La page des soins – juin 2022

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Lumière sur… 

De l’offre d’emploi à l’intégration : en route vers le CHU pour une infirmière étrangère!

Par Isabel Gaudreault, conseillère en soins infirmiers (par intérim), secteur intégration et soutien aux opérations cliniques DSI

Vous l’avez probablement remarqué dans les différentes unités de soins : plusieurs infirmières issues de l’immigration ont intégré nos milieux depuis les dernières années. Devant le manque criant de main-d’œuvre, en 2019, le CHU de Québec-Université Laval (CHU) a participé à sa première mission à l’international, au Brésil. Considérant le succès de cette mission, d’autres initiatives de recrutement ont par la suite été mises en place en Colombie, au Mexique et en France. Ces pays ont été privilégiés étant donné la qualité de la formation infirmière et de la pratique clinique similaire à la nôtre. Les candidates sont notamment sélectionnées en regard de leurs expériences significatives dans les soins de courte durée. La majorité des infirmières recrutées cumulent entre 5 et 15 ans d’expérience pertinente.

Le recrutement de personnel qualifié à l’international est de plus en plus accessible, mais les  règles à respecter sont nombreuses et complexes. De plus, les démarches de demande de permis en vertu de l’Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) et de reconnaissance d’équivalence de diplôme ou de la formation sont indépendantes du processus d’immigration. Il n’est donc pas rare que certaines d’entre elles mettent jusqu’à deux ans après leur entrevue de sélection pour recevoir l’ensemble des approbations nécessaires et, ainsi, pouvoir exercer au Québec.

Grâce aux rencontres virtuelles réalisées dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le CHU a déjà pu accueillir 91 infirmières étrangères en mai 2022. Actuellement, 135 infirmières de 15 pays différents sont en cours de processus de recrutement. Les infirmières françaises (ARM) doivent obligatoirement réaliser un stage d’adaptation de 75 quarts de travail avant d’être officiellement infirmières cliniciennes au Québec. Pour les autres infirmières diplômées hors Canada (DHC), un stage d’intégration de 30 ou 40 quarts de travail est requis selon la prescription émise par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) avant d’occuper un emploi de candidate à l’exercice de la profession infirmière (CEPI). Pour ces dernières, la réussite de l’examen de l’OIIQ est nécessaire afin d’accéder au titre d’emploi d’infirmière.

Ces infirmières d’expérience sont, avant d’arriver au Québec, des infirmières de référence et sont expertes dans leur domaine. En décidant d’immigrer au Québec, elles peuvent perdre leurs repères et être perçues comme des infirmières novices aux yeux de leurs nouveaux collègues. Elles sont débutantes dans le contexte de soins québécois, mais elles possèdent un grand bagage en soins infirmiers. Elles doivent continuer à développer leurs connaissances en s’adaptant aux méthodes de travail québécoises, et ce, dans une langue qui n’est pas nécessairement leur langue maternelle. Sans compter que l’apprentissage du français international est très différent du français avec un accent québécois! Plusieurs de ces infirmières suivent des cours de français depuis de nombreuses années, en conjugaison avec leur vie professionnelle et personnelle. 

Il n’est pas rare que ces infirmières cumulent deux emplois en même temps pour réussir à financer leurs cours de français et leur projet d’immigration. Également, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) leur offre, pendant leur processus d’immigration, des cours de français adaptés au domaine de la santé. Le CHU accompagne aussi ces futures infirmières afin de maximiser toutes les ressources et les apprentissages pour faciliter leur connaissance de la langue française.

Si le processus d’accueil et d’accompagnement d’un travailleur étranger est bien exécuté, il sera porteur de succès. Accompagner le nouvel arrivant, c’est aussi prendre en compte sa famille. L’équipe d’acquisition de talents et gestion des carrières de la DRHCAJ, composée de Véronique Potvin, Jenny Carrier et Jason Bazurto, apporte un soutien aux travailleurs étrangers ainsi qu’à leur famille dès l’émission de l’offre d’emploi (soutien administratif, référence aux organismes partenaires, garderie, école, emploi pour le conjoint, etc.). De plus, un guide complet comportant plusieurs informations et ressources a été réalisé afin d’aider les travailleurs étrangers avant et après leur arrivée à Québec.

Du côté de la Direction des soins infirmiers, en tant que conseillère en soins infirmiers pour les infirmières de nationalité étrangère, j’apporte un soutien clé et essentiel à ces travailleurs. Pour la préparation aux aspects cliniques des soins infirmiers au Québec, plusieurs stratégies ingénieuses et créatives sont utilisées pour maximiser les apprentissages avant même l’arrivée des infirmières étrangères. Que ce soit par des vidéos, des photos, des guides, des outils cliniques ou par la page Instagram (réservée aux infirmières étrangères embauchées), tout a été pensé afin d’accompagner et de préparer les infirmières étrangères à leur emploi au sein de notre organisation. Cette page est aussi devenue une plateforme d’échanges et de discussions qui est très appréciée par tous! 

