Le CHU participe à l’événement « Les institutions mangent local »
Les services alimentaires du CHU ont récemment participé à la deuxième édition de l’événement « Les institutions mangent local », une initiative visant à promouvoir l’utilisation de produits locaux dans les organismes québécois, tel que l’a récemment expliqué Stéphane Schaal, conseiller en développement durable au CHU, au Magazine HRI. Le CHU a d’ailleurs reçu un prix de 500 $ pour sa participation à ce défi dans la catégorie « Établissement de santé »; le montant du prix sera utilisé pour soutenir les actions du CHU visant l’alimentation locale. Le CHU compte bien réitérer sa participation à ce nouveau défi en 2021.
Deux nouvelles nominations
Le conseil d’administration du CHU de Québec-Université Laval a procédé, à sa séance du 5 octobre 2020, à la nomination de deux cadres supérieurs au sein de l’organisation.
Mme Christine Mimeault à titre de directrice générale adjointe du nouveau complexe hospitalier (NCH)
Depuis 2019, Mme Mimeault agissait comme directrice de la transition/transformation du Centre intégré de cancérologie – NCH phase 1. Auparavant, elle a occupé la fonction de directrice clientèle néphrologie et oncologie. Elle a également agi comme directrice adjointe au programme jeunesse et comme négociatrice patronale pour les nouvelles conventions collectives au CIUSSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle a de plus été conseillère et experte à la Direction québécoise de cancérologie du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Sur le plan académique, Mme Mimeault détient notamment une maîtrise en développement et gestion des organisations, un diplôme d’études supérieures (DESS) en gestion des organisations ainsi qu’un baccalauréat en sciences infirmières. De plus, elle a fait partie du programme national de développement des leaders en santé du MSSS et est fellow du programme FORCES-EXTRA de la Fondation canadienne pour l’amélioration des services de santé (FCASS).
M. Philippe Lachapelle à titre de directeur de la performance clinique et organisationnelle
Occupant le poste de directeur de la performance clinique et organisationnelle de façon intérimaire, M. Lachapelle a notamment occupé auparavant le poste d’adjoint au directeur, financement axé sur le patient et recherche opérationnelle à la Direction des ressources financières du CHU. Il a également été gestionnaire pour Logibec et conseiller cadre performance financière et coût par activité au Centre Universitaire de Santé McGill. Au niveau académique, M. Lachapelle termine une maîtrise en épidémiologie et économie de la santé ainsi qu’un microprogramme en évaluation économique des technologies de la santé de l’Université Laval; il détient un diplôme du Executive program CPA-CMA de l’Université Concordia, un certificat d’études de langue chinoise de l’Université de Nanjing, une mineure en économie et politique internationale de l’Université de Kyoto ainsi qu’un baccalauréat en commerce de l’Université Concordia.
Nous les félicitons et nous leur souhaitons du succès dans leur poste respectif!
Nouvelles publications de l’UETMIS
Les modèles d’organisation de services pour la détection et la prise en charge systématique de l’anémie préopératoire et les pratiques de prise en charge de l’humidification des voies respiratoires des adultes sous ventilation assistée sont les thèmes abordés dans deux nouvelles publications de l’UETMIS.
Évaluation des modèles d’organisation de services pour la détection et la prise en charge systématique de l’anémie préopératoire
L’épargne sanguine consiste à l’application en temps opportun de stratégies médicales et chirurgicales fondées sur des preuves visant à maintenir la concentration en hémoglobine, à optimiser l’hémostase et à minimiser les pertes sanguines en vue d’améliorer l’état clinique des patients. L’objectif est de réduire le nombre de transfusions sanguines et ainsi diminuer le risque de complications qui y sont associées. L’anémie préopératoire est un facteur prédictif de transfusions sanguines et un facteur de risque indépendant de morbidité et de mortalité postopératoires. Le Service de sécurité transfusionnelle de la Direction médicale des services hospitaliers (DMSH) a sollicité l’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) du CHU de Québec-Université Laval (CHU) afin d’identifier les caractéristiques et d’évaluer la performance des modèles d’organisation de services portant sur la détection et la prise en charge de l’anémie préopératoire.
