Une éducatrice spécialisée dévouée envers les jeunes atteints d’un cancer

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Le travail des éducateurs et éducatrices spécialisé(e)s varie peut-être beaucoup selon leur environnement de travail, mais leur apport est toujours inestimable, peu importe le milieu. Au Centre mère-enfant Soleil (CMES), la petite équipe d’éducatrices spécialisées joue un rôle essentiel dans le bien-être des patients. En cette Semaine québécoise des éducatrices et éducateurs spécialisés, nous vous présentons le portrait de Vanessa Michaud qui œuvre depuis maintenant 12 ans auprès des jeunes patients du CMES.

Pour Vanessa Michaud, c’était une évidence : elle devait orienter sa carrière pour être auprès des enfants. Après plusieurs années d’expérience en tant qu’animatrice et responsable des premiers soins dans les camps de vacances, elle a eu la piqûre.

Plus tard, après la fin de ses études et un passage à l’emploi du Centre jeunesse de Québec, une visite au Centre mère-enfant et une rencontre avec l’une des éducatrices spécialisées ont scellé son parcours professionnel, et elle s’est jointe à l’équipe du CMES en septembre 2011. 

Dès son entrée en poste, elle a commencé à travailler auprès de la clientèle d’hémato-oncologie pédiatrique, mais à travers les années, elle a également pu œuvrer en pédopsychiatrie, en audiologie pédiatrique ainsi qu’à la clinique de soins palliatifs pédiatriques CASSPER (Contrôle avancé des symptômes et soins palliatifs pour enfants et leur réseau).

Elle travaille présentement à temps plein auprès des enfants atteints d’un cancer qui sont traités à l’Unité d’hémato-oncologie Charles-Bruneau. 
 

Experte de l’humanisation des soins

Au quotidien, Vanessa accompagne les enfants et leur famille afin de bien les préparer aux soins qui seront prodigués. À travers des outils et des techniques personnalisées, elle a pour objectif de réduire le stress et l’anxiété qui accompagnent bien souvent l’hospitalisation. 

« Par le jeu, les activités, les moments du quotidien, on crée une relation de confiance, une place où l’enfant peut reprendre du pouvoir sur la situation », explique-t-elle.

Son rôle lui permet de développer une relation particulière avec les patients et leur famille, un aspect extrêmement valorisant de son travail, mais qui devient plus chargé lorsqu’il s’agit d’accompagner les enfants et leurs parents dans le deuil.

« La maladie, l’hôpital et la souffrance physique ne devraient pas faire partie de la vie d’un enfant. Cette situation observée au quotidien, c’est ce que je trouve le plus difficile », avoue-t-elle.
 


Vanessa accompagne au quotidien les jeunes patients afin de pallier les effets de l’hospitalisation.


Une carrière parsemée de moments mémorables

À travers les années, cette proximité et cette complicité développées avec ses patients ont mené à de nombreux souvenirs qui restent ancrés dans sa mémoire.

Un jour, alors qu’elle était malade et attendait un examen médical, elle s’est retrouvée assise dans la salle d’attente aux côtés d’un patient qu’elle suivait depuis plusieurs semaines. Elle a échangé quelques phrases avec le patient, puis elle a été appelée pour son rendez-vous. « À mon retour au travail, j’avais sur mon bureau un bricolage et un petit mot de sa part. Il disait espérer que je me porte mieux et qu’il attendrait mon retour dans sa chambre », se souvient Vanessa.

« J’ai en tête tout plein de moments magiques où les enfants m’ont épaté par leur grande résilience et leur capacité à s’adapter aux situations nouvelles. Une jeune fille refusait de faire sa routine et prendre ses médicaments, mais elle se mettait en action aussitôt que je passais devant sa chambre pour pouvoir venir me rejoindre. Ces trois petits garçons avec qui je faisais des courses de buggy dans le corridor parce que la physiothérapeute voulait qu’ils bougent. Cette jeune fille avec qui j’ai peint des gorilles dans la salle de jeu, car elle voulait laisser sa trace. Cette maman avec qui je me suis assise au sol dans la salle de bain pour écouter la détresse du moment afin qu’elle retrouve son courage. Je garde également en mémoire toutes ces petites étoiles filantes qui ont traversé mon parcours et qui, chacune à leur façon, ont façonné l’éducatrice spécialisée que je suis maintenant », ajoute-t-elle.
 

L’empathie : une qualité essentielle de l’éducateur spécialisé

Vanessa Michaud, qui œuvre dans le milieu depuis plus de 12 ans maintenant, affirme que l’amour de l’autre est primordial pour exceller dans son domaine. « Pour être un bon éducateur spécialisé, il faut prendre l'humain dans son entièreté et le mettre au centre de nos préoccupations et de nos interventions. Il faut savoir faire preuve d’empathie sans se laisser submerger par les émotions. » 

Elle ajoute que les éducateurs spécialisés en milieu hospitalier doivent avoir un grand sens de l’adaptation, être capables de bien travailler en équipe et sous pression, avoir un brin d’humour, un bon sens de l’analyse et de l’observation en plus d’être en mesure d’expliquer et de vulgariser ce qui touche aux soins.

Nous souhaitons une excellente Semaine québécoise des éducatrices et éducateurs spécialisés à toute l’équipe du Centre mère-enfant Soleil! 
 


Les éducatrices spécialisées du Centre mère-enfant Soleil, au CHUL. De gauche à droite : Vanessa Michaud, Annabelle Moisan, Sandra Déry, Madeleine Pouliot-Renaud et Évelyne Blom. Absente de la photo : Audrey-Ann Deschênes.


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20 juin 2024

Bonsoir,

Je viens tout juste de lire votre article et ..wow! Quel beau travail que vous faites jour après jour auprès de ces jeunes patients. Félicitations à vous!

Par Juliette Therrien-Sirois




Dernière révision du contenu : le 8 avril 2024

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