Après plusieurs mois d’attente et de préparation, ces infirmières réalisent enfin leur projet tant souhaité et viennent s’établir au Québec avec leur famille. Une fois sur place, elles sont accueillies, formées et encadrées par l’équipe des conseillères en soins de l’intégration et du préceptorat de la DSI, qui a développé une expertise particulière pour bien accompagner ces infirmières tout au long de leur période d’intégration. Plusieurs formations sont notamment adaptées ou mises en place spécifiquement pour répondre à leurs besoins. L’accueil que les infirmières étrangères reçoivent dès leurs premiers jours dans les unités de soins a un impact direct sur leur développement personnel et professionnel. 

Le fait de changer de pays est déjà, pour elles, un grand défi, et celui de s’intégrer dans une équipe de travail s’y ajoute. Afin de préparer les équipes de soins à l’arrivée de ces infirmières étrangères, nous invitons tous le personnel des unités de soins à visionner la formation Intégration d’une infirmière diplômée hors Canada : ce que je dois savoir! dans l’ENA (ID 10999). Cette formation explique le processus que ces infirmières doivent suivre, les objectifs du stage d’adaptation et d’intégration et donne également quelques trucs de supervision. Ne sous-estimez pas l’impact que vous pouvez avoir auprès de ces infirmières! Une invitation à prendre un café à la pause peut faire toute la différence!

Merci à toutes les équipes qui ont participé jusqu’à maintenant à l’intégration de ces infirmières. Grâce à la collaboration, à la participation et aux efforts de tout un chacun, le CHU a un excellent taux de rétention pour ces infirmières étrangères, soit de plus de 80 %.

Pour plus d’informations sur les ressources offertes aux infirmières étrangères, nous vous invitons à consulter la page Facebook du comité d’intégration culturelle du CHU de Québec-Université Laval.


 


Retour sur la soirée de l’assemblée générale annuelle du Conseil des infirmières et infirmiers (CII)

Par Olivier Godbout, président du CII du CHU de Québec-Université Laval

Le 11 mai dernier se tenait l’assemblée générale annuelle du Conseil des infirmières et infirmiers du CHU de Québec-Université Laval (CHU). Cet exercice permet tout d’abord de poser un regard sur les réalisations de la dernière année, puis de partager le fruit de ce travail avec les membres du CII, qui en sont le moteur. 

M. Martin Beaumont, président-directeur général du CHU, et Mme Brigitte Martel, directrice des soins infirmiers, ont entre autres pu prendre la parole lors de cette soirée et participer à ce bilan. Le rapport annuel du CII peut par ailleurs être consulté sur Le SPOT.

La deuxième partie de la soirée a permis la remise de 17 bourses de formation continue offertes par la Fondation du CHU de Québec. Ces bourses totalisent la somme de 47 164,68 $. M. Morin, vice-président exécutif de la Fondation, était également présent pour offrir ces bourses et échanger avec les membres du CII.

Ces bourses sont offertes afin de soutenir les activités de formation continue de nos membres. Les dossiers devaient d’ailleurs présenter les caractéristiques suivantes afin que les candidats se voient attribuer une bourse : 

  • activités visant le maintien de la qualité et le développement de la pratique professionnelle 

  • activités pertinentes en lien avec la mission et le rayonnement du CHU 

  • activités qui pourront bénéficier à plusieurs personnes et/ou titres d’emploi

  • activités directement en lien avec le rôle professionnel


Les personnes posant leur candidature devaient aussi joindre une lettre d’intérêt mentionnant :

  • leurs motivations à participer à l’événement

  • leurs attentes face aux activités retenues

  • le type de clientèle visée par l’activité

  • les bénéfices attendus pour la clientèle du CHU

  • les moyens de diffusion retenus pour le transfert des connaissances acquises lors de la formation et les professionnels qui pourront en bénéficier


Nous félicitons tous les récipiendaires des bourses de formation continue offertes par la Fondation du CHU de Québec de cette année!

  • Jennie Boutet, infirmière clinicienne et monitrice clinique, soins intensifs pédiatriques, CHUL : Pediatric Trauma Society 8th Annual Meeting "A Voice for Child Injury"

  • Kathy Baillargeon, infirmière praticienne spécialisée en soins aux adultes, DSI, HEJ : Society of Neuro Oncology

  • Tiphaine Vittet, infirmière clinicienne, hémodialyse, L’HDQ : Abords vasculaires pour hémodialyse

  • Claudia Hébert-Beaudoin, infirmière clinicienne et monitrice clinique, urgence, CHUL : Pediatric Trauma Society 8th Annual Meeting "A Voice for Child Injury"

  • Sofie Garnier, infirmière clinicienne, urgence, HSFA : Canadian Triage and Acuity Scale (CTAS) Via AIIUQ / OIIQ : Aux urgences : comment intervenir auprès des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale?