L’analyse des données disponibles suggère que l’implantation d’un programme de détection et de traitement de l’anémie avant une chirurgie majeure, et en particulier une arthroplastie de la hanche ou du genou, serait associée à des effets bénéfiques pour le patient et les organisations de santé en limitant notamment les recours aux transfusions sanguines. Il s’agit d’une stratégie par ailleurs largement recommandée par de nombreuses organisations professionnelles ou groupes d’experts. Les programmes intégrant la détection et le traitement de l’anémie préopératoire combinés à des stratégies visant à réduire les pertes sanguines en cours de chirurgie et à optimiser la tolérance à l’anémie (exemple : seuils transfusionnels restrictifs) ont également été analysés dans le cadre du présent rapport. Malgré certaines incertitudes, les résultats suggèrent des réductions significatives des transfusions sanguines et de la durée de l’hospitalisation à la suite de l’implantation de ces programmes pour des chirurgies majeures électives orthopédiques, cardiaques et vasculaires. Les données issues de la littérature et des enquêtes de pratique indiquent également que différents modèles d’organisation de services pour la détection systématique, l’investigation et le traitement de l’anémie préopératoire sont possibles. Cependant, plusieurs contraintes organisationnelles à l’implantation de programmes ont été identifiées (exemple : court délai préopératoire, ressources humaines, matérielles et informationnelles limitées). Les données recueillies auprès d’informateurs clés et issues d’une étude pilote menée à l’Hôpital Saint-François d’Assise (HSFA) suggèrent que l’environnement du CHU serait actuellement favorable au développement d’un modèle intégré et structuré pour la détection et le traitement de l’anémie préopératoire. Diverses stratégies d’épargne sanguine pré, per et postopératoires ont déjà été initiées et les cliniciens ayant participé à l’enquête appuient la pertinence de détecter et de traiter l’anémie préopératoire chez les patients en attente d’une chirurgie majeure.
Considérant l’ensemble des données probantes, l’UETMIS recommande de développer et de mettre en place un modèle d’organisation de services pour la détection systématique et la prise en charge de l’anémie préopératoire avant une chirurgie élective majeure dans le cadre d’un programme d’épargne sanguine au CHU.
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Évaluation des pratiques de prise en charge de l’humidification des voies respiratoires des adultes sous ventilation assistée
L’intubation endotrachéale altère les mécanismes naturels de filtration, d’humidification et de réchauffement des gaz inspirés. L’humidification des voies respiratoires a pour objectif de prévenir les complications chez les patients intubés sous ventilation invasive (VI), et ce, par l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur et d’humidité (ECH) ou d’un circuit humidifiant chauffant (CHC). Bien que l’humidification des voies respiratoires sous VI fait consensus parmi les experts, les opinions sont plutôt partagées pour la ventilation non invasive (VNI) quant à la pertinence d’utiliser ces dispositifs et le type à privilégier. L’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) du CHU de Québec-Université Laval (CHU) a été sollicitée par la Direction des services multidisciplinaires afin de réviser les pratiques de prise en charge de l’humidification des voies respiratoires et d’apporter un éclairage quant au type de dispositifs d’humidification à privilégier chez les adultes nécessitant un support de ventilation.
L’humidification des voies respiratoires chez les patients sous VI est recommandée dans l’ensemble des guides de pratiques sans toutefois que ne soit précisé le type de dispositif à favoriser. Les résultats disponibles issus de méta-analyses et de 26 études originales ne suggèrent pas pour la VI de différence significative entre l’usage des ECH et des CHC sur le taux de mortalité, de pneumonies acquises sous ventilation, d’occlusions des sondes endotrachéales et autres complications respiratoires. Pour la VNI, les résultats d’une étude randomisée ne suggèrent pas de différence entre les ECH et les CHC sur le taux d’intubation et de la mortalité intrahospitalière. Peu de variations ont également été observées pour les indicateurs de la fonction respiratoire dans quatre études croisées. Peu d’événements indésirables associés à l’utilisation des dispositifs d’humidification ont été répertoriés dans la littérature, soit en majorité des cas de dysfonctionnements sans conséquence sur la santé des patients. Les données d’une enquête menée au CHU et dans les autres centres hospitaliers et instituts universitaires du Québec suggèrent que les ECH sont majoritairement utilisés en première intention comme méthode d’humidification en VI, et ce, pour des raisons de faible coût et de facilité d’utilisation. Une estimation des coûts pour le CHU montre que l’usage systématique des CHC pourrait accroître de deux à trois fois les coûts journaliers associés à l’humidification des voies respiratoire chez un adulte sous VI en comparaison avec ceux des ECH.
Considérant l’ensemble des données probantes, l’UETMIS recommande, à moins d’une contre-indication, de privilégier l’utilisation des ECH en première intention pour l’humidification des voies respiratoires chez les adultes sous ventilation invasive. Par ailleurs, considérant la paucité des données, l’UETMIS ne peut émettre de recommandation ni sur l’humidification des voies respiratoires dans un contexte de VNI, ni sur le type de dispositif qui devrait être privilégié.
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