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Récits du CHUL


 

Le Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL)

La fondation du Centre hospitalier de l’Université Laval, le CHUL, date de 1968, mais son histoire remonte au 19e siècle, alors que plusieurs initiatives sont mises en place pour améliorer la formation médicale. 


En effet, en 1834, un grand hôpital qui doit servir de lieu de formation clinique ouvre ses portes près de la rivière Saint-Charles : l’Hôpital de la Marine; il fusionne rapidement avec l’Hôpital des Émigrés et prend alors le nom d’Hôpital de la Marine et des Émigrés. Dès 1837, celui-ci devient une école de chirurgie. Néanmoins, l’enseignement médical comportant des formations en milieu hospitalier ne voit le jour qu’en 1848 avec l’inauguration de l’École de médecine de Québec, puis continue de se développer avec l’ouverture de la Faculté de médecine de l’Université Laval en 1854. Le programme universitaire intègre alors, suivant les modèles européens, des leçons cliniques qui se tiennent à L’Hôtel-Dieu de QuébecCe lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.Ce lien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. et à l’Hôpital de la Marine.

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Après plusieurs décennies de bon fonctionnement, l’Hôpital de la Marine est acquis en 1890 par les Sœurs du Bon-Pasteur qui en font un établissement psychiatrique pour jeunes filles, puis un orphelinat. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le bâtiment est loué à l’Aviation militaire canadienne et, en 1945, il retrouve sa vocation hospitalière et devient l’espace d’une année l’Hôpital Militaire. 

À partir de 1946, l’établissement qui appartient maintenant au gouvernement fédéral devient l’Hôpital des Anciens Combattants (ou des Vétérans) et répond alors aux besoins spécifiques de la période d’après-guerre. Mais le bâtiment à l’élégante architecture, construit en sol marécageux, se détériore et le ministère des Anciens Combattants entreprend de le transférer  dans un bâtiment moderne qu’il fait construire sur le boulevard Laurier.

Le nouvel hôpital est officiellement inauguré en 1954 par Louis St-Laurent, premier ministre du Canada, et prend le nom d’Hôpital Sainte-Foy. Dédié exclusivement aux soins des anciens combattants de l’est du Québec, l’établissement fédéral se spécialise dans les services de gériatrie et de réadaptation. 

Les années de paix se succédant, la clientèle particulière que dessert l’hôpital décroît, alors que l’Université Laval a depuis 1951 l’intention de faire construire un hôpital universitaire pour combler des lacunes dans ses programmes d’enseignement. Ainsi, en 1968, les conditions sont réunies pour que le gouvernement fédéral cède l’Hôpital Sainte-Foy au gouvernement provincial qui lui-même le transfère dans les mois suivants à la corporation Le Centre hospitalier de l’Université Laval pour en faire une institution d’enseignement. 

En vertu de l’entente conclue entre les parties, des lits demeurent à l’usage d’anciens combattants et de militaires, mais l’hôpital peut maintenant accueillir des civils et diversifier sa mission en incluant l’enseignement et la recherche. La mission du CHUL devient alors d’assurer des « soins de haute qualité et ultraspécialisés », de dispenser un « enseignement aux étudiants des sciences de la santé » et de faire de la « recherche pure, appliquée et multidisciplinaire dans les secteurs des sciences fondamentales, cliniques et de médecine sociale ». 

Dans les années 1970, un large éventail de nouveaux services et de programmes sont développés. Le CHUL ouvre un Centre d’accueil pour anciens combattants, une Clinique d’hygiène dentaire ainsi qu’une Clinique de planification des naissances, en plus de construire une aile qui accueille un Centre de recherche et le service des consultations externes. 

Les années 1980 sont marquées, entre autres, par le lancement de la Fondation du CHUL (ou Fondation Wilbrod-Bherer) et par les succès nationaux et internationaux des programmes de recherche de l’hôpital. C’est dans cette décennie que le CHUL inaugure notamment l’urgence pédiatrique Desjardins, le Manoir Ronald McDonald (lieu d’hébergement pour les familles d’enfants hospitalisés), les Jardins Jean-Bosco (logements pour personnes en perte d’autonomie) et la Maison Paul-Triquet (résidence de soins de longue durée). 

