En raison de la pandémie, l’unité de soins A2E2 à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus (HEJ) a été transformée en zone chaude. En octobre 2020, l’équipe de cette unité a demandé l’aide de la Direction des services multidisciplinaires (DSM) pour offrir du soutien dans un rôle d’assistant technique aux soins de la santé (ATSS) sur les quarts de soir et de nuit.
Marie-Christine Laroche, adjointe au directeur de la DSM, et Karyne Aubin, adjointe administrative de la DSM, ont rapidement conçu, avec Adam St-Pierre, chef d’une unité de soins, et Valérie Ducharme-Lavoie, chef d’unité du A2E2, un processus permettant d’identifier de façon autonome les volontaires pour les quarts ciblés. Sept professionnels de la DSM se sont spontanément portés volontaires et ont prêté main-forte à leurs collègues avant et après leurs quarts de travail réguliers.
Ce remarquable élan de compassion et de solidarité leur a permis de faire la différence auprès des usagers et de l’équipe de soins. Cette expérience leur a aussi donné l’occasion de vivre de précieux moments, comme le démontrent ces témoignages :
« Un élément qui m’a marquée, c’est l’accompagnement d’une patiente hospitalisée alors qu’elle vivait le deuil d’un être cher, et ce, sans pouvoir avoir de visites de ses proches. J’ai vraiment apprécié le lien spécial qui a pu se créer avec cette patiente grâce à mon travail sur l’unité. J’ai eu l’impression de faire une différence ce soir-là par le soutien et l’écoute que j’ai pu lui offrir. » - Laurence Roy, ergothérapeute
« Notre implication nous a permis de vivre de beaux moments d’entraide collective, de constater la collégialité qui régnait sur les unités et qui faisait du bien à tous, en particulier aux usagers qui vivaient une période difficile. » - Catherine Van Neste, Benoit Rivard et Katherine Lepage, physiothérapeutes
« Alors que je croyais bien connaitre l’HEJ, les unités, les raccourcis et les trajets les plus courts, les escaliers les plus rapides, je me suis vite senti pris au dépourvu lorsque l’on m’a demandé d’aller à la stérilisation porter les visières. La stérilisation? En tant qu’ergothérapeute, je n’avais jamais entendu parler de cet endroit! Le préposé aux bénéficiaires qui travaillait avec moi m’a dit : "C’est facile : première porte à droite quand tu entres au bloc. Après, tu déposes le sac de visières sur l’étagère et tu décroches le téléphone, tu signales le numéro écrit au-dessus et tu laisses un message pour dire que tu as déposé les visières. Facile!" Au bloc... l’étagère... le numéro... un message... Je me sentais comme lors d’un premier jour d’école! » - Sébastien Jalbert, ergothérapeute