Un établissement hospitalier comme le CHU de Québec-Université Laval (CHU), c’est l’équivalent d’une ville1 où s’activent des femmes et des hommes dont le travail est important, mais parfois méconnu. La chronique Un secret bien gardé vous invite à découvrir leur histoire et leurs talents.
Dans cette édition : Patrick Slegers, coordonnateur technique en génie biomédical.
En cette Semaine nationale du génie biomédical et clinique, nous vous présentons Patrick Slegers, 66 ans, coordonnateur technique en génie biomédical. Un intervenant enjoué, passionné et inspirant pour les générations futures.
Mais avant tout, démystifions ce qu’est le service du génie biomédical (SGBM). Relevant de la Direction des services techniques (DST), le SGBM gère le cycle de vie de tous les équipements médicaux du CHU de Québec-Université Laval (CHU) et des laboratoires de la grappe Optilab Capitale-Nationale. On parle ici de plus de 48 000 équipements médicaux spécialisés en tout genre, allant du matériel de monitoring (exemple : électrocardiogramme) et d’imagerie médicale (exemple : équipement de radiographie) aux équipements des chaînes robotisées qui traitent des échantillons de laboratoire, pour ne nommer que ceux-là. Un vaste univers où les ingénieurs, coordonnateurs et techniciens se côtoient pour le maintien, l’entretien et le renouvellement des appareils.
En vacances depuis plus de 40 ans
Originaire de Belgique, Patrick Slegers a immigré au Québec en 1983. Il aime raconter, à la blague : « Je suis venu au Québec en vacances, et je suis en vacances ici depuis ce temps! »
En tant que coordonnateur technique, le quotidien de M. Slegers est composé de nombreux défis et il retire une grande satisfaction à trouver des solutions pour chacun d’eux. Entre autres, il soutient les ingénieurs dans le processus d’acquisition des équipements spécialisés et prend en charge l’installation et le remplacement des équipements existants. Ceux-ci nécessitent parfois des interventions imprévues, et c’est là que le coordonnateur technique agit à titre de « pompier » pour répondre aux besoins urgents de remplacement.
Autonomie et sens des priorités
Les journées de M. Slegers sont rarement dictées à l’avance. « J’aime bien me lever tôt, mettre ma “machine en marche” vers 4 heures 30 – 5 heures du matin avec un bon café fort! Je commence ma journée de travail vers 7 heures. De 7 à 9 heures, c’est le bon moment pour être concentré, faire de la planification. Et vers 9 heures, habituellement, c’est là que l’organisation de la journée devient un peu atypique. » M. Slegers est appelé à se déplacer d’un hôpital à l’autre, parfois même dans différentes régions, puisque le CHU chapeaute les laboratoires Optilab de tout l’est du Québec.
« C’est un métier qui requiert un bon sens des priorités, de l’initiative et de l’improvisation. On a la chance d’avoir beaucoup d’autonomie et des horaires flexibles. On traite avec plusieurs intervenants différents, il y a beaucoup d’action! », souligne le coordonnateur technique.
De par ses nombreuses années d’expérience au CHU, les ingénieurs le mettent à contribution, lui et sa liste de contacts qu’il a su étoffer au fil de ses expériences. « Je m’arrime avec les équipes de la gestion immobilière, des ressources informationnelles, des opérations du bâtiment et les fournisseurs extérieurs afin que tous “chantent la même chanson” et soient au diapason! »
D’une passion à l’autre
Après 34 ans de service au CHU, on sent encore toute la passion pour son métier : « en 34 ans, il n’y a pas une seule journée où je suis venu travailler à reculons », exprime-t-il avec un grand sourire.
Bien qu’il ait plusieurs passe-temps qui l’attendent, entre autres une passion pour les modèles réduits d’avions, de trains et de transports de toutes sortes, la retraite approche, mais il ne l’envisage pas encore complètement. « Normalement, ce serait à l’été 2025, mais je ne suis pas encore rendu à accrocher mon Paget et, si je le fais, ce sera peut-être à temps partiel. J’apprécie encore mon métier… et mon patron! »
Patrick Slegers est l’un de nos fidèles et précieux intervenants qui a toujours la fougue après tant d’années. Il est une mine d’or de connaissances dans son domaine et nous le remercions pour sa grande contribution au CHU de Québec-Université Laval!
Note
1. 92,9 % des villes du Québec comptent moins d’habitants que le nombre d’employés (14 000) du CHU. Source : https://www.mamh.gouv.qc.ca/organisation-municipale/decret-de-population/