Le CHU a à cœur la santé psychologique de ses employés. Depuis maintenant un an, votre milieu de travail peut compter sur 400 Veilleurs formés pour vous soutenir et vous accompagner lors de moments difficiles.
Nous voulons remercier chacun et chacune de nos Veilleurs qui s’impliquent activement pour un meilleur bien-être psychologique au travail. Nous avons su créer une communauté active et nous aimerions partager avec vous certains témoignages reçus afin d’étendre notre bienveillance à tous.
« J’avais dans mon équipe une personne qui vivait de l’exclusion dans une équipe de travail. J’ai pu ouvrir assez avec elle afin qu’elle me fasse confiance et puisse aller chercher de l’aide avec le programme du Programme d’aide aux employés. Elle y est allée et je la sens plus épanouie. Même les collègues de son équipe l’ont remarqué. » – Un Veilleur
« Être veilleur m’amène à être d’autant plus attentive aux besoins des autres et à être disponible pour eux comme une collègue bienveillante. Par exemple, j’observe qu’une collègue est plus distante qu’à l’habitude, moins souriante... Juste lui demander “Comment vas-tu? Je sens quelque chose de différent chez toi aujourd’hui.” Celle-ci me fais part de sa situation personnelle plus complexe et me dis par la suite que cela lui a fait un grand bien d’en parler. Je lui offre ma disponibilité pour la suite. » – Annia
« Lorsqu’un ou une collègue vient me voir pour des problèmes familiaux ou professionnels, il ou elle ne cherche pas mon avis. Ils cherchent la neutralité, l’écoute et, si besoin, obtenir des ressources. Un collègue était nerveux face à une situation au travail, j’ai donc pris le temps de décortiquer avec lui chacun des points qui l’angoissait, d’imager certains détails, puis de lui offrir de reprendre les explications lorsqu’il le désirait. » – Emmanuelle
« La surcharge de travail amène les gens à être plus vulnérables et plus "fragiles". À plus d’une occasion, des rencontres individuelles avec des employés m’ont fait voir des zones de vulnérabilité que je remarquais plus aisément et pour lesquelles j’ai pu mettre à profit les outils ou les méthodes d’intervention proposés par les Veilleurs. » – Une Veilleuse
« Je suis nouvellement Veilleur et j’ai eu la chance de guider un gestionnaire avec un employé qui semblait désorganisé. J’ai demandé des conseils au réseau des Veilleurs et j’ai pu lui fournir de la documentation sur les exercices de cohérence cardiaque et les stratégies d’ancrage. » – Dany
« Recommander à des collègues de consulter un spécialiste. Écouter et accompagner des collègues. Il m’est arrivé de détecter des personnes en détresse et je leur ai posé des questions sur leur état afin de savoir s’ils avaient des idées noires. Je les ai écoutées et dirigées vers les ressources qui pouvaient les aider. » – Un Veilleur
L’importance des limites
En ce début d’année, nous désirons vous faire profiter de l’un des articles mensuels écrit par l’équipe psychosociale pour nourrir vos réflexions en tant que Veilleur ou… futur Veilleur! 😉
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à éprouver le sentiment que nous avons atteint notre limite dans l’aide que l’on peut apporter à un ou une collègue en détresse. De ces éléments, nous trouvons les possibilités suivantes :
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Je suis moins disposé à aider puisque je vis moi-même des difficultés dans ma vie personnelle ou au travail
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La personne qui sollicite mon aide le fait de façon récurrente ou insistante
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Je me sens dépassé(e) par la problématique évoquée
Comment faire alors pour mettre nos limites dans ce contexte? Voici quelques conseils :
1. S’accorder un moment de réflexion
Prenez d’abord conscience de l’impact que peut avoir le fait de dépasser vos limites afin de bien cerner les enjeux qui y sont reliés pour vous (exemples : plus de fatigue au retour à la maison, effet sur vos relations personnelles, etc.). Vous pourrez ainsi bien identifier les raisons pour lesquelles vous mettez des limites et éviter la culpabilité qui pourrait y être associée.
2. Connaître et reconnaître ses limites
À la lumière de vos expériences antérieures, prenez le temps d’identifier les situations qui dépassent vos limites (exemple : discussion avec un collègue virtuellement en dehors des heures de travail) afin d’agir de manière précoce dans ce genre de situation. De plus, apprenez à vous écouter. Vous savez, cette petite voix intérieure qui semble agiter un drapeau rouge? Tendez l’oreille pour comprendre ce qu’elle est en train de vous envoyer comme message. L’inconfort ressenti dans une situation peut être un bon indice.
3. Affirmer sa limite
Même auprès d’un collègue en détresse, il est possible d’exprimer sa limite avec empathie, mais aussi avec fermeté. Par exemple, vous pouvez lui signifier que sa situation vous préoccupe, que vous ne vous sentez pas la meilleure personne en ce moment pour y répondre, mais que vous l’encouragez fortement à se tourner vers des ressources d’aide telles que le programme d’aide aux employés ou le 811. N’oubliez jamais que pour être disposé à l’autre en relation d’aide, il faut d’abord prendre soin de soi avec bienveillance!