LPDS : Qu’est-ce qui vous procure le plus de satisfaction dans votre travail? 

ASG :
Je dirais que c’est lorsque l’usager quitte pour la première fois en direction de son domicile, avec tout son matériel et toutes ses connaissances, à la fin d’une formation de dialyse en mode autonome. C’est comme d’envoyer son enfant à l’école pour la première fois ou comme le poussin qui quitte le nid. Accompagner l’usager pour qu’il devienne autonome et sécuritaire pour faire ses soins procure un sentiment de fierté. Pendant la formation, qui dure plusieurs jours, nous avons le temps d’apprendre à nous connaître et de développer un lien de confiance. Lors du départ pour le domicile, nous vivons un beau sentiment d’accomplissement et de réussite. 


LPDS : Dans le futur, qu’est-ce qui pourrait améliorer davantage la qualité des soins en dialyse à domicile selon vous? 

ASG :
Ce qui pourrait être un atout, ce serait d’avoir accès à de la télémédecine à domicile, d’avoir accès à un type de logiciel pour voir les usagers à domicile, d’interagir avec eux. Cela pourrait faciliter notre évaluation. Il pourrait aussi être avantageux d’avoir une plateforme web pour nos usagers en hémodialyse à domicile pour suivre de près les paramètres. Enfin, une place de répit pour les usagers en hémodialyse à domicile serait bien. Parfois, ils deviennent fatigués et la possibilité d’être pris en charge pendant quelques jours pourrait être aidant pour eux.
 

La néphrologie au CHU de Québec

En plus de l’unité de soins de néphrologie au 7 500 de L’HDQ, de nombreuses cliniques ambulatoires sont dédiées à la clientèle de néphrologie. 

  • Clinique de pré-dialyse PREVOIR : 458 usagers
  • Clinique de dialyse à domicile : 103 usagers à domicile et 39 usagers en unités satellites
  • Clinique ambulatoire d’hémodialyse : 296 usagers
  • Clinique ambulatoire de greffe rénale : 1 150 usagers

Selon son cheminement professionnel, l’infirmière qui œuvre auprès de la clientèle atteinte de maladie rénale peut être exposée à une grande variété de secteurs d’activités, que ce soit en unité de soins ou en clinique ambulatoire, afin de développer son expertise et de se réaliser.
 

Une nouveauté à L’HDQ : des reins qui voyagent par voie terrestre ou par voie aérienne

La greffe rénale peut s’effectuer avec une greffe de donneur vivant ou de donneur cadavérique. La greffe avec donneur vivant présente de nombreux avantages et c’est pour cette raison qu’elle est fortement encouragée depuis les dernières années. Toute personne âgée de plus de 18 ans peut donner un rein si elle est en bonne santé. Dans l’éventualité où une personne veut donner son rein à son proche, mais que les deux ne sont pas compatibles, la donation est possible grâce au Programme de don croisé de reins. Ce programme interprovincial permet à des donneurs-receveurs non compatibles de procéder à la greffe avec des personnes qui sont compatibles à travers le Canada. Par le passé, c’était le donneur qui devait voyager pour donner son rein. 

En contexte de pandémie de COVID-19, Santé Canada a revu le Programme de don croisé de reins pour éviter le déplacement des donneurs entre les provinces. C’est le rein seul qui voyage dans une glacière sécurisée. En effet, à la fin avril 2021, une première transplantation de rein voyageur a eu lieu à L’HDQ. Ce rein avait voyagé par avion à partir de Vancouver. En juin 2021, un rein sera prélevé à L’HDQ. Celui-ci se rendra par avion vers la Saskatchewan et dans le même mois, un autre rein voyagera par mode terrestre.  En contexte de pandémie, de nombreux acteurs ont permis d’organiser la logistique entourant ces transplantations de rein, que ce soit les chirurgiens, les néphrologues, le personnel infirmier du Programme de la greffe rénale du CHU ou l’équipe du programme canadien. Cette nouvelle façon de procéder au don vivant de rein semble là pour rester. 

Toutes nos félicitations à l’équipe pour cette réussite!

 

Passez le mot!

Conférence suivant l’AGA du CII disponible sur le SPOT

Le document PowerPoint de la conférence offerte par Madame Myriam Gauthier, inf. PhD. (c), professeur assistante à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, ayant pour titre Création d’environnements de soins culturellement sécurisants : une responsabilité et un engagement partagés est maintenant disponible sur le SPOT : consultez la section « Assemblée générale annuelle » de la page du CII.

 

Exécutif du CII 2021-2022

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Voici l’exécutif du Conseil des infirmières et infirmiers du CHU de Québec pour l’année 2021-2022.

Nous souhaitons un bon mandat aux nouveaux infirmiers et aux nouvelles infirmières qui débutent au sein du conseil!

 

Concours Mois des soins infirmiers

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Le tirage a eu lieu le 19 mai 2021. Plusieurs prix ont été gagnés. Voici la liste des personnes chanceuses :

Infirmières :
•    Frédérique Marcoux, P-3000 HEJ (certificat cadeau 50 $ Les Galeries de la Capitale)
•    Joanie Cauchon, P-3000 HEJ (accès aux bains thermaux du StrØm Spa)
•    Nathalie Hamel, pouponnière HSFA (certificat cadeau 50 $ StrØm Spa)
•    Emmy Dion, 11 500 L’HDQ (blanchiment de dents)
•    Carianne Roy, 11 500 L’HDQ (certificat cadeaux 50 $ Laurier Québec et Place Ste-Foy)

Infirmières auxiliaires :
•    Annie-Claude Gagné, 13 500 L’HDQ (certificat cadeau 50 $ StrØm Spa)
•    Jennifer Chane-Yook, A-3000 HEJ (certificat cadeau 50 $ StrØm Spa)
•    Dorothée Matte, 1-2-3 Coulombe HSS (certificat cadeaux 50 $ Laurier Québec et Place Ste-Foy)
•    Kale Elizabeth Moevi, B6 orthopédie HSFA (accès aux bains thermaux du StrØm Spa)

PAB : 
•    Julie Genest, urgence HSS (accès aux bains thermaux du StrØm Spa)
•    Nathalie Willett, 7 500 L’HDQ (certificat cadeaux 50 $ Les Galeries de la Capitale)

Certificat StrØm Spa de 65 $
•    Sophie Martineau, unité Charles-Bruneau CHUL
•    Geneviève Labbé, B-4000 HEJ
•    Sébastienne Dodou, 11 500 L’HDQ
•    Chantal Giffard, urgence HSS
•    Isabelle Savard, A6-Ouest HSFA

Boîte déjeuner OatBox de 25 $
•    Jessica Douillard P-2000 HEJ
•    Manon Lachance, USI HSFA
•    Julie Parent, équipe volante HSFA
•    Sandra Blais, A5-Est HSFA
•    Marie-Pier Asselin, A6-Ouest HSFA
•    Kathie Auclair, bloc opératoire CHUL
•    Marie-Christine Dubé, urgence HSS
•    Daniel Robert, USI-UGB HEJ


Petit rappel! En tant qu’employé du CHU de Québec-Université Laval, vous avez en tout temps 15 % de rabais dans plusieurs StrØm Spa.

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Midi-Conférence du CII

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