  • Karine Tremblay, conseillère cadre, DSI, CHU : Congrès du SIDIIEF

  • Barbara Ramirez, conseillère en soins infirmiers (par intérim), DSI, HEJ : Congrès du SIDIIEF

  • Frédéric Raymond-Gauthier, infirmier clinicien, dialyse à domicile, L’HDQ : Conférence nationale ACITN

  • Karine Paquet, infirmière praticienne spécialisée en santé mentale, DSI, L’HDQ : Congrès annuel de l’Association des psychiatres du Canada

  • Isabel Gaudreault, conseillère en soins infirmiers à l’intégration et mandats spéciaux (i), DSI, CHU : Congrès du SIDIIEF

  • Christine Danjou, infirmière de pratique avancée, DSI, CHU : Congrès du SIDIIEF

  • Caroline Ménard, conseillère cadre, DSI, CHU : Congrès du SIDIIEF 

  • Fabian Severino, infirmier clinicien, urgence, HEJ : Critical Care Transport Medicine Conference

  • Valérie Dancause, Adjointe DSI, CHU : L’effet A – Formation Défi Leadership

  • Caroline Dallaire-Lagacé, infirmière clinicienne, urgence, HEJ : IUNS-ICN 22nd International Congress of Nutrition à Tokyo - Le pouvoir de la nutrition pour les sourires de 10 milliards de personnes


Deux bourses ont également été offertes par la Fondation du CHU de Québec avec la contribution financière de la Fondation CST (fondation qui offre des bourses d’études postsecondaires aux familles canadiennes) : 

  • Frédérique Pettigrew, infirmière praticienne spécialisée en soins aux adultes, DSI, CHUL : Advances in IBD Conference

  • Catherine Fortin, infirmière praticienne spécialisée en santé mentale, DSI, L’HDQ : Congrès annuel de l’Association des psychiatres du Canada


Merci encore à la Fondation du CHU de Québec pour son immense soutien et pour la remise de ces bourses très importantes pour le développement, le maintien et le transfert des connaissances visant la qualité des soins auprès de tous les membres de notre CII! Vous pouvez soutenir la Fondation et ses activités en suivant ce lien. https://fondationduchudequebec.org/donner-a-la-sante/

Enfin, Mme Geneviève Desgagné, conseillère en éthique au Bureau d’éthique appliquée (BEA), a présenté la conférence L’éthique, un outil à développer. Cette conférence visait à :

  • rendre accessible l’éthique clinique

  • définir certains concepts à l’aide d’exemples issus de la pratique infirmière

  • présenter l’offre de services des conseillers en éthique du BEA

  • susciter l’engouement envers l’éthique clinique comme outil pour la pratique infirmière


La table était ainsi mise afin de lancer, à l’automne 2022, des activités de partage et de réflexion en éthique clinique pour les infirmières du CHU. L’information concernant le BEA peut être trouvée en suivant ce lien.

Merci à tous les participants, aux organisateurs, à notre conférencière et au soutien de la Fondation du CHU de Québec et de la Fondation CST pour la tenue de cet événement!


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2 septembre 2022

Je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire votre opinion et sachez que nous prenons très au sérieux votre commentaire. Il est important de noter que le ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration du Québec (MIFI) est indépendant du CHU de Québec-Université Laval. Certains facteurs identifiés dans votre commentaire sont hors de notre contrôle. Par contre, nous vous invitons à communiquer directement avec eux afin de leur transmettre vos insatisfactions. Un service téléphonique est offert à tous et vous pouvez aussi les joindre par courriel en suivant le lien suivant : http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/coordonnees/index.html.

Pour votre second point concernant le soutien reçu par le CHU de Québec-Université Laval pour les permis de travail, nous sommes désolés de votre mécontentement. Nous attachons une grande importance à la qualité des services rendus et à la satisfaction de nos employés. Nous communiquerons avec vous au courant des prochains jours afin de discuter de votre dossier, des difficultés rencontrées et des solutions possibles.

Par Véronique Potvin
31 août 2022

Bonjour je ne suis pas d accord, étant immigrer, je peux vous dire que le MIFI n'aide pas les immigrants, les démarches sont très difficiles et souvent plein d'erreur, le CHU a de la difficulté a réaliser les offres d'emploi pour ;les permis de travail, pas assez d'aide ni accompagnement..

Par Dumitru Léa

Dernière révision du contenu : le 20 juin 2022

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