Il est normal d’être préoccupé et d’avoir des craintes pour sa sécurité en cas de situation à risque à la suite d’un dévoilement de violence conjugale. Il est aussi normal d’éprouver du stress et un sentiment d’impuissance face à un(e) collègue qui en est victime. Cependant, le milieu de travail représente un lieu propice pour limiter les répercussions de la violence conjugale. C’est pourquoi le CHU de Québec-Université Laval (CHU) a choisi de s’associer avec le Regroupement des maisons de femmes victimes de violence conjugale pour devenir l’un des Milieux alliés contre la violence conjugale.
Le rapport de 2022 sur les infractions contre la personne commises dans un contexte de violence conjugale, produit par le ministère de la Sécurité publique et présentant les données pour 2020, révèle que les femmes représentaient 75,8 % des victimes des infractions contre la personne commises dans un contexte conjugal ayant été rapportées à la police et 90,9 % des victimes des homicides conjugaux (10 femmes victimes sur un total de 11 victimes). Quant aux auteurs présumés identifiés par la police, 76,6 % sont de sexe masculin.
La violence conjugale continue de faire des victimes chaque année. À titre d’exemple, en 2022, le Québec a été secoué par 20 homicides survenus en contexte de violence conjugale ou familiale. Ce sont 14 femmes qui ont été assassinées par un conjoint ou un ex-conjoint, ainsi que 6 enfants.
SOS violence conjugale, service de première ligne pour les victimes et leurs proches, estime avoir reçu 7 000 appels de plus en 2020-2021 qu’en 2019-2020. Le nombre d’appels peut atteindre 200 par jour, alors que la moyenne se situait à 90 en 2019, soit avant la pandémie.
Les plaintes reçues par le Service de police de la Ville de Québec sont en hausse en matière de violence conjugale : - 2022 : 2 538 dossiers ouverts (au début décembre 2022) - 2021 : 2 225 dossiers ouverts - 2020 : 1 678 dossiers ouverts
Les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants ont également été plus sollicitées en 2020. La situation est telle que 15 000 demandes d’hébergement auraient été refusées au Québec.
Au Québec, en 2020, les personnes de 25 à 29 ans demeurent celles dont le taux de victimisation est le plus élevé, suivi par les 30 à 39 ans.
SOS Violence conjugale 1 800 363-9010 sosviolenceconjugale.ca
Si vous avez des questions concernant la prévention et la gestion de la violence conjugale au CHU, veuillez communiquer avec le Service de prévention et mieux-être au travail au spmet@chudequebec.ca.
Dernière révision du contenu : le 10 juillet 2023
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