RENOQ et COMO, vous connaissez?
Le 1er octobre 2019 est né le RENOQ : REgroupement des Nutritionnistes en Oncologie du Québec.
Ce regroupement créé par des nutritionnistes du CHU de Québec-Université Laval compte déjà près de 90 nutritionnistes et se veut un « lieu » de partage d’expertise pour tout ce qui touche l’évaluation et l’intervention nutritionnelles en oncologie. C’est également un groupe actif qui vise le développement d’une pratique professionnelle en oncologie nutritionnelle basée sur les meilleures pratiques cliniques.
Les nutritionnistes sont fortement reconnues pour leur travail en interdisciplinarité avec les médecins, les pharmaciens et les autres professionnels de la santé. L’organisation du premier colloque multidisciplinaire en oncologie (COMO), le 24 octobre dernier, en a montré un exemple concret. C’est sous le thème « Déclin physiologique : cachexie et sarcopénie, les implications pour la clientèle oncologique », que les conférenciers ont présenté virtuellement les plus récentes données scientifiques.
Cinq présentations touchant les aspects médicaux (Dr Robert G. Martindale, Oregon Health and Sciences University USA), physiopathologiques (Mme Popi Kasvis, nutritionniste, Centre Universitaire de santé McGill), pharmacologiques (Mme Sophie Ruelland, CHU de Québec-Université Laval, et Mme Maude Plourde, CIUSSS Saguenay Lac St-Jean), fonctionnels (Mme Claudia Sabbat, physiothérapeute, CHU de Québec-Université Laval) et nutritionnels (Mme Anne Geneviève Allaire, nutritionniste, CHU de Québec-Université Laval) ont été diffusées devant plus d’une soixantaine de professionnels.
Bravo à Amélie Bernier et à Emilie Morin, nutritionnistes et fondatrices du RENOQ, ainsi qu’à Anne Geneviève Allaire et Catherine Boisvert, nutritionnistes, qui ont organisé et maintenu l’évènement malgré la pandémie et ont fait rayonner le CHU de Québec-Université Laval!
Nouvelle publication de l’UETMIS
Les dispositifs de détection des métaux ferromagnétiques en IRM est le thème abordé dans une nouvelle publication de l’UETMIS.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique d’imagerie non invasive largement utilisée à des fins diagnostiques, mais également de plus en plus lors de traitements ciblés notamment en radiothérapie, en curiethérapie ou en neurochirurgie. L’IRM utilise des champs magnétiques d’une grande puissance qui peuvent présenter des risques pour le patient, les professionnels de la santé ainsi que pour les autres travailleurs présents en salle d’IRM (exemples : effet projectile d’objets ferromagnétiques, brûlures, déplacement de corps étrangers intracorporels).
Différentes mesures de prévention visant à assurer la sécurité en IRM sont mises en place, incluant la vérification des contre-indications à l’IRM, l’identification et la vérification de la compatibilité des équipements, la formation du personnel et la signalisation des zones critiques. Des détecteurs de métaux ferromagnétiques ont été récemment mis sur le marché et pourraient représenter une mesure additionnelle aux protocoles de sécurité déjà existants. Les détecteurs ferromagnétiques existants incluent des modèles manuels ou portatifs, de type pilier (montés au mur ou mobiles) et les portiques de détection. La Direction clinique du NCH a sollicité l’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé (UETMIS) du CHU de Québec-Université Laval (CHU) afin d’évaluer l’efficacité des dispositifs de détection des métaux ferromagnétiques en ajout des pratiques usuelles pour assurer la sécurité du personnel et des patients en salle d’IRM.
Selon les résultats de plusieurs études et des consultations menées dans des centres hospitaliers au Québec et au Canada, la survenue d’événements indésirables reliés à la présence d’objets ferromagnétiques en salle d’IRM serait peu fréquente, mais avec des conséquences potentiellement graves. Bien que les environnements IRM non conventionnels semblent soulever plusieurs enjeux au regard de la sécurité reliée à la détection de métaux ferromagnétiques, les données actuellement disponibles ne permettent pas de déterminer si les incidents ou les accidents sont plus fréquents qu’en contexte d’IRM diagnostiques. L’analyse des résultats issus de trois études suggère que les détecteurs ferromagnétiques de type pilier seraient efficaces pour détecter des objets ferromagnétiques intracorporels et extracorporels, avec toutefois plusieurs limites méthodologiques à considérer. Aucune donnée n’est disponible pour documenter la performance des détecteurs ferromagnétiques de type manuel ou de type portique. Par ailleurs, les résultats d’une étude réalisée en milieu réel de soins suggèrent que les détecteurs ferromagnétiques de type portique seraient associés à une fréquence élevée d’alarmes qui pourrait induire une désensibilisation aux alarmes et se traduire par une diminution de la vigilance des technologues. Par ailleurs, plusieurs organismes ou sociétés savantes recommandent l’utilisation de détecteurs ferromagnétiques dans la zone de préparation des patients et du personnel en ajout des méthodes conventionnelles de dépistage. Toutefois, les types de détecteurs à privilégier n’ont pas fait l’objet de recommandations de la part de ces organismes.
Ainsi, l’UETMIS du CHU recommande à la Direction clinique du NCH l’utilisation de détecteurs ferromagnétiques dans les zones de préparation des patients et du personnel (zone II ou III) des futures salles d’IRM diagnostiques et interventionnelles du NCH. Le choix des détecteurs ferromagnétiques à utiliser pour les futures salles d’IRM du NCH et les modalités d’utilisation seront à définir selon les différents contextes de pratiques (exemples : diagnostique, curiethérapie, radio-oncologie, bloc opératoire), l’environnement architectural et divers scénarios cliniques. L’UETMIS suggère également de documenter l’expérience à venir des cliniciens et des technologues du NCH à l’égard de la détection ferromagnétique dans les salles d’IRM afin d’appuyer la prise de décision sur un éventuel déploiement dans les autres hôpitaux du CHU.
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