Chaque année, le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Également nommée la « Journée du chandail orange », cette journée rend hommage aux enfants autochtones disparus et aux survivants des pensionnats, à leur famille et à leur communauté.
Le système de pensionnats autochtones en place de 1831 à 1996 au Canada, et jusqu’en 1991 au Québec, a arraché environ 150 000 enfants inuit, métis et des Premières Nations à leur foyer pour les envoyer dans près de 130 établissements. Ils y ont été battus et victimes d’abus sexuels. Bien que l’État présentait les pensionnats autochtones comme des établissements éducatifs, leur véritable objectif était d’assimiler les enfants autochtones dans la société canadienne dominante.
C’est en 2021 que des tombes anonymes de milliers d’enfants autochtones ont été découvertes près de ces sites abandonnés.
Signification du chandail orange
En 2013, Phyllis Webstad, survivante des pensionnats, a livré un témoignage sur son histoire et a ainsi lancé le mouvement du chandail orange. À l’âge de six ans, en 1973, sa grand-mère lui a acheté de nouveaux vêtements pour commencer l’école, dont une chemise orange vif. Comme sa grand-mère et sa mère, elle a été arrachée à sa famille et envoyée dans un pensionnat.
À son arrivée, on l’a déshabillée et forcée à porter des vêtements différents. Elle n’a plus jamais revu la chemise orange... Le chandail orange représente la dépossession, la douleur, la négation des sentiments et de la culture des enfants autochtones, ainsi que tous les traumatismes intergénérationnels perpétrés par le système des pensionnats.
En solidarité avec les peuples autochtones, des employés du CHU de Québec-Université Laval (CHU), de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) et du Centre intégré universitaire de Santé et Services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSSCN) ont porté le chandail orange le 30 septembre dernier. Ensemble, nous avons fait un pas de plus vers la réconciliation.
L’équipe de soins infirmiers de L’Hôtel-Dieu de Québec porte le chandail orange le 30 septembre 2024.
Les partenaires autochtones du CHU, tels que le Centre d’amitié autochtone de Québec et le centre multiservice MAMUK, ont présenté des programmations particulières pour cette journée. Nous vous invitions à suivre la page Facebook de ces organismes pour en connaître plus sur les services offerts et les prochains évènements à venir.
Nous vous invitons également à poursuivre vos apprentissages sur les réalités autochtones avec la formation « Sensibilisation aux réalités autochtones : vers des soins et services culturellement sécurisants » (ID 12970) qui est offerte sur l’Environnement numérique d’apprentissage (ENA). C’est une formation qui se veut complémentaire à la formation de base « Sensibilisation aux réalités autochtones » (ID 10224) qui se trouve également sur la plateforme ENA.
Saviez-vous que le CHU peut compter sur l’expertise de deux intervenantes qui accompagnent et soutiennent les familles autochtones dans leurs épisodes de soins et qui travaillent tous les jours à abaisser les barrières historiques et culturelles d’accès aux soins pour les Premières Nations et les Inuit?
Il s’agit d’Andrée Paul, agente de liaison, et de Francine Copeau, navigatrice d’usager autochtone. Dans l’exercice de leurs fonctions, elles peuvent entre autres conseiller et accompagner les gestionnaires qui dispensent des soins et des services auprès d’usagers autochtones, offrir un soutien psychosocial aux usagers autochtones et faciliter la prestation des services en vulgarisant le contexte culturel ou en agissant à titre d’interprète. Leur engagement quotidien fait une énorme différence dans l’expérience de soin des usagers autochtones qui fréquentent nos cinq établissements.
Francine Copeau (à gauche) et Andrée Paul (à droite).
N’hésitez pas à consulter leur offre de service sur le SPOT.
Photo principale : L’équipe de néphrologie du 7e étage de L’Hôtel-Dieu de Québec porte le chandail orange le 30 septembre 2024.