En 1999, le Gouvernement du Québec annonce la réalisation d’un futur centre mère-enfant au CHUL. Les travaux de construction commencent dix-huit mois plus tard et le Centre mère-enfant Soleil (CMES) est inauguré en 2004. 

Aujourd’hui, outre le CMES qui est devenu l’un des fleurons de l’institution, le CHUL continue d’offrir des soins spécialisés et surspécialisés dans différentes disciplines médicales, notamment en maladies digestives, en douleur chronique et en procréation médicalement assistée, ainsi que des soins d’urgence. Le laboratoire suprarégional situé au CHUL, intégré dans la grappe Optilab Capitale-Nationale, effectue les analyses d’échantillons pour l’ensemble de la province. Les activités de recherche fondamentale, clinique et évaluative du Centre de recherche situé au CHUL sont axées sur la médecine biomoléculaire, la génomique, l’infectiologie et la santé des populations. 

Photo : 00-CHUL 1955 APROX
L’Hôpital Sainte-Foy vers 1955.


Sources
Centre hospitalier de l’Université Laval. Brochure-souvenir : 25e anniversaire, Québec, 1994. 

Déry, Pierre. Histoire du Centre Mère-Enfant de Québec : les secrets d’une longue saga, Québec, Presses de l’Université Laval, 2017, 348 p.

Galarneau, Claude. « L’enseignement médical à Québec (1800-1848) », Les Cahiers des dix, no 53 (1999), pp. 37-64.



Le résumé de ce récit fait partie de la murale Nos origines qui est exposée dans le corridor de la cafétéria du CHUL. 
 

 

L’inauguration de l’Hôpital Sainte-Foy

Le 16 mai 1954, l’Hôpital Sainte-Foy, aujourd’hui connu sous le nom du Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), a été inauguré en présence d’une foule de plus de 600 invités et dignitaires. 


Parmi ceux-ci, on trouve le très honorable Louis St-Laurent, premier ministre du Canada, Monseigneur Maurice Roy, archevêque de Québec, Hugues Lapointe, ministre des Affaires des Anciens Combattants, Wilfrid Hamel, maire de Québec, le général Joseph-Paul-Émile Bernatchez, le docteur Adjutor-Denis Beaudin, surintendant médical de l’Hôpital de Sainte-Foy, et Jean Lesage, alors ministre du Grand Nord et des Ressources naturelles.



Lors de son discours d’ouverture, le premier ministre St-Laurent déclare : « Une cérémonie comme celle-ci doit nous inspirer et nous inciter à travailler plus fort pour la paix, afin de pouvoir diriger toutes nos énergies non pas vers la construction d’engins de guerre ou même d’édifices comme celui-ci, mais vers l’expansion véritable de nos richesses matérielles et intellectuelles, vers l’amélioration de notre sort et de celui de toute l’humanité. »

La cérémonie se déroule dans une ambiance festive, animée par la fanfare du Royal 22e Régiment, puis vient la bénédiction de l’établissement par l’archevêque, coutume de l’époque. Pendant ses remerciements, le Dr Beaudin ajoute : « C’est une fête de la reconnaissance, et nous vivons le rêve que nous avions fait il y a quelques années d’avoir ici un hôpital où nous pourrions donner à nos vétérans les soins médicaux dont ils ont besoin. »


La construction de l’Hôpital Sainte-Foy avait été planifiée à la fin de la Deuxième Guerre mondiale dans le but de répondre aux besoins médicaux des anciens combattants de la grande région de Québec, soit près de 35 000 militaires. Le nouveau centre hospitalier devient donc un symbole de reconnaissance et de gratitude envers les Canadiens et les Canadiennes ayant servi dans les forces armées à l’étranger.

Le personnel médical de l’hôpital provient en majorité des membres de la Faculté de médecine de l’Université Laval. Le centre « aux dimensions très vastes et à l’équipement dernier cri » peut alors accueillir jusqu’à 325 lits. 

