Cachés derrière leur masque, les chirurgiens du CHU de Québec-Université Laval sont des héros de l’ombre pour un grand nombre de patients et leur entourage. Faiseurs de miracles pour certains ou passionnés pour d’autres, ils œuvrent quotidiennement pour sauver des vies. Que se passe-t-il cependant lorsqu’ils accrochent leur blouse pour une retraite bien méritée?
Pour le savoir, la Fondation du CHU de Québec vous propose de découvrir le témoignage du Dr Michel Copty, neurochirurgien. À 90 ans, il éprouve autant d’amour pour la chirurgie qu’à ses tout débuts. Représentant à lui seul un bout d’histoire de la neurochirurgie au Québec, il continue de soutenir son ancien département de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. C’est par l’entremise d’un don de 50 000 $ à la Fondation du CHU de Québec qu’il contribue à sa façon.
Un parcours de vie romanesque
Ayant quitté l’Égypte pour l’inconnu, le Dr Copty est arrivé sur le territoire canadien le 14 janvier 1964. C’est finalement quelque temps plus tard qu’il a posé ses valises à Chicoutimi, où était situé le seul hôpital qui cherchait un résident. Il parlait alors peu le français, avait encore beaucoup à apprendre et devait s’adapter à son nouveau pays de résidence. Le hasard faisant bien les choses, le Dr Gérard Leblanc, neurochirurgien, a rapidement décelé le talent du jeune médecin, qui a eu la chance d’apprendre et de se perfectionner à ses côtés pendant deux années.
S’en est suivi un parcours hospitalier jalonné d’expériences au cours desquelles le Dr Copty a pu aiguiser ses connaissances et se spécialiser : un tour des quatre hôpitaux de Montréal, un court séjour à Paris, en France, puis un autre en Suisse. De retour au Canada, il a tout naturellement rejoint son mentor, le Dr Leblanc, qui s’était établi à Québec.
À l’époque, la neurochirurgie était peu pratiquée dans la région. Les spécialistes du domaine se concentraient plutôt à Montréal et à Toronto. Les Drs Copty et Leblanc ainsi qu’un de leurs collègues étaient les trois seuls neurochirurgiens à Québec et avaient beaucoup à bâtir. Ensemble, ils ont développé leur département jusqu’à réunir 16 neurochirurgiens ayant tous une spécialité : pédiatrie, vasculaire et autres. Le Dr Copty a pour sa part centré sa pratique sur les tumeurs. Lentement, mais sûrement, l’Hôpital de l’Enfant-Jésus est devenu la référence dans le domaine.
L’Hôpital de l’Enfant-Jésus (HEJ)
Le Dr Copty a été le témoin privilégié de la transformation du service de neurochirurgie de l’HEJ. L’évolution de la technologie et l’acquisition d’appareils de plus en plus performants ont contribué à améliorer radicalement la prise en charge des patients et leur convalescence ainsi qu’à rehausser considérablement leurs chances de guérison. Avec des interventions de moins en moins invasives et de plus en plus précises, c’est une véritable révolution qui s’est opérée pour la santé des gens d’ici.
« Nous n’avions pas de microscope ni de vidéo à l’époque. Je me rappelle encore la petite lunette que je portais lors des opérations. Nous dépendions alors de la dextérité du chirurgien! » – Dr Michel Copty
Ce tour de force a été possible grâce aux appuis financiers dont le service de neurochirurgie a bénéficié à travers les décennies. À ce jour, cela continue avec le soutien de la Fondation du CHU de Québec. Profitant de sa retraite, le Dr Copty n’oublie pas pour autant la relève en neurochirurgie. En effet, celui qui estime avoir fait son devoir auprès de sa clientèle continue de soutenir « son hôpital » avec son don. Il souhaite ainsi aider à la formation des prochains spécialistes et à la continuité du service. Il tient à préciser qu’au bout du compte, ce sont les patients qui bénéficieront concrètement de son don.
Si, vous aussi, souhaitez faire la différence pour la santé des gens d’ici et faire de la région de Québec un pôle d’excellence dans le domaine de la neurochirurgie, donnez.