Dans le hall d’entrée principal (aujourd’hui près de l’espace Desjardins et de la boutique des bénévoles), une plaque rend hommage aux soldats canadiens. On peut toujours y lire : « La nation canadienne reconnaissante dédie cet hôpital au souvenir de ses glorieux enfants qui ont combattu et souffert au cours de ses guerres pour la liberté. »


Il faudra toutefois attendre quelques années avant de pouvoir y accueillir d’autres patients que les vétérans. En 1968, l’Hôpital Sainte-Foy devient le Centre hospitalier de l’Université Laval. Il est officiellement inauguré le 12 novembre 1971.

Depuis son inauguration, l’hôpital a connu une évolution remarquable. Au fil temps, il a su s’adapter aux besoins changeants de la population et offrir des soins de qualité à ses patients. En élargissant sa gamme de services médicaux et en introduisant de nouvelles technologies de pointe, l’hôpital a consolidé sa réputation en tant qu’institution de soins de santé de premier plan au Québec.

Voir les sources »

Dutil, Henri. « L’hôpital des Anciens combattants inauguré », Le Soleil (lundi 17 mai 1954), pp. 1 et 23.

« Le Centre hospitalier de l’U. Laval sera inauguré officiellement vendredi », Le Soleil (mercredi 10 novembre 1971), p. 57.

Roy, Maurice. « Description de l’hôpital », Le Soleil, (lundi 17 mai 1954), p. 1. 



 

L’école à l’hôpital 

Au début des années 1970, des visionnaires ont décidé de mettre sur pied un service de scolarisation pour les enfants hospitalisés au CHUL. 
 

À la suite d’un stage réalisée dans les hôpitaux pédiatriques de Montréal, Mme Ange-Aimée Marcotte, première infirmière chef du département de pédiatrie, propose d’implanter un soutien éducatif aux enfants hospitalisés afin qu’ils puissent poursuivre leur parcours scolaire malgré un séjour à l’hôpital. Cette idée fait du chemin jusqu’au jour où le Dr Robert Gourdeau, directeur du département de pédiatrie du CHUL (1971-1974), entérine le projet d’école pour les enfants d’âge scolaire hospitalisés sur ses unités.  


Pour développer le projet, Mme Bibiane Desrosiers, professeure au Département des sciences de l’éducation de l’Université Laval, accompagnée par M. Rock Émile Lachance, responsable de l’enseignement aux enfants ayant des besoins spéciaux à la Commission régionale de Tilly (aujourd’hui le Centre de services scolaires des Découvreurs), sollicitent un jeune étudiant prometteur.  
 

C’est ainsi que M. Charles Garon, diplômé de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval en « Enfance inadaptée » devient le premier enseignant de l’aile pédiatrique du CHUL en 1971. Il collabore rapidement avec le personnel infirmier et médical afin de développer ce tout nouveau projet encore inexistant dans la Capitale-Nationale.


Les médecins se sont vite aperçu que la scolarisation contribuait positivement à la guérison de leurs jeunes patients. « L’école à l’hôpital » était un moteur puissant qui agissait sur le moral et le bien-être des enfants en diminuant, entre autres, leur anxiété. Être « à l’école » leur donnait l'espoir d’un retour prochain à la vie normale. 


De nos jours, les hospitalisations sont habituellement plus courtes qu’à l’époque de la création du service d’enseignement. Ainsi, pour les séjours de trois à cinq jours, l’objectif est de garder l’enfant actif intellectuellement en lui proposant des tâches de son niveau scolaire. Lorsque le jeune patient doit rester plus de cinq jours, l’enseignement vise plutôt à poursuivre le programme scolaire de l’école d’origine afin que l’élève ne prenne pas de retard. 
 

Le Centre mère-enfant Soleil est fier de continuer à dispenser ce service fondamental à quelques centaines d’enfants chaque année. 
 

Ces informations ont été recueillies grâce à la collaboration et au soutien précieux de M. Charles Garon. 


Un résumé de ce récit est exposé au premier étage du Centre mère-enfant Soleil, au CHUL.